Vendée Globe : vers un final à suspense entre Armel Le Cléac’h et Alex Thomson

10/01/2017 – 18H15 Saint-Nazaire (Breizh-info.com) – Tout peut encore arriver sur le Vendée Globe. « Nous sommes dans une situation météo vraiment anormale », explique le leader Armel Le Cléac’h. Son avance d’une centaine de milles sur Alex Thomson ne signifie certainement pas la fin du match à suspense pour la victoire. L’issue est tout aussi incertaine dans le duel entre Jean Le Cam et Yann Eliès avec pour enjeu la 5e place.

Jérémie Beyou, 3e, a de son côté franchi l’équateur aujourd’hui à 14h29 (heure française).

Demain, Eric Bellion devrait être le premier bizuth à passer le cap Horn, suivi peu après du Néo-Zélandais Conrad Colman. Derrière, les huit autres concurrents dans le Pacifique bénéficient de conditions maniables.

Pour Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et Alex Thomson (Hugo Boss), la sortie du Pot au noir ne marque pas la fin du casse-tête météorologique. Ils naviguent dans un alizé très perturbé et font face à forte activité nuageuse. « Nous sommes dans une situation météo vraiment anormale pour cette période de l’année et je ne sais pas pourquoi, ça sort de mes compétences en météo », confie Armel Le Cléac’h. « Voir qu’Alex s’est mieux sorti du Pot au noir que moi c’est dur à avaler, mais c’est comme ça. Pour l’instant on est devant, il faut conserver cette avance ! »

Il dispose d’une centaine de milles d’avance, le jeu reste donc très ouvert. La moindre avarie pourrait totalement rebattre les cartes.

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Jérémie Beyou, 3e, a franchi l’équateur cet après-midi

Toujours 3e, Jérémie Beyou (Maître CoQ) a franchi l’équateur à 14h29. Il a passé cette ligne symbolique 3 jours et 13 heures après Armel Le Cléac’h, et 2 jours et 20 heures après Alex Thomson. Jérémie est actuellement dans le Pot au noir. Le skipper de Maître CoQ dispose d’une avance confortable sur ses poursuivants qui se préparent eux aussi à rentrer dans le dur. Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) s’est décalé dans l’Ouest poursuivi par Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir).

7e, Louis Burton est beaucoup plus isolé. Il navigue plus de 1000 milles derrière ses prédécesseurs et environ 1500 milles devant le Hongrois Nandor Fa qui débute sa remontée de l’Atlantique et va passer à l’Est des Malouines.

Eric Bellion et Conrad Colman prochains à franchir le cap Horn

Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) sera demain le premier bizuth de ce Vendée Globe à franchir le cap Horn. A signaler qu’en huit jours à peine, il a distancé de plus de 1000 milles ses quatre compères de l’océan Indien et du début de Pacifique (Arnaud Boissières, Alan Roura, Fabrice Amedeo et Rich Wilson) ! Joint dans le Vendée Live, Bellion a raconté son approche de cap Horn tonique. « Ce cap est magnifique mais il se mérite. C’est quand même chaud comme endroit. J’ai failli ne pas vous répondre car j’ai pris une ligne de grains à 45 nœuds avec de la grêle et des vagues énormes. Tout le bateau est trempé. Et pourtant je suis triste de quitter les mers du Sud. Je m’y sens bien. C’est un spectacle tous les jours. Et je ne sais pas dans combien de temps je reviendrai voir les albatros… »

Conrad Colman (10e sur Foresight Natural Energy) sera le suivant au cap Horn.

Pour les huit autres concurrents encore dans le Pacifique, on retrouve Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) et Arnaud Boissières (La Mie Câline) puis le benjamin et le doyen du Vendée Globe restent eux aussi proches, avec un léger avantage pour Alan Roura (La Fabrique) sur Rich Wilson (Great American IV).
Derrière, Didac Costa (One Planet One Ocean) prend de l’avance sur Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys). Mais le match entre ces deux skippers qui naviguent sur des bateaux de la même génération est lui aussi loin d’être joué.
Quant à Pieter Heerema (No Way Back), il a repris de la vitesse après être resté bloqué de longues heures dans une bulle sans vent. « J’ai passé la mi-parcours mais le voyage va être encore très long », souligne le premier skipper néerlandais de l’histoire du Vendée Globe. « J’ai hâte de sortir de l’océan Pacifique, mais je n’ai pas d’objectif en termes du classement par rapport aux autres. Ils sont tous très loin de moi. » Quant à Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean), il ferme la marche et cravache pour ne pas se faire rattraper par une belle dépression…

Photo : DR
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