03/01/2016 – 08h35 Rennes (Breizh-Info.com) – Nous poursuivons notre reportage sur les jeux vidéos de sport ayant marqué l’histoire du jeu. Après le football, le basket, le hockey sur glace, place au tennis, au rugby et aux jeux olympiques qui ont aussi apporté quelques jeux de qualité (mais aussi des navets d’exception ) sur consoles et ordinateurs.
Rugby
Le monde du jeu vidéo et le rugby sont fâchés manifestement. Pourtant, ce sport aurait un potentiel énorme sur console – parallèlement à son développement et à son succès toujours croissant dans la réalité. Le premier jeu dédié à l’ovalie fût, contrairement à ce qu’affirment certaines mémoires courtes obsédées par Jonah Lomu, Blanco World Class Rugby. Il sortit en 1993 sur Super Nintendo.
Bon certes, le jeu fût affligeant, mais comme beaucoup qui l’ont suivi par la suite. Pas maniable, seulement 16 équipes jouables (ce qui n’était déjà pas si mal pour l’époque toutefois), lent, moche..bref, à oublier ! Sur la console concurrente, la Sega Megadrive, arrive par la suite un jeu qui a lui, permis de passer d’excellentes heures de rugby sur console : Rugby World Cup 1995 signé Electronic Arts, qui se lançait alors à l »époque tout azimuts sur tous les sports du marché ! Deux modes de jeu possible (arcade ou simulation) et bien entendu la Coupe du Monde 95 à jouer, ce jeu fût un vrai régal. A-t-on d’ailleurs pris autant de plaisir depuis sur un jeu de rugby ? Pas sûr (lire au sujet du jeu l’excellente chronique ici).
En 1993, un jeu sur ordinateur « marqua » également son époque : « International rugby challenge », une sorte de Sensible Soccer du rugby, en version navet.
Puis, en 1997, Codemasters a sorti son Jonah Lomu Rugby, pour Playstation, PC et Saturne. Premier jeu en 3D dans la discipline, il est devenu par la suite une référence du genre. Porté par la star mondiale des All Blacks, on pouvait incarner les 32 meilleures équipes internationales dans cinq modes de jeu sont : Match Amical, Tournoi, Coupe du Monde, Coupe des Territoires et Matches Classiques. Niveau Gameplay, l’arrivée de la 3D étant une révolution, le jeu a beaucoup surpris et plu.
Puis EA Sports a par la suite continué à produire du jeu avec la fameuse série Rugby (2000 2004, 2005, 2006, 2007, 2008..) tandis que Jonah Lomu Rugby Challenge tentait, par un premier (2011), puis un second , puis un troisième épisode (en 2016), de séduire un public de fidèles, rarement satisfaits par ces jeux vidéos. La palme de la catastrophe revenant peut être à Rugby 15, développé par HB Studios et Big Ben, petites firmes françaises, n’étant pas parvenues à développer un bon jeu malgré l’acquisition prometteuse de nombreuses licences, ce qui manque cruellement, depuis le départ, aux jeux de rugby (un peu ras le bol de ne pouvoir jouer avec les équipes nationales ou avec des noms trafiqués …)
En général, le gros problème de tous les jeux de rugby qui sont sortis – y compris les éditions spéciales Coupe du Monde – outre les soucis de licence (quand les compétitions sont présentes, les joueurs, les maillots etc ne sont pas originaux, quand les compétitions sont limitées tout y est), reposent sur les difficultés réelles rencontrées par les développeurs pour fabriquer une intelligence artificielle digne de ce nom. Le rugby est en effet un sport plus compliqué que le football ou le basket. Mais il ne faut pas perdre espoir, qu’avec le développement de la discipline, et notamment au Japon, de gros studios mettent les moyens, un jour, pour lancer le « Fifa » ou le « Pro évolution soccer » du Rugby.
Pour ceux qui veulent patienter et tout de même jouer au rugby, alors il faut se tourner vers le rugby à XIII, avec l’excellente série des Rugby League Live (et notamment le III), qui pour le coup cumule le fait de détenir quasiment toutes les licences officielles de la compétition tout en proposant un gameplay de relative qualité et une intelligence artificielle correcte.
Jeux Olympiques
L’histoire de l’olympisme sur console débute, selon certains, avec le jeu Olympic Gold, Barcelone 92, sorti sur Megadrive, MasterSystem, et GameGear. Graphismes de qualité pour l’époque, licence officielle, possibilité de jouer à 4, et pour la première fois un grand nombre d’épreuves : 100 m, 110 m haies, saut en hauteur et lancer de marteau, natation, le plongeon et le tir à l’arc …mais selon d’autres, le jeu vidéo olympique serait né avec la série des « track and field », uniquement dédié à l’athlétisme et sorti dans les années 80 sur Nintendo (cette série connaitra d’ailleurs un peu plus de succès lors de son revival sur Playstation).
Dans les deux cas, et comme pour beaucoup d’autres opus par la suite, ce sont les doigts qui prennent une sacré claque à cause du gameplay ; pour la plupart des disciplines, il s’agissait en réalité de frotter le plus rapidement possible deux boutons sur la manette de jeu pour faire accélérer l’athlète, ou bien nager…ou comment finir avec des ampoules sur les mains en quelques heures endiablées à jouer avec les copains.
Dans la foulée sortira Winter Olympics, LilleHammer, sur SuperNintendo et Megadrive. 9 disciplines sont alors proposées : Descente, Super G, Slalom Géant, Slalom Spécial, luge, , bobsleigh, le biathlon, le saut à ski, et le ski de bosses. Un jeu qui a beaucoup plu, comme pour beaucoup d’éditions ; il faut dire que lors de chaque jeux olympiques qui se sont déroulés par la suite, le public a toujours été moins critique avec ces jeux, ludiques, à jouer entre amis, qu’avec les disciplines uniques proposées dans d’autres jeux. Le jeu vidéo olympique est une discipline vraiment à part.
Certains ont toutefois marqué le jeu, pour des questions d’évolution technologiques, et aussi, sur de fin de torture des doigts, ces dernières années, pour parvenir à remporter une course ! En 1996, les JO d’Atlanta virent le premier jeu en 3D, sur Playstation. Réussi.
https://www.youtube.com/watch?v=1_rtS9yh93I
Sydney 2000 a été une catastrophe , mais Athènes 2004, sur Playstation 2, une révélation, excellente. De superbes graphismes et, pour la première fois, une jouabilité un peu plus acceptable, étaient apparus, ainsi qu’une augmentation sensible de la base de données et des disciplines. Dans la foulée, Pékin 2008 et Londres 2012 ne cesseront de proposer des améliorations dans tous les domaines, afin d’offrir une expérience de jeu optimale. Malheureusement, il semblerait que plus aucun développeur ne veuille tenter le pari de réaliser, sur les consoles nouvelles générations, un jeu vidéo olympique, puisqu’il n y a eu aucune version pour Rio 2016.
https://www.youtube.com/watch?v=z6tsA1iCF3A
Pour les JO d’hiver, on passera sur Nagano 98 (notamment sur Nintendo 64) qui fût une catastrophe, sur Salt Lake 2002 et sa durée de vie limitée (6 épreuves seulement), sur Torino 2006 (l’arnaque ludique de la première décennie du XXIème siècle ?) ni sur Vancouver 2010, dernière licence officielle en date (de très bons graphisme, mais une durée de vie limitée, et un aspect général moyen).
Rien depuis – hormis Sonic et Mario aux jeux olympiques, qui n’est pas ce qu’on peut appeler une vraie simulation sportive. Pour retrouver de bonnes sensations sur un jeu vidéo consacré à la neige, n’hésitez pas à jouer à Ski Challenge, le jeu le moins cher de la discipline, mais le plus efficace (dont la série a été stoppée en 2016).
https://www.youtube.com/watch?v=N8RNBep-NCE
Tennis :
Si je vous dis Great Courts, Great Courts 2 et Jimmy Connors Tennis, ça doit forcément parler à certains d’entre vous. Sortis à la fin des années 80 et au début des années 90 sur différents supports (consoles et ordinateurs) la série Great Courts fût une des grosses écuries de l’histoire du jeu vidéo de sport. Base de donnée géante, possibilité de faire une carrière complète avec son joueur (pour Great Courts 2), variété des coups, des courts, des compétitions. GÉNIAL ! Mention également pour Super Tennis sur SNES.
On passera pour la suite sur Andre Agassi Tennis ainsi qu’une flopée d’autres jeux ratées, avant l’arrivée de Virtua Tennis sur Dreamcast et de son mode World tour en 3D, qui nous plongeait dans la peau d’un joueur mal classé à l’ATP et qui devait progresser dans la hiérarchie. Là encore, à l »époque (2000) ce jeu a révolutionné le jeu vidéo de tennis et il ne cessera de s’améliorer sur les consoles qui suivront, dans son deuxième et troisième épisode, avant un Virtua Tennis 4 raté. Mais il s’agit avant tout d’un jeu d’arcade, qui n’a jamais plu aux amateurs de simulation.
Mario Tennis fût un jeu sans doute très rigolo, mais nous sommes là pour parler de sport !
Dans la foulée de Virtua Tennis, un autre grand, qui en est à sa quatrième mouture aujourd’hui, allait faire exploser le monde du tennis virtuel : Top Spin. La classe à l’état pur; développé par un studio français de surcroit . Avec Great Courts 2 et Tennis Elbow (sur ordinateur, un jeu difficile à manier mais complet), TOP Spin 4 fait partie du top 3 des plus grands jeu de tennis. Seul déception : le manque de licence (seulement 25 joueurs pro) et la durée de vie limitée .
Avec Grand Slam Tennis d’EA Sports – qui est toutefois un niveau en dessous – voici les jeux actuels qui valent le détour, l’année 2017 promettant toutefois – on l’espère – des nouveautés, notamment sur les consoles de dernière génération que sont la PS4 et la Xbox one qui sont jusqu’ici orphelines …
Conclusion de la deuxième partie :
Comme pour la première partie, j’ai été obligé de faire des choix pour présenter ces jeux. Dans la troisième partie à venir, j’évoquerai la formule 1 et les jeux de courses plus globalement , avant de finir par un article sur les jeux de sports moins connus ou plus insolites.
Par contre, ne comptez pas sur moi pour que j’évoque le moindre jeu vidéo de baseball, de golf ou de football américain, y compris toute la franchise « Madden NFL » d’Electronic Arts. Un sport interrompu toutes les 10 minutes par des Poms-Poms girls et des feux d’artifice est-il vraiment un sport ? Je n’ai ni connaissance, ni la moindre once d’attrait pour ces trois disciplines , donc c’est niet !
A très vite !
Yann Vallerie
Photo : DR
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