12/02/2017 – 12H30 Nantes (Breizh-info.com) – Ce samedi 11 février deux nouvelles manifestations avaient lieu à Rennes et Nantes. Elles n’ont pas donné lieu à des heurts, cependant en marge de celles-ci deux interpellations ont été faites à Nantes après qu’un commissariat de police ait été « repeint ». Une maison a été occupée à Rennes par l’ultra-gauche locale.
A Rennes, la manifestation « pour le droit de manifester » (sic) en centre-ville a rassemblé 200 personnes, majoritairement des étudiants et des lycéens de la ville, à l’appel du collectif de Solidarité avec les sans-papiers, qui occupe déjà plusieurs bâtiments à Rennes et ses alentours où il loge des migrants clandestins, voire déboutés du droit d’asile.
Pendant que la police était occupée à encadrer les manifestants – il n’y a pas eu des heurts – une nouvelle maison a été occupée près de la gare. Elle appartient au groupe Lamotte ; le collectif y a logé une vingtaine de clandestins, essentiellement d’origine africaine. Une AG de lutte est prévue lundi midi à la fac de Rennes II (12h, hall B) pour décider de la suite du mouvement.
Nantes : 2 interpellations dont une figure de l’extrême-gauche locale
A Nantes, la manifestation commençait à 16h30 devant la préfecture, toujours en lien avec « l’affaire » Théo. Elle se transformait à peine vingt minutes plus tard en manifestation sauvage – rien n’a été déclaré, comme souvent à Nantes. Les manifestants ont fait le tour du centre-ville. Alors qu’ils passaient – vers 17h19 – devant le commissariat du cours Olivier de Clisson (près de l’Hôtel-Dieu), fermé depuis 2014 et dont la réouverture a été très récemment annoncée pour lutter contre la délinquance du centre-ville (trafic de drogue à Commerce, vols sur les marchés, mendicité agressive, bagarres récurrentes devant le Carré Feydeau etc.), ils s’y sont attaqués. Un jeune homme complètement vêtu de noir a repeint la façade avec un extincteur plein de peinture rose.
La BAC a foncé dans le cortège assez lâche et a interpellé sans peine l’artiste peintre, ainsi qu’un jeune voyou de cité – mineur – qui essayait de les en empêcher. Le tagueur est, selon nos informations, une figure connue de l’extrême-gauche locale, déjà condamné pour des faits similaires lors des manifestations Loi Travail du printemps dernier, et qui est donc en récidive légale. Comme le casseur qui avait été interpellé le 3 février dernier au rond-point de Rennes d’ailleurs. Les deux interpellés ont été placés en garde à vue.
Revenue à la Préfecture à 17h43 après être passée par le pont Saint-Mihiel, la manifestation, talonnée et serrée de près par des CRS – qui nous viennent de Toulouse – est repartie en ville par le cours des Cinquante Otages, jusqu’à finir place Bouffay à 17h58. Elle a réuni environ 300 personnes (plus de 500 selon l’ultra-gauche elle-même), dont une cinquantaine de jeunes délinquants des cités nantaises, en petits groupes très mobiles. La plupart d’entre eux étaient déjà présents ce printemps lors des manifestations Loi Travail qui ont détruit, semaine après semaine, le centre-ville nantais.
Émeutes urbaines aux Dervallières en lien avec l’affaire Théo ?
Incapable de faire tenir le mouvement sur la durée, l’extrême-gauche nantaise a annoncé faire relâche jusqu’au 25 février, veille de la venue de Marine le Pen à Nantes. Une manifestation est prévue à midi à la croisée des tramways, avec la présence de plusieurs syndicats (CGT, Sud, Unef) et partis politiques (PCF, NPA). Le lendemain, une autre manifestation est prévue le soir, sur le périphérique et la route de Vannes aux abords du Zénith (portes d’Ar Mor, de Chézine, d’Atlantis), avec le but non avoué mais réel, selon nos informations, de réussir à entrer dans la salle pour perturber, voire empêcher le meeting. Les deux manifestations, comme souvent à Nantes, n’ont pas été déclarées – et ne le seront pas.
En revanche, les prises de contact répétées entre l’ultra-gauche et les bandes ethniques des quartiers semblent commencer à faire leur effet. Des émeutes auraient éclaté dans la nuit du 10 au 11 février aux Dervallières – un quartier sensible de l’ouest nantais – en lien avec « l’affaire » Théo, rapporte l’ultra-gauche, qui souffle sur les braises.Au moins huit voitures et un conteneur à poubelles auraient brûlé dans le quartier, et la police a été caillassée. En région parisienne, notamment en Seine-Saint-Denis (Aulnay, Stains, Pierrefitte, Bobigny, Noisy-le-Sec etc.) des émeutes nocturnes ont lieu dans les cités depuis près d’une semaine.
Louis Moulin
Crédit photos : Breizh-info.com
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2 réponses à “Affaire Théo : l’extrême-gauche s’offre un tour de chauffe à Nantes et Rennes”
Mais Qui nous protègent des prédateurs ???!
Rien à faire ce WE ?
Quel super prétexte pour fou…. le bor…!!
Toujours le même cinéma !
Super lassant et tellement prévisible !