30/12/2016 – 12H30 Cap Horn (Breizh-info.com) –Armel Le Cléac’h avait vu son écart fondre sur Alex Thomson qui revenait ces derniers jours comme une fusée. Ce vendredi matin, plus que 28 milles séparant les deux skippers, soit quasiment 800 milles perdus en six jours pour le skipper de Banque Populaire VIII.
Mais désormais, Le Cléac’h a traversé la bulle anticyclonique tandis que Thomson le Gallois est désormais englué dans cette zone de calmes qui devraient perdurer au moins toute la matinée. C’est un match passionnant entre marins celtes !
Les jeux ne sont pas faits…
Hugo Boss devrait donc avoir une journée difficile, mais pour autant, la suite n’est pas très claire jusqu’au cap Frio encore distant de plus de 600 milles : cette zone de l’Atlantique Sud est particulièrement mouvementée en toutes saisons.
Ce qui ne fait pas forcément l’affaire de Jérémie Beyou puisque Maître CoQ a toujours des problèmes de communication et de connexion pour récupérer des fichiers météo. Mais le troisième larron sait que son monocoque est plutôt à l’aise contre le vent, ce qui risque fort d’y avoir au programme ces jours prochains.
Pour Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), le cap Horn se dessine à l’horizon : poussé par un bon flux d’Ouest, le Niçois devrait déjà apercevoir le pinceau du phare et découvrir ces reliefs rugueux au lever du jour ! Un moment fort que ses deux poursuivants ne vivront qu’une dizaine d’heures plus tard : Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) dispose encore de dix milles d’avance sur Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir). Pour ce trio, l’entrée en Atlantique va se faire dans un flux de secteur Ouest qui va malheureusement s’essouffler à peine passer l’île des États : ce n’est que samedi midi que la situation météo va se décanter avec la naissance d’une dépression au pied de la Patagonie.
…Mais rien de va plus !
Pour Louis Burton (Bureau Vallée), le déplacement d’une perturbation australe va lui permettre de retrouver des brises de Sud-Ouest, froides mais propulsives et le solitaire va de nouveau longer la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA) mais l’atterrissage sur le cap Horn d’ici cinq jours ne s’annonce pas facile avec une bulle sur la route… De quoi permettre à Nándor Fa (Spirit of Hungary) et à Conrad Colman (Foresight Natural Energy) de revenir par derrière avec un beau front aux fesses.
Quant au « club des cinq » dans le Sud de l’île Chatham, la poussée d’une dépression a quelque peu dispersé le groupe toujours emmené par Éric Bellion (Commeunseulhomme) : si Arnaud Boissières (La Mie Câline) et Alan Roura (La Fabrique) sont encore dans son sillage, Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) et Rich Wilson (Great America IV) ont choisi la sécurité en remontant vers le Nord-Est pour ne pas subir une mer trop agressive et un vent trop musclé.
L’Irlandais est en phase d’atterrissage sur l’île Stewart : va-t-il mouiller dans la même baie qu’Yves Parlier en 2001 ? Il faudra attendre la fin de la matinée pour connaître le point d’arrêt d’Enda O’Coineen, Kilcullen Voyager-Team Ireland ayant besoin d’un check-up complet pour réparer son rail de grand-voile et ses pilotes.
Un bricolage qui a aussi occupé Didac Costa (One Planet-One Ocean) ces derniers jours : l’Espagnol a pu reprendre sa route poussé par la dépression qu’il a abordé par le centre et qui s’étiole au fil des heures. Il a désormais Romain Attanasio (Famille Mary-Étamine du Lys) dans son rétroviseur tandis que Sébastien Destremau (TechnoFisrt-faceOcean) et Pieter Heerema (No Way Back) ont encore 750 milles à courir avant d’entrer dans le Pacifique. 8 000 milles séparent désormais les deux leaders au contact et les deux derniers solitaires… Plus d’un océan d’écart !
Photo : DR
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