30/01/2017 – 09h30 Vannes (Breizh-Info.com) – L’Association des plaisanciers du port de Vannes (APPV) rassemble plus de 150 membres.
Elle était réunie samedi 28 janvier en assemblée générale. Au menu de cette réunion d’importance : le transfert de la gestion du port de Vannes et le projet très contesté de construction d’un skate-park sur le port. Dans ce dossier, la municipalité a choisi d’ignorer les doléances des plaisanciers vannetais. La colère couve.
Le transfert de la gestion du port de Vannes
Le 1er juillet prochain, la ville de Vannes va transférer la gestion du port à la Compagnie des Ports du Morbihan. Cette entreprise publique gère près d’une quinzaine de ports dans le département comme Arradon, La Roche Bernard ou le port du Crouesty.
L’objectif affiché de ce transfert : l’amélioration des équipements et des infrastructures ainsi que la possibilité de profiter des moyens de dévasement du port. Opérant sur plusieurs ports, la Compagnie des Ports du Morbihan dispose de moyens mutualisés qui réduisent les coûts d’intervention.
Si ce transfert apportera donc quelques avantages, l’Association des plaisanciers du port de Vannes craint que les tarifs de location soient augmentés.
L’autoritarisme de la mairie sur l’implantation du skate-park
C’est un sujet brûlant pour les membres de l’Association des plaisanciers du port de Vannes. L’implantation d’un skate-park sur le port effraie les plaisanciers qui craignent des répercussions sur la qualité de vie, notamment des nuisances sonores.
Christophe Roumagnac, président de l’Association des plaisanciers du port de Vannes déplorait, le 25 janvier dernier dans les colonnes de Ouest-France, que son association n’avait pas été associée au dossier.
« Il y a plusieurs mois on nous avait promis d’être associés au dossier. Or, là, on s’est rendu compte que l’on nous avait endormis et que la décision étant prise. On était mis devant le fait accompli.
Nous n’avons rien contre les jeunes, bien au contraire, mais pas à dix mètres des bateaux où dorment les plaisanciers vannetais, mais aussi les navigateurs anglais, néerlandais… Le bruit inévitable, occasionné par un skate-park jusqu’à 23 h, n’est pas compatible avec la quiétude que demandent ces touristes… »
Face au refus du dialogue par la mairie, le président de l’association était prêt à mobiliser : « Nous allons lancer une pétition au niveau de la population, des commerçants, des riverains, pour qui il y aura une perte de la valeur immobilière. »
Lors de l’assemblée générale, les membres de l’association ont rappelé qu’il existait des normes européennes acoustiques pouvant leur permettre de contester l’implantation de ce skate-park.
Christophe Roumagnac a rendez-vous avec David Robo, maire de Vannes (LR), mardi 31 janvier. Une réunion qui risque d’être houleuse.
Nicolas Serrand
Crédit Photos : Myrabella [CC BY-SA 3.0] / Anthony Jahier [CC BY-SA 3.0]
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