Cinéma. Guyane (Canal +). Et tout avait pourtant bien débuté ….

10/02/2017 – 08h15 Paris (Breizh-Info.com)  Depuis fin janvier 2017, Canal + diffusait sa nouvelle production intitulée « Guyane ». Il s’agit d’une série inventée par Fabien Noury et réalisée par Kim Chapiron (Sheitan, Dog Pound …), puis Fabien Triboit suivi de Fabien Nury, comprenant 8 épisodes de 52 minutes.

Voici la présentation de la série :

Vincent Ogier, 20 ans, étudiant parisien en géologie, débarque en Guyane pour effectuer un stage chez Cayenor, une société d’exploitation aurifère. Un goût immodéré pour le danger et un culot à toute épreuve vont pousser ce jeune ingénieur à s’associer avec le « parrain de l’or », Antoine Serra, qui règne sur le village perdu de Saint-Elias. Vincent croit avoir trouvé un filon d’or mythique : une mine abandonnée depuis cent vingt ans, nommée « Sarah Bernhardt »… Serra a les compétences requises pour l’exploiter. Paternel et amical en apparence, il accepte le défi et entraîne Vincent au fin fond de la jungle guyanaise… En quelques semaines, Vincent va passer du statut de stagiaire à celui d’aventurier.

La bande annonce était particulièrement attirante, et l’on notait avec plaisir la présence d’Olivier Rabourdin (Panthers, Tunnel, Braquo …) mais aussi de jeunes acteurs moins connus comme Mathieu Spinosi, Issaka Sawadogo, Anne Suarez ou encore Flora Bonfanti.

Guyane partait tellement bien…mais malheureusement, ne tient pas le choc du changement de réalisateur en cours de série, récit d’une ruée vers l’or des temps modernes, dans un environnement sauvage, hostile, dur, où tous les coups sont permis, aussi bien du côté de la Guyane française que de la Guyane brésilienne.

Pour faire simple, les 4 premiers épisodes accrochent. Ils sont réalisés par Kim Chapiron . Il prend le temps de nous faire connaitre les personnages, de nous situer le scénario, de nous expliquer ce qu’est l’orpaillage des temps modernes, le trafic des femmes en Guyane, la folie d’entrepreneurs ripoux et de mafieux dangereux. L’ambiance chaleur humide, rhum, prostituées, esclavage et trafics est d’ailleurs parfaitement reconstituée.

Mais une fois que nos héros ont commencé à s’enfoncer dans la forêt pour se livrer à l’orpaillage de manière intensive, la série tourne au Western de série Z. Et ça en devient inintéressant.

On continue uniquement pour savoir ce qu’il adviendra des acteurs principaux, dont la plupart peinent en plus à accrocher le spectateur faute d’une profondeur mal calibrée par les réalisateurs. Ainsi, Vincent Ogier (Mathieu Spinosi) qui est censé tenir le rôle principal, est largement dépassé par Antoine Serra (Rabourdin), le seul personnage qui dégage quelque chose de fort, avec Issa Sawadogo (Louis).

On ne peut pas dire que Guyane soit une mauvaise série au final. Avec 4 épisodes sur 8 qui tiennent bien la route – avant de dégringoler, Guyane obtient un peu plus que la moyenne. Mais déçoit eu égard de ce que Canal + est capable de produire, lorsque l’on pense à Baron Noir, ou à la dernière saison de Braquo.

 

Prochaine série particulièrement attendue : la sixième saison de ce qui se fait de mieux en matière de série policière, Engrenages, dont le tournage s’est achevé en janvier 2017 mais qui sortira dans l’année. En attendant, on peut conseiller aux fanas de série la dernière saison de Vikings, actuellement diffusée sur Canal + (mais nettement moins bien que les précédentes, le rythme a été perdu) , Westworld, ou encore, Ennemi Public, série Belge dans la veine de Broadchurch, inspirée de l’affaire Dutroux.

Photo : DR
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