12/01/2017 – 06H15 Rennes (Breizh-info.com) –Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) a été adopté définitivement le 5 décembre 2016. Aussi, des changements sont à prévoir pour les médecins généralistes, dès cette année 2017.
Le PLFSS donne désormais la possibilité à tous les médecins installés en secteur 1 de bénéficier d’un congé maternité ou paternité avec une indemnité qui serait proche de ce qu’ils gagnent d’habitude. S’ils interrompent leur activité médicale au titre de leur congé maternité ou paternité, ils pourraient percevoir jusqu’à 3 000 € par mois pendant la durée du congé maternité de 16 semaine. Ceci leur permettrait ainsi de payer les charges du cabinet et de percevoir un revenu pendant leur arrêt.
Parallèlement, un rapport doit être remis dans les douze mois par le Gouvernement au Parlement pour mesurer « les conséquences et le coût de l’amélioration de la protection maternité et paternité pour l’ensemble des professions médicales […] ».
Le Dr. Sophie Augros, Président de ReAGJIR – un syndicat qui rassemble et représente des jeunes médecins généralistes français – commente : « Espérons que les partenaires conventionnels puissent rapidement se mettre d’accord pour que cette mesure soit effective le plus tôt en 2017 et n’oublie pas les remplaçants. Le congé maternité est une mesure attendue par tous les jeunes médecins. Nous sommes déjà sollicités par des jeunes femmes médecins qui se demandent si elles pourront y avoir droit pour leur grossesse en cours. »
Autre nouveauté, l’apparition du statut de Praticien Territorial Médical de Remplacement (PTMR). Ce dispositif permet aux remplaçants en médecine générale de s’engager dans des zones sous-dotées, « pendant une durée fixée par le contrat, à exercer une activité de remplacement dans un ou plusieurs cabinets médicaux implantés dans les zones concernées. Pour toute la durée de son contrat, il bénéficie d’un service d’appui concernant la gestion de ses remplacements et d’une garantie minimale de rémunération […] ».
Les Agences Régionales de Santé (ARS) qui mettraient en place ce contrat avec des généralistes installés pourraient ainsi contribuer à pallier la désertification médicale.
Le Dr. Sophie Augros se montre enthousiaste : « Le PTMR offre la possibilité aux remplaçants de découvrir un territoire tout en disposant de garanties pour le rassurer et sécuriser son exercice. En contrepartie, la zone sous-dotée voit de jeunes médecins exercer. A noter que Marisol Touraine avait également annoncé une mesure allant dans ce sens fin novembre : la mise en place de contrats spécifiques à destination des médecins n’ayant pas encore soutenu leur thèse pour qu’ils puissent s’installer de manière temporaire en zone déficitaire (sous réserve évidemment du droit d’exercer accordé par le Conseil de l’Ordre). Nous nous réjouissons de ce type de mesures incitatives. »
Par ailleurs, certains pharmaciens seront habilités à vacciner contre la grippe dans une expérimentation sur trois ans. Le nouveau plan prévoit également de mettre en place de manière expérimentale, à compter du 1er janvier et pour une durée de 4 ans maximum, la prise en charge et le suivi par des médecins généralistes, médecins scolaires, pédiatres ou psychologues scolaires de jeunes de 6 à 21 ans estimés en souffrance psychique.
La consultation de 23 à 25€
Du côté du médecin comme du patient, la rémunération évolue également. Le tiers-payant sera généralisé. Les professionnels de santé seront désormais payés directement par la Sécurité Sociale pour tous les patients pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie. Cela concerne les femmes enceintes, les nourrissons (consultations de suivi) et les personnes reconnues comme souffrant d’une affection de longue durée (ALD).
A compter du 1er mai 2017, la consultation en médecine générale de secteur 1, dont le tarif sert de base au remboursement de la caisse d’assurance maladie, passera de 23 à 25 €. Concrètement, seuls les patients sans Assurance Maladie Complémentaire verront un changement. La sécurité sociale remboursera 16,50 € au lieu de 15,10 € actuellement, l’Assurance Maladie Complémentaire 7,50 € au lieu de 6,90 €. Le patient fournira toujours une participation forfaitaire de 1 €. Par ailleurs, pour tenir compte de la durée et de la complexité de certaines consultations généralistes, deux nouveaux tarifs définis par cette convention entrent en vigueur au 1er novembre 2017.
Depuis mi-décembre il est également possible de déclarer un médecin traitant pour son enfant de moins de 16 ans. Par contre, contrairement aux adultes, il n’existera pas de pénalités financières en cas de non-respect du parcours de soin.
« Pour notre syndicat, les changements annoncés pour 2017 concernant la profession de médecin généraliste vont dans le bon sens mais nous espérons que des mesures complémentaires seront mises en place à la fois dans le but d’accompagner la pratique d’une médecine humaine et solidaire et dans le but d’aider les zones déficitaires pour un égal accès aux soins. Nous restons vigilants sur les décrets d’application qui vont paraître, notamment sur le congé maternité. », conclut Sophie Augros.
Photo : DR
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Une réponse à “Du changement en 2017 pour les médecins généralistes”
Congé de maternité de 4 mois pour les médecins (médecines peut etre ??)!!!n’importe quoi !! quand on a déjà du mal à avoir un RV !
Et qui va remplacer l’absent? absurde !!!Quand on a de lourdes responsabilités, on reste à sa place, et on engage une nounou.Croyez-moi on élève très bien ses enfants comme ça,il suffit d’être attentif.