06/02/2017 – 08h45 Edimbourg (Breizh-Info.com) – La 1ère journée du tournoi des six nations de rugby a tenu toutes ses promesses. Et cela annonce une compétition particulièrement indécise, avec notamment l’introduction des bonus offensifs et défensifs qui pourraient bien changer la donne.
On retiendra, en premier lieu, la victoire de haut rang de l’équipe d’Ecosse face à l’Irlande, à Murrayfield, 27 à 22. Avec cette victoire, le XV Ecossais confirme le statut d’outsider dans cette compétition, comme nous l’avions déjà annoncé lors de l’annonce des différentes compositions.
Lors de ce match contre le XV du trèfle, les écossais, portés par un public toujours fidèle malgré les années de disette et de déceptions, ont parfaitement maitrisé la première période, proposant un jeu de contre léché, rapide, offensif. Du super rugby ! Trois essais en première période (contre un pour les Irlandais) pour mener 21-8 à la pause. Avant que les Irlandais, pris à la gorge, ne démarrent réellement, et commencent à faire usage du rouleau compresseur qui leur avait permis de battre la Nouvelle-Zélande en automne.
Deux essais plus tard, (Henderson et Jackson), voilà les Irish revenus devant. On se disait à ce moment que comme d’habitude, malgré leur courage, les Ecossais allaient craquer, faute d’indiscipline, faute d’une première ligne pas assez solide devant. Il n’en fût rien , puis Laidlaw obtint deux pénalités, qui permirent au XV du Chardon de s’imposer. Sur le terrain, les joueurs laissèrent alors exploser leur joie, presque comme s’ils venaient de remporter une finale de Coupe du Monde. Le public lui, très content, semblait toutefois attendre une confirmation immédiate de cette génération dorée (Laidlwa, Hogg, Dunbar, Russell les frères Gray …), la semaine prochaine, en France.
La France justement parlons-en. Face à l’Angleterre, elle a perdu de peu, de très peu même, 19-16, contre une équipe d’Angleterre très moyenne (privée de plusieurs joueurs clés en troisième ligne). Une défaite imputable à un nombre de fautes impardonnables à ce niveau, malgré une envie de bien faire et d’aller de l’avant incontestable. Les Anglais de leur côté, qu’on annonçait monstrueux, ont été très moyens. Et leur niveau de jeu peut laisser de gros espoirs aux Gallois et aux Irlandais qui les recevront, mais aussi aux Ecossais qui iront les défier à Twickenham.
Dans la dernière rencontre, qui s’est déroulée dimanche 5 février entre l’Italie et le Pays de Galles, on a bien cru une mi-temps qu’on pourrait enfin assister à un vrai tournoi des six nations avec six équipes valant la peine; Les Italiens ont en effet réussi une première mi temps solide, marquant même un essai et repoussant les assauts de gallois plutôt timides. 7 à 3 à la mi-temps, on se disait alors que tout était possible, d’autant plus que la seconde période commença tout aussi mollement.
Mais les Italiens, courageux certes, ont clairement des limites en terme de niveau de jeu et de condition physique. En explosant comme ils l’ont fait en deuxième mi-temps (ils perdront finalement le match 33 à 7, encaissant un 30-0 indigne de ce niveau) ils ont montré, y compris à domicile, qu’ils n’évoluaient pas dans la même cour international. Et que dire du public du stadio Olympico de Rome ? Quelle horreur de voir ce stade sonner creux, avec un public incapable – alors même que son équipe nationale mène à la mi-temps – de pousser suffisamment ses joueurs pour les transcender et les transformer en gladiateurs ….
Du côté Gallois difficile de tirer des conclusions. Certes, il y a eu trente minutes explosives en seconde période. Mais les difficultés rencontrées en mêlée, et le temps mis pour véritablement rentrer dans le match, annoncent toutefois un match compliqué la semaine prochaine, à domicile, face au XV de la Rose bien décidé à poursuivre sur sa lancée.
Prochains matchs :
Samedi 11 février :
Italie – Irlande (15h30)
Pays de Galles – Angleterre (17h50)
Dimanche 12 Février :
France – Ecosse (16h00)
Crédit Photo : DR
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