03/02/2017 – 18h15 Rennes (Breizh-Info.com) – L’entreprise Variscan Mines, qui fait de la prospection minière en Bretagne et dans le reste de la France (notamment dans les Mauges et en Ariège), a déclaré abandonner son permis de recherche de Dompierre, en Ille-et-Vilaine.
L’entreprise orléanaise, à capitaux australiens, y recherchait du tungstène. Bien que ces recherches se passaient bien jusqu’alors, elle abandonne ses prospections pour se concentrer sur l’Ariège, où un permis exclusif de recherches minières (PERM) lui a été accordé à l’automne dernier pour la mine de Couflens-Salau.
Contrairement au centre de la Bretagne (Loc-Envel, Silfiac) où Variscan Mines fait face à une forte hostilité face à ses prospections – au point d’avoir été ciblée par un attentat en mai dernier – en Ariège son projet minier connaît un fort soutien local, une association pro-mine, PPERMS, ayant même été créée après que des anti-mines se soient mobilisés.
Le PPERMS a récolté 1600 signatures en faveur des prospections minières et une nouvelle pétition, en faveur de la parution au journal officiel du PERM de la mine de Salau, accordé depuis trois mois et toujours pas paru. Cette pétition a déjà été signée par près de 80 maires des environs, et 750 personnes en tout.
En Ariège, la réouverture de la mine, c’est aussi l’espoir pour beaucoup d’en finir avec le déclin. Un déclin que le centre de la Bretagne connaît aussi et auquel il semble se résigner.
L.B.G
Photo : DR
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4 réponses à “Variscan Mines abandonne son projet de prospection minière en Ille-et-Vilaine”
Bonjour,
je vous invite à lire l’article de la dépêche :
http://www.ladepeche.fr/article/2017/01/29/2506486-la-projection-du-film-mine-de-rien-fait-salle-comble.html
et de visionner le film « mine de rien » sur le renouveau minier en France :
http://www.mediacoop.fr/rubrique/documentaires/mine-de-rien
En complément d’information à cet article.
Bonjour, il est effectivement inapproprié d’écrire ici que Variscan « connait un fort soutient local en Ariège » alors qu’une pétition contre le permis exclusif de recherches minières à Salau rassemble plus de 6200 signatures et qu’une association locale (en plus d’autres départementales et régionales) se mobilise contre ce projet : https://www.stopminesalau.com
De plus, le Couserans vit entre-autre du tourisme, de l’artisanat et les activités agro-pastorales, et il est illusoire de croire qu’un projet minier va développer l’économie locale alors qu’il va commencer par détruire l’existant qui s’inscrit justement dans une dynamique de développement durable.
Vit ? On ne vit pas du tourisme, de l’artisanat et de l’agriculture pastorale, on survit. Et eventuellement il y en a quelques uns qui en profitent, en torpillant tout ce qui peut empêcher leur profit de continuer, et en laissant les autres sur le bas-côtés. Cette soi-disant écologie porte un autre nom : égoïsme.
Prenons cela soit dit l’exemple statistique de Couflens, commune centre du projet de mine (INSEE 09100). Un territoire qui selon vous vit bien et attire :
– variation de la population entre 2008 et 2013 : -1.2 (dont -0.5 du au solde naturel) ==> un territoire en déclin qui fait fuir ses enfants, quand il en naît (0 naissances domiciliées en 2015)
– 80.8 % de résidences secondaires ===> un territoire vide à l’année, mais dont les résidents secondaires veulent disposer à leur guise, comme les châtelains jadis de leurs terres et métayers; ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’ils sont surreprésentés dans la pétition que vous citez, alors que les habitants à l’année et ceux du cru sont pour la mine.
– part de l’administration dans l’emploi : 15.4% (énorme pour une commun rurale… mais celle-ci a 0 industrie, pas même le plus petit atelier).
Bref, là encore, c’est un choix de de civilisation : une bulle coupée du monde qui ne profite qu’aux retraités et aux résidents secondaires, sans avenir d’ici 10/20 ans (après moi le déluge) ou un territoire d’avenir, qui puisse retenir ses jeunes et en attirer d’autres, se perpétuer, se régénérer avec le génie industriel.
Facilité du déclin ou labeur du regain ?
Question de courage…
Pas de chance quand même, vous vous adressez à une statisticienne : parlez de ce que vous connaissez et évitez les conclusions à la volée lorsque vous utilisez des chiffres sans référentiel et sans point de comparaison. Faites de même avec les personnes qui vivent, travaillent sur place et celles qui s’investissent contre un projet minier mené par, je vous cite » quelques uns qui en profitent, en torpillant tout ce qui peut
empêcher leur profit de continuer, et en laissant les autres sur le
bas-côtés. »
C’est tout de même bien triste et réducteur d’imaginer que territoire d’avenir rime avec génie industriel.
C’est évidement la dernière fois que je répondrais à ce genre de bêtise.