On peut l’imaginer en train de remuer les cendres de l’histoire du bout de ses pincettes devant la cheminée de Beaucé… On peut aussi voir que l’affaire l’a fait sortir de l’ombre… Pénélope m’intrigue. L’image que j’ai gardé d’elle est celle de la douloureuse épreuve du 29 janvier où les câlineries empotées de son mari n’ont pas interdit que des larmes lui montent aux paupières. C’est une femme piégée. Comme nous le prouve aussi cet entretien au Sunday Telegraph où dominent la tristesse et l’ennui – comme dans un roman d’Edith Wharton !
Dans nos contrées, nous connaissons tous ces hobereaux : les anciens respectables et les arrogants nouveaux, à la fois bouzes et fiers de l’être, qui partagent leur temps de vivre (c’est court, vraiment – croyez-en un vieillard) entre la chasse, le cheval (ou les bolides) et la politique la plus noire du conservatisme. J’ai à leur égard le regard de mes ancêtres « vendéens » qui les prennent pour des moins que rien, sinon bons à être poussés en tête de villageois révoltés. C’est réjouissant de se souvenir que, présenté à la duchesse d’Angoulême venue visiter ses « bonnes gens », l’un de ces ancêtres lui ai dit tout de go : « Vous venez bien tard, Madame! »… Bref, chez moi, on ne les aime pas plus que ça.
Eh bien ! le François s’est mis dans cette situation. Ce fils de notaire (personne n’est parfait) est né à Foulletourte où, en décembre 1793, Westermann prit la pluie en attendant de remonter massacrer du « brigand » au Mans. Il s’est fait arrondisseur de patrimoine. Je ne m’autoriserais pas de jauger ses sentiments… On est censé le croire quand il déclare au monde entier qu’il aime son épouse. Le problème, pour l’opinion qu’on en a, est qu’il s’agit moins d’un « emploi fictif » (procédé suranné sévèrement jugé) que de l’argent public… détourné par tel représentant du peuple afin de rendre positifs des comptes qui ne sont pas tous de campagne. Il y a, au fond, un manque total de décence… Ce seigneur de petite extraction se couvre de bien mauvaise manière. Si Pénélope évoque un personnage d’Edith Warton, lui me paraît réincarner un avantageux de Balzac ou quelque Valenod de Stendhal. Je ne suis pas loin de penser que sa femme vient seulement d’être mise au courant de ce détournement d’argent public et qu’elle en est navrée. Ça se voit à son mutisme obstiné – un mutisme de galloise. O tempora, o mores ! Senatus haec intellegit, consul videt…
Morasse
Photo : Alan Cleaver Flickr (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2017 Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
5 réponses à “Pénélope… Respect !”
Cet article est bien vide et verbeux…
Un Breton-Vendéen
Fielleux aussi !
texte abject. (c’est curieux, un Américain gauchiste vient de m’envoyer un « poème » de la même abjection concernant « the Donald », l’offensive mécréante bas son plein des 2 côtés de l’Atlantique, , je vois).Eh oui, je suis un « de », et oui, je connais donc leurs graves défauts (dont j’ai souffert), mais , jamais , même SDF sous les ponts , je ne trahirais la tribu qui m’a vu naitre. On accepte cela du dernier « migrant » venu, non ? alors rien que pour ébouriffer les adeptes de la chasse à l’homme, je voterai FILLON.
BRAVO !
FF me fais penser à Ted Holworth !!!
Dans la chanson de Graeme Allwright «La ligne Holworth ».
Pour ceux qui ne connaissent pas :
Ted Holworth était un notable
Dont l’argent venait de la mer
Tous les paroissiens respectables
Admiraient sa piété de fer {Bis}
Sans doute il ne confondait guère
Les affaires et les sentiments
Mais sa parole était sincère
C’est du moins ce que disaient les gens {Bis}.
Il avait tout d’un homme honnête
Mais il faut vous dire la vérité
Il était noir sous l’étiquette
Et ses bateaux étaient damnés {Bis}
Ils transportaient aux antipodes
De’ hommes attachés par le pied…
C’est l’histoire des prisons ships Anglais…
Attention l’histoire est un éternel recommencement et les
nouveaux esclaves pourraient être vous.
Alors réfléchissez avant de vous embarquer dans une telle
galère,