16/01/2017 – 08H15 Rennes (Breizh-info.com) – Depuis plusieurs mois, la colère gronde chez une partie des agents municipaux et employés de la ville de Rennes. Si la presse s’était fait écho de la colère des policiers municipaux, ce sont également de nombreuses autres catégories d’agents qui ont de plus en plus de mal à supporter les consignes et les agissements de leur hiérarchie. Petit tour d’horizon.
« Il n y a aucune écoute des élus concernant nos conditions de travail » nous confie un employé de la ville de Rennes. D’ailleurs, les syndicats ont protesté, en fin d’année 2016, via des tracts diffusés, contre certaines mesures, concernant notamment le déroulement de carrière. La CFDT reproche par exemple le fait qu’aucune négociation n’ait encore débuté sur l’évolution de la carrière des agents de catégorie C. La section Sud des agents de la ville de Rennes du CCAS et de Rennes Métropole exigeait quant à elle en octobre la remise des compteurs d’heures du personnel à zéro, en fin d’année scolaire.
« Nous, les agents territoriaux, sommes en dessous de la loi nationale, et nous sommes bloqués en terme d’évolution de carrière, ce qui signifie que nous perdons 200/300 euros par mois sur ce qui devrait être notre salaire normal » nous explique un autre agent. En effet, certains agents territoriaux se retrouvent, malgré des années d’expérience en plus, à des niveaux beaucoup plus bas que des agents de la fonction publique nationale, qui travaillent aux mêmes postes dans des établissements sous la direction de l’Education nationale, par exemple.
Mais ce n’est pas tout : « les équipes de jardiniers de tous les secteurs de la ville sont obligés de changer de secteur au bout d’un certain nombre d’années, alors qu’il n y a aucun texte règlementaire qui le précise. Nos syndicats n’y voient rien à redire. Pourquoi dispatcher une équipe en place qui connait parfaitement le terrain ? D’autant plus que cela permet de bonnes relations avec les habitants du quartier, les usagers. Beaucoup d’agents font habituellement du covoiturage pour se rendre sur leur lieu de travail ; en cassant les équipes, ils ne peuvent plus le faire. La ville de Rennes ne prône-t-elle pas pourtant l’écologie ? ».
La Ville de Rennes propose toutefois des « plans de déplacement » permettant du covoiturage pour les agents, de leur domicile à la ville de Rennes – mais pas directement sur leur lieu de travail.
Silence imposé sur des exactions commises par des « réfugiés » ?
La politique d’accueil des réfugiés ou « migrants » interpelle aussi plusieurs agents de la métropole.
Des familles sont ainsi logées dans des logements de fonction dans les écoles « alors qu’on pourrait y mettre des professeurs ou des agents de la ville pour les aider financièrement ». Certains agents décrivent des trafics, des vols, des menaces de morts, un manque de respect également de certains immigrés vis à vis des employés communaux et même la présence d’armes de poing retrouvées dans des logements.
Plusieurs plaintes, mains courantes déposées par des agents, sont restées lettre morte. Pourtant, plusieurs agents – qui tiennent à garder l’anonymat par crainte des représailles de leur hiérarchie mais qui nous ont fourni les extraits de dépôt de plainte et de main courante – vivent un calvaire depuis plusieurs mois avec ces populations. Des lettres adressées aux différentes hiérarchies, et même au ministère de l’Intérieur, sont restées, elles aussi, sans réponse.
Pour seule réponse – et comme le montre un document que nous nous sommes procurés – Patrice Allais, directeur général adjoint du pôle solidarité citoyenneté culture de la ville de Rennes Métropole, propose aux agents qui évoluent dans les zones dites « sensibles » de Rennes Métropole, une formation « accueil physique du public et gestion des conflits ». Une formation à la sauce « pédagogue », totalement déconnectée de la réalité et de la dureté des relations dans certains quartiers
A ce jour, Rennes Métropole emploie environ 5000 agents répartis en 50 services sur 25 sites municipaux avec plus de 120 métiers.
Yann Vallerie
Photo : DR
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2 réponses à “Ville de Rennes. La colère gronde chez les agents municipaux”
La Bretagne était la région qui votait le moins fn il y a 30 ans, ils se croyaient protégés………..
j’ ai aperçu une apparition à Lamballe et ça commence par ap