20/12/2016 – 10H30 Paris (Breizh-info.com) – La facture de gaz va augmenter de 5% minimum. Cette majoration est le résultat de deux augmentations distinctes: une hausse des tarifs réglementés due à une augmentation des coûts d’approvisionnement en gaz chez Engie et l’application de la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel souvent appelée Contribution Climat Energie.
Hausse des coûts d’approvisionnement
Après la chute historique de l’hiver 2015-1016, le prix du baril de pétrole dépasse les 52$ (55$ pour le Brent Mer du Nord) à la suite de l’accord passé entre pays de l’OPEP et pays producteurs non membres de l’OPEP comme la Russie il y a 15 jours. Deux conséquences : les Américains restent isolés sur le théâtre des négociations et le prix du baril augmente.
L’augmentation du prix du baril entraîne comme à l’accoutumée le prix du gaz. A cela s’ajoute une crainte sur les volumes de gaz disponibles cet hiver : le système de production et d’approvisionnement électriques étant sous de fortes tensions pour les années à venir, de sérieux doutes persistaient jusqu’à très récemment sur la capacité de fournir d’une part les centrales à gaz produisant de l’électricité et d’autre part l’ensemble des consommateurs privés et publics. Les infrastructures de gaz ayant été rénovées à l’échelle nationale ( 6 milliards d’euros), les importations ont augmenté ce qui tempère la hausse des prix du gaz mais ne l’annule pas.
Hausse de la taxation
La Commission de régulation de l’énergie l’a confirmé ce samedi : la taxe TICGN débouche au 1er janvier sur une augmentation supplémentaire de 3% de la facture générale payée par la clientèle gaz.
En pleine période de précarité énergétique et à l’orée d’un hiver qui s’annonce périlleux ( nucléaire en déroute, pas de vent, prévisions de températures plus froides que l’hiver dernier ), le choix fiscal a été une hausse cumulée assez faible pour 5 à 5,5% de plus sur les factures finales. Elections présidentielles et législatives obligent.
Cependant les courbes des prix internationaux de l’énergie sont explicites : rien ne préfigure une stagnation des prix pour l’année 2017, bien au contraire. Sauf en cas de crise économique touchant des centres de production industrielle d’envergure mondiale.
Maelys Lecor
Photos : DR
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