27/12/2016 – 18h45 Malouines (Breizh-Info.com) – Après avoir compté plus de 800 milles de retard sur ce Vendée Globe, Alex Thomson est revenu à moins de 300 milles d’Armel Le Cléac’h. Surtout, le leader du Vendée Globe est obligé d’empanner au ras de la zone d’exclusion, alors que le Gallois peut foncer filer tout droit pour l’instant. La bataille s’annonce serrée entre les deux hommes.
Et si cette journée du 27 décembre, à la fin du 51e jour de mer, s’avérait décisive ? Ce n’est pas impossible quand on observe ce qui se trame entre 200 et 500 milles dans le Nord-Est de l’archipel des Malouines. Clairement, Armel Le Cléac’h a devant lui une dorsale de vents faibles qu’il doit tenter de contourner par le Sud.
Le problème, pour lui, est que le couloir est on ne peut plus étroit, car limité sur sa droite par la Zone d’Exclusion Atlantique, le fameux « mur des glaces ». Voilà pourquoi le skipper de Banque Populaire VIII n’a d’autre choix qu’empanner et tricoter serré le long de cette ZEA. C’est ce qui pourrait bien dicter sa trajectoire pendant encore au moins 400 milles, le temps d’essayer de passer au Nord de cette fameuse dorsale.
Pendant ce temps, avec du vent plus soutenu et un meilleur angle, Alex Thomson (Hugo Boss) fonce tout droit, à plus de 19 nœuds ce matin contre 17 pour Armel Le Cléac’h. Comment va évoluer cette dorsale et est-ce qu’en timing le leader peut encore passer dans son Nord en espérant que son dauphin reste bloqué dans le Sud de ce même phénomène ?
Beyou a dépassé le Cap Horn
En troisième position arrive pour l’instant Jérémie Beyou (Maître Coq). Ce dernier a franchi le Cap Horn dans l’après midi. Il compte désormais plus de 800 milles d’avance sur Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) puis sur le tandem Yann Eliès-Jean Le Cam . Au milieu du Pacifique se trouve Louis Burton (Bureau Vallée), puis environ 800 milles derrière lui le Hongrois Nandor Fa (Spirit of Hungary) qui est 8e mais un peu moins rapide (12 nœuds), à cause d’une petite zone de transition qui perturbe son vent d’Ouest.
Gare à la tempête
Une grosse tempête dans le Sud de la Nouvelle-Zélande est par ailleurs en train de se former. Celle-ci génère déjà des vents de plus de 50 nœuds, avec des craintes de rafales comprises entre 60 voire… 80 nœuds. Un monstre météorologique qui séparait ce matin Conrad Colman (Foresight Natural Energyà) 9e, du peloton.
Ce dernier doit absolument garder le plus de vitesse possible pour échapper au plus fort du vent et de la mer. Sur l’autre versant de cette même tempête, côté Ouest, le groupe des six qui constitue maintenant le peloton du Vendée Globe a pu remettre de la toile après avoir copieusement ralenti, justement pour laisser passer « la baston » devant eux. Cela a notamment permis à Fabrice Amedeo de bien revenir dans le match : le skipper de Newrest-Matmut a refait la quasi totalité de son retard et pointe désormais à la 14e place, intercalé entre l’Américain Rich Wilson (Great American IV) et le Suisse Alan Roura (La Fabrique). Dans ce même groupe qui attaque la traversée du Pacifique en arrière de la tempête, Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) a pris la 10e place à Arnaud Boissières (La Mie Câline), alors que l’Irlandais Enda O’Coineen (Kilcullen Team Ireland) émarge en 12e position à 5740 milles du leader.
Mille milles derrière lui, Didac Costa puis Romain Attanasio et Pieter Heerema. Celui-ci se retrouve avant-dernier, une centaine de milles devant TechnoFirst-faceOcean, le bateau de Sébastien Destrema qui ferme la course.
Photo : DR
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