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La région Bretagne est-elle vraiment menacée par Marine Le Pen ?

05/01/2016 – 06H00 Rennes (Breizh-info.com) – C’était un secret de polichinelle. Depuis des lustres, était annoncée dans le programme du Front national  la suppression des régions administratives, et donc de la Bretagne, par Marine Le Pen en cas d’accession à la présidence de la République, cumulée avec une majorité parlementaire.

L’argument numéro 1 évoqué par madame Le Pen est la simplification administrative. La volonté est de ne conserver que trois strates : la commune, le département et la nation. Tout en ayant bien entendu dans le même temps quitté l’Union européenne et abandonné l’euro, notre monnaie unique continentale. Il y a quelques mois pourtant, plusieurs représentants du Front national local s’offusquaient lorsque l’Alsace fût effacée administrativement par la réforme territoriale de Manuel Valls. « Il s’agit d’ un retour à l’héritage direct de la Révolution française, pour un leader politique prétendant incarner l’avenir.» note Yvan, qui est professeur d’histoire à Saint-Nazaire et qui nous a fait part de son mécontentement en ayant entendu cette annonce.

En Bretagne, celle-ci a une résonance toute particulière. Après avoir été amputée de la Loire-Atlantique dans la première moitié du XXème siècle, la Bretagne n’existerait tout simplement plus en tant qu’entité administrative. Pas évident que cette annonce permette à Marine Le Pen de progresser électoralement dans une région qui lui a souvent été hostile – certes de moins en moins – et qui est particulièrement attachée à son identité, mais également à sa reconnaissance en tant qu’entité administrative par la France.

Un sondage de l’IFOP établi en 2015 révélait que la commune était la collectivité à laquelle les Français sont le plus attachés (44%), devant l’échelon régional (36%) et le département (20%). On imagine largement l’écart encore plus important entre Région et Département dans les régions à forte identité, dont la Bretagne fait partie.

Pour Gilles Pennelle, président du groupe FN à la région Bretagne, « non, la Bretagne ne va pas disparaître ». Dans un communiqué sous forme de mise au point, ce dernier veut « éviter les caricatures » . « La volonté de suppression de la Région en tant qu’entité administrative ne doit pas être interprétée comme la disparition de la Bretagne, des Pays de la Loire ou de la Normandie en tant que Régions historiques mais bien en tant qu’échelon administratif dans un souci d’économies financières, de promotion de la démocratie locale et de cohérence d’action dans les politiques publiques. La Bretagne n’a pas attendu la création du Conseil Régional en tant que collectivité locale en 1986 pour exister. Elle est le fruit d’une histoire, de traditions, d’une culture et d’une identité que seul le Front National défend.» explique-t-il.

Dernièrement, annonçant la venue de Marion Maréchal-Le Pen, ce dernier expliquait à Ouest-France que Marine Le Pen elle aussi viendrait en Bretagne tenir des réunions publiques. Elle effectuerait « une visite par département, donc elle va passer quatre fois en Bretagne. ». Exit donc la Loire-Atlantique dans la tête de M. Pennelle  – où Marine Le Pen viendra pourtant en meeting prochainement. Celui qui affirme pourtant défendre « une histoire, une tradition, une culture et une identité » a visiblement lui aussi été victime, sur la durée, de la séparation administrative de la Loire-Atlantique à la Bretagne, signe que l’administratif, ça compte tout de même. Quant au caractère « historique » de la région Pays de la Loire …

A ce jour par ailleurs, la fédération de Loire-Atlantique du Front national est intégrée elle aussi dans la « réalité administrative » et non pas historique, puisqu’elle travaille avec les Pays de la Loire et, beaucoup moins, avec la Fédération bretonne.

Quelles conséquences ?

« La suppression de l’échelon régional correspond à une volonté de réhabilitation du département et de ses compétences historiques, ainsi que d’une rationalisation de la répartition des compétences. A titre d’exemple, il est farfelu d’imaginer que les lycées soient de la compétence régionale alors que les collèges sont de la compétence départementale. Ce sidérant partage n’est source que de gabegie et de gaspillages que seule Marine Le Pen aura le courage de faire cesser. L’échelon territorial de référence doit rester le département. Il a prouvé son efficacité depuis plus de 200 ans. En aucun cas, cela n’empêchera une réflexion à l’échelle régionale par la création d’un organe de représentants des différents conseils départementaux.» poursuit Gilles Pennelle dans son communiqué.

Invoquant la baisse du nombre d’élus, de fonctionnaires territoriaux, la simplification administrative et les économies qui seraient  les « recettes pour remettre la France en ordre.», Gilles Pennelle prend le risque, à quelques mois des élections présidentielles, mais aussi législatives, de se mettre à dos tout une partie de l’électorat populaire de Bretagne qu’il avait commencé à acquérir  jusqu’ici – plus difficilement dans l’ouest breton –  sur des thématiques comme celles de l’immigration ou de l’insécurité.

Il est vrai que le Front national n’a jamais caché – d’autant plus depuis que Florian Philippot y a mis sa touche d’énarque et d’ancien chevénementiste – sa volonté de dissoudre les régions, au profit de départements, héritiers de la Révolution française, une période qui – Terreur oblige – n’a pas laissé que des bons souvenirs en Bretagne et en Vendée.

« En Bretagne, il suffit de regarder la conséquence de la disparition de la Loire-Atlantique, intégrée aux « Pays de la Loire », pour se rendre compte des effets de l’effacement administratif ; de moins en moins d’habitants s’y sentent bretons – de moins en moins le sont d’ailleurs d’origine, l’immigration modifiant petit à petit l’aspect des grandes villes comme Nantes et Saint-Nazaire, tandis que les politiques départementales depuis des années, et cela toutes étiquettes politiques confondues, ont pleinement intégré les « Pays de la Loire » et se contentent de quelques saupoudrages associatifs folkloriques afin de satisfaire de maigres et parfois intéressés appétits bretonnants » nous souffle Yvan, le professeur d’histoire que nous avons interrogé sur les conséquences historiques d’une telle décision.

Il suffit également d’étudier la division administrative actuelle de la Bretagne pour se rendre compte de son incohérence territoriale. Ainsi, les communautés de communes – qui pourraient être organisées selon les anciens « pays bretons »  – se font en fonction des intérêts politiques locaux. Depuis le 1er janvier 2017, la communauté de communes de Callac , dans les Côtes d’Armor, est rattaché à Guingamp, alors que le centre d’attraction des habitants est à Carhaix… qui se trouve dans le Finistère mais à quelques kilomètres à peine. Et que dire des départements ? Quel rapport historique, culturel, économique et social entre Callac et Dinan, dans les Côtes d’Armor ? Entre Dinard, Fougères et Redon, en Ille et Vilaine ? Entre Ploërmel et Vannes, dans le Morbihan ? Entre Brest et Quimperlé, dans le Finistère ? Ces questions méritent d’être posées.

L’adaptation en fonction des territoires et des identités, plus ou moins marqués selon les régions, car la situation n’est pas la même en PACA ou en Bretagne, n’est pas dans l’ADN du Front national, qui souhaite partager entre état central et département les prérogatives de la Région.

Une partie des Bretons qui avaient l’intention de voter pour Marine Le Pen ou ses candidats vont-ils lui tourner le dos avec cette annonce ?

Pas certain. Les prochaines élections donneront toutefois un aperçu du sentiment populaire. Depuis son retour au conseil régional de Bretagne, le Front national a déjà clairement affiché et communiqué autour d’une couleur que certains estiment teintée de jacobinisme, que ce soit lors de  la demande de remise au centre du drapeau Français à l’entrée du Conseil Régional ou pour condamner la prise de parole en langue bretonne de Paul Molac .

Un ancien membre du Front de Libération de la Bretagne (FLB), observant aujourd’hui depuis sa retraite la vie politique bretonne, nous a adressé son sentiment. Nous le reprenons en guise de conclusion : « c’est tout de même dommage de n’avoir aujourd’hui comme seule possibilité électorale que de choisir entre des partisans – y compris dans les milieux bretons – d’une immigration qui modifie et modifiera en profondeur le visage de la Bretagne et des Bretons, et des opposants à l’immigration certes, mais qui veulent eux aussi, d’une certaine façon, effacer ce que nous sommes et ce que nous avons été. ».

Il est vrai qu’avec une telle réforme, Mayotte, territoire africain, continuerait d’exister en tant qu’entité administrative française, ce qui ne sera plus le cas de la Bretagne.

Yann Vallerie

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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24 réponses à “La région Bretagne est-elle vraiment menacée par Marine Le Pen ?”

  1. An dit :

    Le Pen a perdu chez Bourdin.
    Philippot a fait du FN un ER de Soral, l’antisémitisme en moins. C’est un imbécile qui ne comprend pas que la France n’a aucun avenir et que c’est son républicanisme jacobin qui est à la base de la situation actuelle de l’Europe, et non pas l’Europe cause du déclin français. Si l’Europe est faible, c’est que la France a depuis Jeanne d’Arc refusé l’Alliance naturelle avec l’Angleterre, la poussant au mondialisme. Puis à s’opposer systématiquement à l’Allemagne, rendant ce peuple fou.
    La France sera jusqu’au bout mesquine et lâche.

  2. paire dit :

    Brest , Vannes , Rennes , Nantes …. Bretonnes ? nettoyons d’abord devant chez nous .

  3. Gillic dit :

    Elle a bien raison, ras le bol de ces roitelets qui gouvernent les régions !!! De plus, cela fera des économies pour le con….tribuable !!!!!

  4. Un vieux soldat dit :

    Je crois que cette article de Yann Vallerie, passe complètement a côté de ce qui est dit par le FN. Que comme le film il va dans le sens de la désinformation.
    Il n’y a pas plus sourd et aveugle que celui qui ne veut ni voir ni entendre.
    Elle fait effectivement la différence entre l’administratif et l’ancestral. Si Yann Vallerie avait bien voulu entendre ce qu’elle dit, il aurait compris qu’elle renoncerait au 13 régions actuelles, pour revenir aux régions historiques (Cf. ses voeux à la presse) cela implique que la Bretagne retrouverait la Loire-Atlantique.

    • Marie Martin dit :

      Quelles régions historiques !
      C’est revenir aux régions d’avant le dernier changement, en aucun cas elle ne parle de la Loire Atlantique.
      La Marine déteste les langues régionales, déteste la culture régionale bien spécifique à certaines de nos régions françaises.
      En bonne jacobine, veut tout manier d’une main de maîtresse, de son trône Elyséen. Elle peut toujours rêver.
      Préparer vous, elle ne sera pas au 2° tour des présidentielles.

    • Lan Querty dit :

      Vous vous moquez de nous, mais ça ne prend pas. Tout le monde sait bien que le FN hait la Bretagne plus que tout au monde. Avec le PS et LR nous subissons invasion migratoire et recul de notre culture, avec le FN nous subirions invasion migratoire et annihilation totale de notre culture. Le choix est vite fait.

  5. Ar Vran dit :

    C’est ce que l’on appelle « un énorme raté » en politique!!!
    La « Le Pen » s’est grillée et dire qu’elle voulait faire passer le FN comme un parti d’espérance et d’alternative face aux éternels partis traditionnels.
    Elle montre de plus en plus un visage haineux où ses références sont le retour à une France isolée repliée sur elle-même et dans ses pires travers jacobins.
    Si j’étais à la place des militants FN bretons, je me poserai sérieusement des questions. M. Gilles Pennelle et toute son équipe, s’ils sont cohérents avec leur chef, doivent démissionner de leurs postes de conseillers régionaux (à moins que la soupe soit trop bonne….
    Pour les Bretons, l’avantage de cette posture fait que cela fait un parti de moins pour qui voter aux prochaines élections…. Et si il était temps de voter maintenant pour des partis locaux qui défendent d’abord les intérêts de la Bretagne et des Bretons et non pour des partis qui prennent leurs ordres de Paris…

    • Marie Martin dit :

      Démissionner !
      En effet la soupe est très bonne.
      Tous ces élus, des traites.
      A quoi servent-ils tous ces bouffons du néo-FN à la région ? Copains comme coquins avec les autres élus.
      Leurs indemnités : pour envoyer maman et les enfants à la mer.

  6. Alain dit :

    Article particulièrement intéressant.

    Sans critiquer mais simplement constater, cet article est bien plus construit que celui qu’on trouve sur ABP.
    Oui, les Bretons se trouvent aujourd’hui dans une situation démocratique improbable.

    Au sortir de la guerre, il fallait tuer la chrétienne-démocratie bretonne : officiellement au nom d’un petit groupe qui avait fait le pari de l’Allemagne, comme bien d’autres en Europe, officieusement parce que cette tendance maintenait sous les cendres les braises de la non intégration à la prétendue « Nation » créée par la République et le maintient de l’identité nationale bretonne. Bien que utile à de Gaulle pour reprendre le pouvoir face aux Communistes, elle démontrait également la menace bretonne pour l’idéologie Républicaine de l’état-nation.

    Du coup le mouvement breton pour survivre à du virer à gauche voir à l’extrême gauche s’obligeant au fantasme de l’universalisme pour prétendre fallacieusement à une Bretagne ouverte sur le monde mais surtout fermée à elle-même (le rêve d’Irlande fut remplacé par le rêve de Cuba) : Les chrétiens démocrates bretons se convertissant au socialisme, les églises se vidant, l’identité affirmée se folklorisant, et le combat politique se faisant au profit de Paris au nom de l’international socialiste! Aujourd’hui la droite chrétienne démocrate est définitivement morte pour sa trahison envers le peuple, Marc le Fur représentant la dernière forme de résistance qui arrive au bout du chemin. Le parti est gagné, le mouvement breton s’interdit de lui-même la création d’un parti politique officiellement de droite, qui plus est de droite chrétienne démocrate (le Parti Breton se projetant en permanence à gauche pour éviter de se faire Adsavisé… être banni du politiquement acceptable!)

    Mais après une décennie et demi de plein pouvoir Socialiste, les Bretons converties s’aperçoivent de l’erreur: le Socialisme n’a pas apporté une libération humaniste, il a simplement donner un peu de souffle pour pouvoir mieux encore maîtriser les Bretons afin de les noyer définitivement dans la soupe du projet « national »! Hollande ratant de peu, certainement du fait des Bonnets Rouges, la disparition totale d’une territorialité nommée « Bretagne »! Le mouvement breton se retrouve cocu honteux et orphelin, totalement incapable de proposer un projet aux citoyens!

    Le peuple breton lui, lassé par la situation générale et suivant en cela les Français, à fini par regarder vers le très politiquement incorrect et anti-système FN!
    Sauf que le FN faisant son chemin s’est largement converti et au socialisme et au jacobinisme (principalement la branche MLP – FP)!

    Aujourd’hui les citoyens bretons n’ont plus aucun choix politique possible :

    La Droite Chrétienne démocrate est morte pour trahison,
    Le Socialisme est moribond et ne tiendra que le temps pour les Bretons et le mouvement breton de faire le deuil de leur erreur,
    Le FN (MLP-FP) s’avère un choix suicidaire au mieux comparable aux 2 précédents,
    Les Parti Politiques Bretons n’ont rien à proposer tant ils sont englués dans la bien-pensance!

    Les citoyens bretons sont donc piégés dans une impasse démocratique!
    La différence avec la situation corse est impressionnante : Corse nationaliste, pays de 300000 habitants, qui aujourd’hui propose à la Bretagne socialiste, pays de 4600000 habitants, un syndicat salarié non jacobin (info Breizh-info, car ABP a brillé par son absence de communication sur le sujet)!

  7. Lacuson dit :

    Je suis profondément, fondamentalement, déçu par le néo-FN.

    Signé : Un franc-comtois qui se demande bien pourquoi il devrait continuer de militer pour un mouvement qui est devenu aussi fade et nocif que les autres … la trahison de l’idéal de la plupart de ses militants en plus.

    • Stéphanie dit :

      Le FN a toujours été farouchement opposé au retrait de la nationalité française à tous les Français d’origine étrangère. Vous êtes un militant pro-immigration, mais ça vous le saviez déja. Faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Vos histoires de néo-FN qui serait différent du FN ne prennent pas. Votre FN et votre Algérie française c’est de la merde, nous n’en voulont pas. Dégagez de chez nous. Fermez votre gueule. On n’en peut plus de vous et de vos rêves de France bigarrée.

      • Marie Martin dit :

        Oh là , la bécasse, un peu de tenue dans tes propos, garde ta vulgarité, ta grossièreté dans ton baise-en-ville.

  8. Abrux dit :

    Cette annonce ne vient pas au hasard. Elle a été étudiée, sondée électoralement. C’est plus une annonce électoraliste que visionnaire. L’historien Pennelle, favorable à la réunification … de quoi ? joue les contortionnistes.

    L’argument qu’on peut donner au FN est le budget de 1% du PIB aux régions. Finalement les régions n’existent pas.

    La France décline depuis la révolution ( ce fut un constat de De Gaulle). En 1969, le referendum de De Gaulle était un projet sous entendu de Lander pour la France sur découpage de l’ancien régime. F. Philippot le Gaulliste ne tient pas compte de la dernière vision de son mentor.

    A mon avis c’est justement ce modèle départemental qui mène la France au déclin. Un bon modèle militaire mais un boulet économique avec une centralisation parisienne incontrolable et des RMIs dans les territoires lointains.

    • Mort de rire dit :

      De Gaulle était maurrasien et a ce titre il se situait à l’extrême droite du FN, Phillipot est un socialiste avec une mentalité de jacobin alors il est évident qu’il ne sait pas de quoi il parle.

  9. breuil dit :

    L’identité est en chacun de nous et ne dépend pas des structures administratives. Je suis personnellement issu de la région parisienne et cela ne m’empêche pas de me sentir Breton et de défendre la Bretagne. La Bretagne historique continuera à exister indépendamment des structures administratives et Marine Lepen a le mérite d’attaquer réellement le mille feuilles administratif facteur de fortes dépenses. Alors bien sur, lorsqu’il s’agit de supprimer une de ces structures, les critiques sont nombreuses, mais chacun sait qu’il n’est pas possible de continuer à alourdir une dette qui hypothéquera l’avenir de nos enfants.

    • Gwendal Pennanech dit :

      Oui supprimons donc la France alors , ca n’empechera pas les gens de se sentir francais etc etc.
      Et un Etat Breton tout inutile qu’il fut me conviendrait

  10. Lacuson dit :

    Votre commentaire est excellent et fort bien argumenté.
    Sauf que … en Allemagne il existe également les  »Lander » qui sont des entités administratives quasi autonomes (comme les cantons suisses) contrairement à nos régions et à fortiori nos départements (dont le Préfet est désigné par l’Etat central).
    Non la volonté est bien ici de poursuivre l’application l’idéal déraciné et hors-sol des jacobins de 1789 … matrice originale du cosmopolitisme à la  »française ».

    « Pour liquider un peuple, on commence par lui enlever la mémoire. On détruit ses livres, sa culture, son histoire. Puis quelqu’un d’autre lui écrit d’autres livres, lui donne une autre culture, lui invente une autre histoire. Ensuite, le peuple commence lentement à oublier ce qu’il est, et ce qu’il était. Et le monde autour de lui l’oublie encore plus vite.
    Milan HÜBL, historien tchèque »

    Cette citation s’applique à merveille, non seulement hélas, pour le peuple breton aujourd’hui (et avec les projets du néo-FN) … mais est déjà beaucoup plus finalisée dans ce qu’il reste des identités régionales de France.
    Le néo-FN est clairement devenu un mouvement anti identités charnelles et enracinées pour les remplacer par un volontarisme laïque, républicain, immigrationniste et assimilationniste.

  11. Emilie dit :

    Contrairement à la langue bretonne, le gaulois à totalement disparu, car contrairement aux Bretons, vos ancètres étaient des victimes. Jamais vous ne ressuciterez la langue de vos ancètres et jamais nous Bretons ne vous considèrerons comme êtant l’un des nôtres, que vous ayez appris notre langue ou pas. Vous êtes un perdant de l’Histoire, et votre avis de perdant ne nous concerne pas.

  12. Alain dit :

    Il ne tient qu’aux Bretons d’apprendre leur langue….?
    Vous avez vu cela où?????
    A ce que je sache, il n’y a que 2% des enfants bretons qui reçoivent un enseignement dans leur langue conforme aux textes des droits de l’homme!

    Vous êtes Nantais?
    C’est pas étonnant, la majorité des Nantais ne tirent plus leur fièreté que d’être les habitants d’une ville de banlieue parisienne ayant un certain succès à ce niveau! Il est loin le temps ou les Nantais se voyaient et se comportaient comme les habitants d’une des plus influentes capitales d’Europe!
    On dit souvent que la Bretagne amorcera son retour sur la place internationale quand les Nantais reprendront le leadership qui fut le leur… mais pour l’instant, il faut constater que la vie de banlieue ferme le simple imaginaire d’un destin qui reviendrait dans cette dimension!

    Et intéressant ce déroulé d’arguments gallo-romain pour justifier un drapeau contemporain qui pour de nombreux peuples dans le monde est le symbole de la colonisation, y compris en Bretagne! Et non, nous Bretons ne sommes citoyens français que par l’ignorance du peuple de ses droits et du statut international de la Bretagne! Ce n’est pas sans raison si notre histoire n’est pas enseigné, mieux encore si la France refuse les textes sur les droits de l’homme proclamant le droit à l’enseignement et de la langue et de la culture d’un peuple (l’histoire et les droits étant l’une des composantes de ce droit).
    Aucun doute que si la Bretagne regorgeait de pétrole ou de gaz, il se trouverait de « généreux » bienfaiteurs internationaux pour nous rappeler notre statut et nos droits… et s’en indigner au sein de l’Onu moyennant un « juste retour » sur quelques licences d’exploitation…

    Dans l’éventualité où l’Europe serait illégitime, il est évident que la présence de la France en Bretagne l’ait encore plus! Et ça, les Enarques le savent que trop bien et malheureusement mieux que les Bretons eux-mêmes!

  13. Lacuson dit :

    Juste rajouter :
    – A l’intention de Stéphanie : que je vie et travail à environ une heure de la Franche-Comté (ma province), c’est-à-dire dans la périphérie lyonnaise et que je ne mets jamais les pieds en Bretagne (trop loin, même pour les vacances … e penn ar bed) si ce n’est sur l’excellent site de ré-information Breizh info (je recommande aussi Lengadoc info et Lesobservateurs.ch).
    – A l’intention de Marie Martin : que je comprends et respecte ses griefs mais qu’il lui faudra se garder de sombrer dans un nihilisme politiquement et socialement suicidaire.
    – Et à l’intention de ‘’Lisez Podium’’ : que le 28 juillet 1488, la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier se termina par la défaite de l’armée bretonne face à l’armée française … La Bretagne à donc elle aussi connu sa bataille d’Alésia (dont malheureusement le site réel serait plutôt chez moi en Franche-Comté que chez ces ‘’ramollis’’ de bourguignons) et que malheureusement toujours, et hormis pour le gallois, les dernières langues celtiques d’Europe sont toutes en train de finir de s’éteindre.

    • Fañch Gonidec dit :

      Non, le breton survit, les écoles diwan continuent de se développer, malgré tous les oiseaux de mauvaise augure dans votre genre. Le breton à la grosse papate, la méga-pèche. On est toujours là et on vous emmerde les gros nazes. Allez donc retrouver la langue gauloise avec votre pepelle dans les décombres d’Alésia si ça vous chante, bande de perdants.

  14. Skolv Brezhoneg dit :

    Nous voulons ni migrants ni du jacobinisme parisien

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