20/12/2016 – 06H00 Nantes (Breizh-info.com) – Les CRS de la compagnie républicaine de sécurité n°42 de Nantes-Saint-Herblain en ont gros sur la patate. Alors que 80 d’entre eux étaient au stade de France après les attentats du 13 novembre, et que leur commandant a demandé une décoration collective pour tous, seuls 19 ont finalement été décorés. Selon nos informations, plusieurs hommes ont refusé la décoration. Par ras-le-bol.
« Il devait y avoir une quarantaine de décorés », nous explique un membre de l’unité. « Mais il y en a une vingtaine qui ont refusé la décoration. Notamment parce que c’est juste une breloque, et il n’y a pas de gratification avec. Des médailles on en a d’autres. Nous on risque notre vie, on travaille comme des dingues dans des conditions difficiles, quand on se fait casser la gueule on ne doit surtout pas répliquer, et visiblement ça ne mérite même pas une aumône ! ».
« cela a commencé du temps d’Ayrault, qui ne voulait pas que sa ville brûle si nous restaurions l’ordre »
Les CRS en ont aussi assez, selon notre source, « de l’impunité qui règne dans les quartiers sensibles de Nantes. Il y a des quartiers sensibles de Nantes où on a l’interdiction de rentrer en temps normal, de poursuivre des délinquants qui nous défient ouvertement. Il y a des consignes en ce sens ». Selon lui, « cela a commencé du temps d’Ayrault, qui ne voulait pas que sa ville brûle si nous restaurions l’ordre. Et le changement de maire n’a pas entraîné un changement de politique ». Selon notre source, ces consignes concernent notamment Bellevue, Malakoff et le Chêne des Anglais.
Pour ce CRS, « Malakoff, c’est un quartier sensible fini. Oui, il y a des tirs, mais ce n’est plus ça. Les gros dealers – des arabes – ont été déplacés au Chêne des Anglais, et maintenant c’est là-bas que ça craint. Il y avait déjà des Africains installés sur le trafic, ça ne leur a pas plu, alors ils règlent leurs comptes, en se débrouillant pour le faire ailleurs ou discrètement. Et comme ce n’était pas assez compliqué, il y a maintenant des Yougoslaves et des Roumains près de la prison, et c’est encore plus chaud ». Les hostilités n’empêchent pas les trafics : « il s’écoule une quantité de came énorme, mais quand on descend, on ne trouve rien. Le 8 décembre, les gars y sont allés, et ils ont trouvé 2 kilos de shit [résine de cannabis]. Ils espéraient en trouver bien plus, évidemment. Deux kilos, ce n’est rien ».
Louis Moulin
Photo : Wikipedia (cc)
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2 réponses à “Un CRS nantais : « il y a des quartiers sensibles où on a l’interdiction de rentrer en temps normal ».”
Les territoires abandonnés, de fait, par la république aux envahisseurs.
Confiés sciemment, pas abandonnés. Les CRS savent très bien qu’ils travaillent à la colonisation organisée du territoire. Ils en sont un des acteurs majeurs, tout comme la police bien sûr. Si cela ne tenait qu’à elle, la République aurait déjà livré le territoire entier aux migrants. Elle n’arriva pas à en faire venir suffisament et suffisament vite à son goût.