06/12/2016 – 10H00 Vannes (Breizh-info .com) – Peut-on cracher et uriner sur un véhicule de police sans être poursuivi devant la justice ? A Vannes, grâce au procureur de la République, on sait depuis peu que la réponse est oui. Les policiers sont furieux.
Dans la nuit du 1er au 2 décembre, la police est appelée pour un tapage nocturne dans le village des étudiants. On est un jeudi soir et ces derniers font la fête comme souvent avant le week-end. Et comme il se doit beaucoup sont alcoolisés. Assez pour que l’un d’entre eux profite de l’occasion pour cracher et uriner sur le véhicule des forces de l’ordre où le mot « police » est affiché en grosses lettres. Impossible de se tromper.
Découvert en pleine action par les policiers, le jeune homme sera interpellé après une course poursuite et placé en garde à vue au commissariat de Vannes. Après quelques heures passées dans une cellule de dégrisement, l’étudiant est interrogé par un officier de police judiciaire qui a transmis le PV au parquet. Réponse de ce dernier : il n’y a pas lieu à poursuite et l’affaire est classée.
Cette décision n’a pas manqué de soulever l’indignation des policiers vannetais. Dans un communiqué, le syndicat Unité SGP Police « dénonce, une nouvelle fois, la démonstration de la réponse pénale devant un individu auteur d’un délit grave. Uriner et cracher sur un véhicule de police est inadmissible car c’est non seulement s’attaquer à l’institution policière, mais c’est aussi s’attaquer à l’État. »
Pour Vincent Lucazeau, délégué syndical, « quel message est encore donné ? Si ce même individu avait uriné ou craché sur la porte du palais de justice, je ne suis pas certain que la procédure aurait été classée sans suite » (Ouest-France, 04/12/2016). Dans un contexte particulièrement tendu – les manifestations spontanées des policiers se sont multipliées ces derniers temps – cette affaire ne va pas faire baisser la tension.
Pour mémoire on se souvient que dans l’affaire d’Arzon le procureur de Vannes avait estimé, à propos de l’agression sexuelle caractérisée dont avait été victime une femme, qu’il s’agissait «de faits pas si graves que cela».
Photo : DR
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10 réponses à “A Vannes, on peut uriner sur une voiture de police en toute impunité…”
Puisque vous parlez d’Arzon, je vous rappelle quand même que des militants anti-migrants, dont vous faites partie, ont insultés des gendarmes, les ont traité de « fils de pute », d' »enculés », leur ont lancé des projectiles, etc. Ces mêmes militants n’ont à ma connaissance fait l’objet d’aucune poursuites. C’est pourtant là aussi s’attaquer à l’institution policière, s’attaquer à l’état, etc. Avez-vous posé la question à ces mêmes syndicats policiers sur ce qu’ils pensaient du laxisme dont ont bénéficié ces militants ? Sont-ils d’accord sur le fait que vous diffusiez ces mêmes images de vos sympathisants les insultant ?
Contrairement à ce que vous affirmez gratuitement, si Breizh-Info a fait un reportage sur la manifestation d’Arzon, comme il l’a fait pour des dizaines d’autres manifs de tous bords (Nantes, Rennes etc.), il n’en faisait pas plus » partie » que nos confrères de la presse régionale qui étaient présents.
Toujours dans cette affaire d’Arzon, vous semblez ignorer que 4 personnes ont été mises en examen.
En Haute-Savoie, on dit volontiers « Qui répond, appond » ( Du latin apponere, adponere, « placer auprès, ajouter ). Votre contradicteur s’exprime avec talent comme on l’apprend aux agents d’influence. Oubliez…
Une fois de plus ne soyez pas hypocrites, vous partagez les idées des manifestants, vous diffusez des articles pour les soutenir, il est visible sur les vidéos que vous connaissez la plupart des manifestants, etc. bref vous n’êtes absolument pas neutres. Et c’est votre droit, mais vous ne pouvez pas vous retrancher derrière une pseudo neutralité par la suite.
Quand aux 4 personnes qui ont été mises en examen, j’ai bien lu vos articles ou vous précisez que 2 d’entre elles le sont au titre qu’elles seraient les organisateurs d’une manifestations non autorisée, et les 2 autres pour avoir forcé le passage et tenter de rentrer dans le centre. Il ne s’agit donc pas des personnes qui sont bien visibles sur vos vidéos, et qui après l’intrusion par les 2 premières continuent d’insulter les forces de l’ordre.
Donc ma question reste valable : avez-vous demandé aux syndicats de police leur opinion sur le fait que plusieurs personnes, sympathisantes de vos idées, et que vous continuez de défendre, soient restées impunies après les avoir insultées ?
Donc 4 mises en examens à 0. Réponse on ne peut plus claire, suivant de quel bord vous êtes, c’est mixe en examen ou relaxe. Mr Torondel, il semble plus aisé de faire partie de la nébuleuse anarcho-gauchiste, tendance trotsko-ravachol-à-la-noix ,que de l’autre bord. Les faits, toujours les faits. Vous maîtrisez l’art de la contradiction avec un talent certain, mais je crains que vous ne perdiez votre temps ici. Quant au migrant agresseur, avez-vous des nouvelles? Va-t-il bien? Est-il mis en examen? Vous qui les choyez devez bien avoir des nouvelles de votre protégé….
« Donc 4 mises en examens à 0. » : C’est faux… vous comparez des chiffres inégaux. D’un coté un seul étudiant qui n’a pas été mis en examen après avoir commis un délit, et de l’autre au bas mot une quinzaine de personnes qui commettent des délits, et dont 4 seulement ne sont pas mis en examen. Si on veut vraiment avoir une logique « comptable », il y a d’un côté une personne qui n’a pas été mise en examen alors qu’elle le mériterait, et de l’autre une bonne dizaine. Donc si je suis votre logique, il est on ne peut plus clair que vous vous trompez, si je me base comme vous le dites sur les faits, et rien que les faits.
Mais le sujet n’est même pas là… ce que je souhaite démontrer, c’est que breizh-info n’est pas légitime à dénoncer un soit-disant laxisme de la justice.
Encore une fois soyez factuel : sur les vidéos de la manif d’Arzon, on voit clairement des personnes commettre des délits. La personne qui filme, et qui fait partie de la rédaction de breizh-info, dit lui même « ils nous ont gazés comme des PDs », « enculés ! », etc.
C’est un outrage à agent : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33322
Quelques jours après, ce même site a publié un article sur le mineur auteur de l’agression sexuelle, en indiquant son prénom, ce qui est aussi un délit. Ca a été enlevé ensuite, mais le prénom est encore visible sur FB, et a du coup été largement relayé sur d’autres supports. Je ne fait qu’indiquer la loi : Article 14 de l’ordonnance relative à l’enfance délinquante : « La publication, par les mêmes procédés [dont la presse…], de tout texte ou de toute illustration concernant l’identité et la personnalité des mineurs délinquants est également interdite. Les infractions à ces dispositions sont punies d’une amende de 15 000 €. » »Le jugement sera rendu en audience publique, en la présence du mineur. Il pourra être publié, mais sans que le nom du mineur puisse être indiqué, même par une initiale, sous peine d’une amende de 15 000 €. »
Les faits, rien que les faits : 2 infractions qui ne sont pas punies, directement par ce média. Que les choses soient claires, je ne vais pas porter plainte ni me porter civile, j’ai autre chose à faire… Mais sachant cela, il est clair que breizh-info n’a aucune légitimité à dénoncer un laxisme de la justice. Vous n’êtes pas d’accord ?
Pour répondre à vos questions sur le jeune auteur de l’agression sexuelle, non, je n’en sais absolument rien, n’étant pas bénévole dans ce CAO. Mais à titre personnel, je souhaiterais qu’il puisse aller à la convocation pour répondre de ses actes, oui. Et même si jamais il était à l’étranger, comme semble le laisser supposer l’article, j’espère qu’il sera quand même jugé. Tout comme je souhaiterai par exemple que Boris Le Lay n’échappe pas à la justice sous prétexte qu’il soit à l’étranger. Je trouve injuste d’échapper à la justice en allant se réfugier à l’étranger. Vous n’êtes pas d’accord ?
Monsieur, nous ne serons jamais d’accord. Boris Le Lay est poursuivi pour délit d’opinion (comme au temps de l’u.r.s.s), un délit qui existe depuis peu dans l’arsenal judiciaire, de l’autre, trop de délinquants bénéficiant de clémence tout en laissant des victimes traumatisées. La bascule se fera naturellement, les oppresseurs d’aujourd’hui seront les opprimés de demain. Après, malgré votre mauvaise foi, vous restez quelqu’un de respectable. Je pense que vous vous faîtes du mal à venir porter une contradiction stérile en ces lieux , mais après tout, il en va de l’honneur de Breizh Info de laisser des opinions contraires s’exprimer, en cela, ce média est bien plus respectable que bien d’autres…
Et pour finir sur votre dernière phrase, je trouve juste triste que des gens doivent fuir ce pays pour leurs opinions. Ce pays ne ressemble plus en rien à ce havre de liberté dans lequel je suis né. Si un jour vous deviez fuir ce pays parce que poursuivi pour vos idées, croyez-moi, même si je les réprouve, vous me trouveriez à vos côtés.
Merci au moins pour votre phrase finale… mais vous devez vous en douter, je ne suis pas d’accord avec le reste :)
Déjà, BLL n’est absolument pas victime pour délit d’opinion. Ses condamnations portent sur une incitation à la haine raciale, ce qui est très très différent. J’imagine que vous aller argumenter en expliquant que les jugements de BLL pour incitation à la haine raciale sont de faux prétexte pour en fait le faire taire, etc. Mais il suffit de consulter les CR de jugement pour voir que ca n’est pas le cas.
Si le délit d’opinion existait, je serais moi aussi au côté de celui qui en est victime, quelles que soient les opinions en question.
Je n’ai pas forcément envie de m’attarder sur son cas, qui pour moi relève de tout autre chose… Il suffit de consulter quelques pages de son site, et quelques vidéos, pour voir qu’il n’y a pas de « fond », juste une haine de l’autre et un narcissisme pathologique.
Je ne pense pas me « faire de mal » en venant ici, vraiment. Je ne viens pas seulement par goût du débat, mais parce qu’il me semble plus sain de mettre à l’épreuve mes convictions, en les confrontant aux votres. Régulièrement, je m’impose l’exercice suivant : je lis les articles d’opposants farouches à l’accueil des migrants, et je cherche à répondre à la question : « Et si ils avaient raison ? ». Ca me force à chercher des arguments, à réfléchir, à me remettre en question.
Je me doute que n’arriverai pas forcément à vous convaincre… mais prenons l’exemple de BLL, et je vous demande juste de vous poser la question suivante : transposez ce personnage dans l' »autre camp ». Imaginez donc une personne « pro-migration », ou un « anarcho gauchiste » comme vous dites… :)
Imaginez que cette personne soit à l’étranger, son site aussi, le tout pour éviter les condamnations. Et que cette personne diffuse sur son site des « liste de traitres » avec renseignements personnels de militants anti-migrants, comme vous par exemple. Avec vos coordonnées personnelles, et des appels à les harceler (ce que les sympathisants font, je peux vous en apporter la preuve). Imaginez que cette personne se permette de parler de la vie privée de ses opposants, d’accuser de pédophilie des religieux, d’insulter des hommes politiques qui ne sont pas de son bord, d’être méprisant et ordurier avec d’autres… qu’il se permette de salir dans des termes immondes la famille de personnes défuntes, d’insulter ses enfants… et quand il est avéré que le tout était de fausses informations, de ne rien retirer… bref, tout ce qu’on peut lire sur le site de BLL… mais transposez-le dans l’autre camp.
Répondez-moi franchement : est-ce que vous considéreriez que ce ne sont que des « opinions » qu’il est légitime de laisser s’exprimer ?
Il y a une douzaine d’années des délinquants de la banlieue lilloise, venus assister au jugement de l’un des leurs , ont uriné contre la porte de la salle d’audience…Je ne connais pas les suites , à mon avis il n’y en a pas eu !
Plus les flics installeront de migrants, plus ils les protégerons et plus les gens auront envie de chier sur leur voiture ou de leur cracher à la gueule. Partout les flics installent des migrants, en toute impunité…