23/11/2016 – 07H15 Rennes (Breizh-info.com) – Nicolas Sarkozy exclu, Bruno Le Maire siphonné, François Fillon largement favori… Les résultats du premier tour de la droite et du centre sont à nouveau une très grande surprise à la fois pour les sondeurs et les médias, largement désavoués dans leurs prévisions. Et bien plus que pour les élections américaines, puisque cette fois la marge d’erreur atteint 20% pour François Fillon, qui a fait 441% alors qu’il était prévu aux environs de 20%, et 8 à 12% pour le Maire, qui tombe à 2.4%, victime du vote utile, alors qu’il était crédité de scores allant de 10 à 15%.
« C’est une énorme raclée pour les médias qui croyaient avoir fait l’élection », commente Michel, sympathisant de droite au centre de la Loire-Atlantique : « Ils pensaient que Sarkozy allait être le challenger écrasé par Juppé au second tour. Raté, Sarkozy n’est même pas au second tour, ils pensaient que c’est Juppé qui allait gagner largement. Raté, c’est Fillon qui est favori. Ils pensaient que Le Maire, qu’ils encensaient largement, serait le troisième homme avec 15%. Raté, il est derrière NKM que personne ne connaît. Ils pensaient que la primaire allait se limiter au cercle des adhérents et sympathisants UMP, raté, il y a eu plus de 4 millions de votants ».
L’énorme participation – plus de 4 millions de votants – a rebattu les cartes en diminuant l’influence d’un appareil dominé par les sarkozystes et les juppéistes. Résultat, Fillon prend la tête avec 44.1%, suivi par Juppé (28.6%), Sarkozy (20.6) puis les quatre perdants du vote utile, à savoir Bruno le Maire (2,4%), NKM (2,6%), Jean-Frédéric Poisson (1,5%) et Copé (0,3%). En Loire-Atlantique, qui a plébiscité Fillon (voir plus bas), la participation atteint près de 10% des inscrits aux listes électorales, soit 93.000 votants. « Nous n’en espérions pas tant », lâche Gilles, sympathisant UMP sur la côte, en étant très optimistes, nous espérions de 3 à 5% du corps électoral. Nous sommes comblés ! ».
Copé semble avoir été assimilé dans l’esprit populaire aux dérives du mandat sarkozyste, et sa posture de donneur de leçons qui s’attaque inlassablement à Nicolas Sarkozy l’a plutôt desservi. Sa carrière politique semble compromise après un score aux allures de bide intégral, à peine supérieur aux bulletins nuls et blancs. Quant à Sarkozy, miné par les affaires, le présumé financement libyen de sa campagne – Ziad Takkieddine confesse avoir été littéralement le porteur de valises qui a amené l’argent de Kaddhafi à Sarkozy – et l’antipathie ressentie à son égard par les Français suite à son quinquennat, il n’a su redonner un nouveau souffle à sa carrière politique. Pour lui, les primaires auront été le combat de trop.
Les Pays de Loire, bastion du système Fillon
Lorsqu’on regarde le détail des résultats, on constate que les Pays de Loire sont une réalité politique : Fillon dépasse 50% dans une large zone qui recouvre la région administrative – à l’exception notable du sud-est de l’Anjou, mais aussi l’Orne et le sud-est de l’Ille-et-Vilaine (par exemple les 5e et 7e circonscriptions). Depuis des années un « système Fillon » s’est mis en place, qui s’étend au centrisme et qui détient tous les postes clés et de nombreux relais de pouvoirs locaux – mairies et postes de conseillers généraux. Ces relais ont été assez efficaces pour largement mobiliser les sympathisants de droite, nombreux sur ces territoires.
Par ailleurs les régions qui soutiennent particulièrement Fillon – Haute-Bretagne, Poitou, Anjou et Maine, sont aussi celles qui ont été des bastions du catholicisme rural, où les PME sont nombreuses, et où la population reste favorable à l’Union européenne. Ce sont les régions qui ont massivement voté pour Maastricht et pour le oui à la Constitution européenne. Ce sont des territoires à la fois conservateurs sur le plan social – ils ont fourni les bataillons de La Manif pour Tous – et économiquement plus libéraux, favorables à la baisse des impôts et des charges qui les étranglent. Le positionnement provincialiste, modéré – aux antipodes du discours «radical» de Sarkozy – et préoccupé par les réalités économiques l’a incontestablement favorisé.
Fillon obtient aussi des scores importants dans les Côtes d’Armor (2e, 3e et 4e circonscriptions), notamment dans le fief du député Marc le Fur qui soutenait Mariton – avant que celui-ci ne puisse finalement se présenter – et qui a annoncé soutenir Fillon à la veille du second tour. Le littoral morbihannais (2e et 1e circonscriptions) le plébiscitent aussi ; le député de la 2e, Hervé Pellois, avait soutenu quant à lui Bruno le Maire. Dans les départements bretons, Fillon obtient son meilleur score en Loire-Atlantique (54.03%), puis dépasse les 50% en Côtes d’Armor (50,44%) ; il fait ensuite 49.33% dans le Morbihan, 48.77% en Ille-et-Vilaine, 47.56% dans le Finistère.
Juppé : fort en Nouvelle Aquitaine et perce en Nord-Finistère
Le détail des résultats indique que Juppé dépasse 32% dans presque toutes les circonscriptions de la Nouvelle Aquitaine (Aquitaine, Limousin, Poitou) ; sa zone d’influence dépasse ces régions pour s’étendre dans le sud du Bourbonnais et le Puy-de-Dôme. Le nord chouan des Deux-Sèvres vote lui plutôt en faveur de Fillon.
En Bretagne, il ne fait pas d’étincelles (31.68% dans le Finistère, 27.54% dans le Morbihan, 27.6% en Côtes d’Armor, 30.44% en Ille-et-Vilaine, 26.06% en Loire-Atlantique). Sauf dans deux circonscriptions d’Ille-et-Vilaine (la 1e, avec 35.36% et la 6e, avec 36.15%) et dans le Nord-Finistère (34.92% dans la 4e circonscription, 32.83% dans la 5e).
L’Ille-et-Vilaine et le Nord-Finistère boycottent Sarkozy
Si Nicolas Sarkozy est en tête en Corse et dans divers territoires d’outre-mer, il dépasse aussi 25% sur le pourtour méditerranéen, dans le Nord et dans une bande de départements en fort déclin allant de l’Yonne et de l’Aube aux Vosges. Son discours quasi-frontiste, s’il ne l’a pas favorisé au niveau national, démontre en creux que les thèmes défendus par le FN sont très bien implantés, y compris parmi les sympathisants de la droite républicaine, dans les zones où le FN dépasse déjà 25% des voix à toutes les élections, ce qui laisse prévoir une marge de progression pour ce parti.
Au contraire, les bastions fillonistes en Maine-Anjou, le nord-Finistère – où Juppé a fait de bons scores – et l’est de l’Ille-et-Vilaine le boycottent ; il y fait moins de 10%. Un camouflet. En Bretagne Sarkozy fait 14.83% dans le Finistère, 15.59% dans le Morbihan, 16,03% dans les Côtes d’Armor, 13,65% en Ille-et-Vilaine, 13,27% en Loire-Atlantique. Au niveau communal, Sarkozy atteint 24.36% (57 voix) à Paimboeuf, et 20,66% à Guéméné-Penfao (189 voix).
Une part notable des sarkozystes bretons ont délaissé leur candidat pour Fillon ; ainsi Jacques, dans le centre-ville nantais : « bien sûr que j’étais pour Sarkozy, mais s’il était passé, cela aurait été la guerre civile dans le pays. Il est tellement détesté, et puis ce qu’il a fait en Libye ou ce qu’on fait ses proches, avec l’affaire Bygmalion par exemple, ça n’arrange rien. Fillon, c’est mieux, même si je crains qu’il ne soit pas aussi efficace que Sarkozy ».
NKM séduit les Alpes et l’électorat urbain breton
Contre les sondages, NKM se place devant Bruno Le Maire et séduit dans certains départements alpins, de l’Isère aux Hautes-Alpes en passant par la Savoie, où elle dépasse les 3% avec un programme plutôt progressiste et marqué à gauche. Elle prévoyait notamment de mettre en place un revenu de base, financé par un impôt de 20% dès le premier euro gagné – encore une « bonne nouvelle » pour les entrepreneurs et les travailleurs pauvres déjà écrasés entre les taxes et la hausse des prix à la consommation. Par ailleurs, contrairement à Fillon notamment, elle était favorable au mariage gay et à la PMA pour les couples homosexuels, ce qui lui aliénait les voix de la bourgeoisie catholique.
Elle séduit en revanche des électeurs urbains aux abords de Nantes et de Rennes qui peuvent provenir des rangs de la gauche ou du centre-gauche. Ainsi, elle dépasse les 3% dans deux circonscriptions de la Loire-Atlantique (3,06% soit 217 voix dans la troisième, 3,46% soit 240 voix dans la quatrième) et dans quatre circonscriptions d’Ille-et-Vilaine (3,09% soit 196 voix dans la troisième, 3,07% soit 361 voix dans la deuxième, 3,19% soit 284 voix dans la huitième, 3,63% soit 292 voix dans la première). Sur la commune de Saint-Sébastien sur Loire, dont le sénateur-maire UDI Joël Guerriau avait été parmi les soutiens locaux de NKM, celle-ci arrive même en seconde position (19.94% soit 494 voix), juste devant Juppé.
Le Maire : oublié des voix, la voix des oubliés
Bruno le Maire était promis par les sondages et les médias à un score allant de 8 à 15%. Amère désillusion : avec 2,4% il se retrouve derrière NKM. En revanche, grâce à son positionnement volontiers provincialiste, il dépasse les 3% dans une série de départements oubliés de tous et en marge des territoires à fort développement économiques : le Gers, l’Aveyron, la Lozère, la Corrèze, les Ardennes, la Somme, la Côte d’Or, la Nièvre, le Jura, la Haute-Saône, l’Ain, la Haute-Marne, les Vosges, la Meuse et la Meurthe-et-Moselle, les Hautes-Alpes.
Il fait aussi de bons résultats dans son fief haut-normand. En Bretagne, il peut compter sur l’activisme de Hervé Pellois pour atteindre 4.03% dans sa circonscription (2e du Morbihan). En revanche il ne perce pas dans les autres territoires bretons (2,21% en Finistère, 2,56% dans le Morbihan, 2,16% dans les Côtes d’Armor, 2,23% en Ille-et-Vilaine, 1,95% en Loire-Atlantique).
Poisson : l’illustration d’une nouvelle fracture dans le vote catholique entre tradis et bourgeois
Avec cette primaire, Jean-Frédéric Poisson aura réussi à se faire connaître et à montrer que la base du vote chrétien-démocrate reste stable. Ses 1,4% effacent la déroute des européennes de 2014 (0,74%) et sont au niveau du score du PCD dans les sondages des années 2011-2014. Cependant il ne tutoie les 5% que dans son fief des Yvelines (4,99% dans la 10e circonscription) et ne dépasse 3% que dans quelques circonscriptions, dont curieusement en plein bastion filloniste (4,33% dans la 2e circonscription de Mayenne). Il ne dépasse 2% que dans deux circonscriptions bretonnes, la 4e circonscription du Morbihan (2,61% soit 166 voix) et la 1e circonscription du même département (2,08% soit 292 voix).
C’est en Loire-Atlantique (1,99%), en Anjou (2,14%) et en Mayenne (3%) qu’il fait ses meilleurs résultats, tandis que l’électorat catholique de Manche (1,01%) et en Sarthe (0,80%) a été siphonné par Fillon. Dans les autres départements bretons il fait 1,25% dans le Finistère, 1,88% en Morbihan, 1,46% dans les Côtes d’Armor et 1,71% en Ille-et-Vilaine.
Son score modeste témoigne cependant d’une nouvelle fracture dans l’électorat catholique : alors que Sens Commun, issu de la récupération par l’UMP d’une grande partie des cadres de La Manif pour Tous, avait appelé à voter Fillon, la plupart des médias catholiques (Monde et Vie, Le Salon Beige) et même La Manif pour Tous avaient plus ou moins implicitement fait campagne pour Poisson. Cela traduit-il leur perte d’influence ? Plutôt l’émergence d’un antagonisme de base entre catholiques pratiquants traditionalistes, qui refusent de transiger sur leurs valeurs, et ont voté Poisson voire n’ont pas voté du tout – c’est le cas de nombreux jeunes, et catholiques bourgeois, économiquement plus libéraux et favorables à un « compromis » qui sauvegarde l’essentiel – blocage de la PMA et de la GPA, réécriture partielle de la loi Taubira – qui eux ont porté leurs suffrages sur Fillon. Ces derniers sont nettement plus nombreux que les tradis, même s’ils sont moins actifs et trublions que ces derniers.
Il est fort probable qu’une part écrasante des catholiques qui ont voté Poisson, et qui refusent de compromettre leurs valeurs pour améliorer leurs intérêts économiques, vont continuer à se radicaliser et porteront leurs voix sur le FN en 2017… Tout comme les catholiques tradis qui ont boycotté les primaires. Tandis que Sens Commun, dont le choix avait été initialement motivé par les appétits carriéristes de ses élus – qui le sont principalement là où les fillonistes tiennent les clés du parti, notamment en Pays de Loire – tentera sans doute de prendre de l’importance au sein des Républicains pendant la campagne présidentielle sans que l’on sache pour l’instant si ces élus se contenteront de recevoir des postes clés ou essaieront de promouvoir leurs valeurs… ce qui n’a pas pour l’instant été visible, notamment en Pays de Loire où Sens Commun a voté avec le reste de l’UMP pour les politiques publiques en faveur des homosexuels et de l’avortement.
Deux questions restent posées : la « révolution conservatrice » – que dénonce le socialiste Benoît Hamon, avec « une droite qui ne s’excuse pas d’être de droite » – sera-t-elle seulement libérale et bourgeoise, faisant l’économie d’un retour en force des valeurs chrétiennes, à rebours des révolutions conservatrices qu’ont connu la Hongrie, la Pologne, la Russie, ou encore plus récemment les États-Unis ? Les Français, en mai 2017, se prononceront-ils pour une politique seulement libérale – après l’échec patent de celle administrée par le quinquennat de Sarkozy, ou opteront-ils au contraire pour une révolution des valeurs, passant notamment par une réappropriation de leur culture et de leur histoire nationale ?
Louis-Benoît Greffe
Photo : Rémi Jouan/Wikimedia (cc)
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7 réponses à “Primaires de la droite : déferlante Fillon en Bretagne aussi”
Comment se fait-il que le néo-FN critique tant Fillon ?
En auraient-ils peur ?
L’électorat déçu du néo-FN mais proche du FN historique trouve dans le programme de Fillon, des sujets essentiels qui ont été abandonnés par l’équipe des tantes de Marine.
Fillon gagne les primaires dimanche alors, Marine va devoir plier ses tantes.
La Bretagne plus en phase avec Fillon qu’avec la Marine.
ttps://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2016/11/22/jacques-sapir-francois-fillon-de-gaulle-jean-monnet/
et lisez bien les commentaires – intéressants
Un homme qui est marié à une Galloise ne peut pas être complètement mauvais.
Ancien président des PdL. Qui a pleuré quand il a perdu son siège. Héritier revendiqué de Guichard. Soutenu par Retailleau (dont on parle comme PM, peu probable mais aura certainement un ministère régalien).
« Si les Bretons veulent une région pure, alors nous leur disons que nous ne sommes pas prêts à laisser dépecer la région Pays de Loire et surtout à ouvrir le débat sur le redécoupage des régions. Au XXIe siècle, nous avons autre chose à faire que ça. »
Fifi en 2007.
« Évoquant le ‘maintien de l’unité de la Nation’, François Fillon n’a pas craint en terre bretonne de souligner qu’au fil de l’Histoire, les spécificités des langues régionales ont été gommées mais au bout du compte le résultat n’est pas si mal avec une langue et une culture françaises magnifique. »
En 2012.
Quant à sa femme, s’est-elle convertie au catholicisme ? Ce qui serait un reniement d’une bonne part de sa culture galloise. Mais dans ces cercles, on n’est pas un reniement près pour conserver un certain train de vie, alors celui d’une identité minoritaire (le Gallois est un sous-anglais pour le monde et beaucoup de Gallois eux-mêmes, comme les Bretons quoi, en moins déculturalisé mais en plus pauvres… le centre du pays est un cauchemar social)…
Fifi est un escroc de plus.
Tatchérien et conservateur (voir réactionnaire) ? Et ça ne choque personne ? Dès l’étiquette, ça ne tient pas debout. Le R-U n’a jamais autant changé et ne s’est autant vautré dans la mondialisation que sous Tatcher. C’était la fin du prolétariat britannique, à fort potentiel identitaire. En France, il n’en reste déjà plus grand chose, alors après un Fifi…
En vieux catho paternaliste, il espère simplement sauver la caste des élites terriennes, en abandonnant le peuple De Souche au sous-prolétariat immigrés.
De toute façon, il a peu de chance d’être élu. Même pas sûr qu’il passe le 1er tour. Maintenant qu’il change de statut, le soufflé va vite retomber. Trump n’a pas gagné, c’est Clinton qui a perdu. Fillon, même chose. Ce sont Sarko et Juppé qui perdent. Tout le monde s’excite mais le 2nd tour devrait a priori voir Bayrou, Mélenchon ou Le Pen, entre deux de ces trois-là ou face à Valls ou Fillon. Fifi n’aura aucune chance face à Bayrou. Peu face à Le Pen.
Son seul avantage, c’est la machine partisane. Parce qu’il a moins de charisme qu’une huître. Il fait 40% aux primaires de la droite et du centre, et il serait déjà président ? Il vient justement de flamber. Il va vite se tasser. C’est sa base militante qui l’a portée. Elle ne sera j’ai assez large pour les vraies élections. Et Fifi est au moins aussi antipathique qu’un Mélenchon.
Bayrou n’a jamais été aussi proche de l’Élysée. Ça ne sera pas génial mais surtout pathétique pour la France. C’était il y a 10 ans qu’il aurait du être élu.
Mais c’est la RF et sa démocratie qui rend les gens stupides. Donc on est effectivement pas à l’abri que Fifi gagne et grâce aux Bretons, on en connait d’autres. Mais à part les cathos, j’en doute tout de même.
Quoi qu’il en soit, la droite se voit déjà gagnante. Comme avec Balladur. Et Fifi est vrai plus l’héritier de Balla que Sarko ne l’a été.
Je suis tout à fait hostile à ce principe de « primaires » copié des USA et anti ésprit de la constitution gaulliste , mais au moins il aura permis de clarifier les choses au niveau LR ; trop souvent qualifié à juste titre d’UMPS ; On distingue mieux la fracture entre une pseudo droite relativement patriote , gaulliste , parfois bonapartiste avec les Guéant , Mariton,Ciotti incarnée par Chaban Delmas , Pompidou, Baladur , et une fausse droite style Chirac – le vendeur de l’Humanité – Juppé , Copélovichi .. Ne parlons pas de NKM qui a fait perdre Sarkozi en donnant cette piteuse image d’une gauche revêtue du pelage de la droite !!Il faut éspérer maintenant que Les Républicains vont se détourner du centre ( mou et machine à perdre ) et tendre la main à la varie droite le FN historique !
Combien pour lui ….ou contre l ‘autre ?!
Fillon ne fera rien pour les indigènes déclassés. Il les laissera se débrouiller avec les Français de papiers. Sans aucun remord, sans même l’ombre d’un cynisme. Le peuple, pour lui, doit suivre ses maîtres ou mourir. À côté, Sarkozy est un humaniste. Fillon est antipathique dans le sens premier du terme.
Ce sont aux citoyens de s’organiser, les politiques ne feront rien… sauf empêcher les citoyens de s’organiser ! C’est se qu’on appelle le Jacobinisme. Fillon en est un fervent défenseur. C’est aussi l’héritier de Guichard et autre Pompidou. Ceux qui ont vendu la terre et la société à la mondialisation. Fillon est un châtelain. Ça veut dire énormément de choses. Il se battra pour que l’élite catho garde le cap mais regardera le peuple crever. Nous n’avons encore rien vu en terme de monarchie républicaine.
J’en ai même envie de voter Marine Le Pen, c’est dire. Une autre châtelaine. Mais dans un autre style. Qui respire l’empathie. Sûrement parce qu’elle n’est qu’à un degré du peuple. Je ne connais pas la généalogie de Fillon, mais je serais très étonné que ses parents soient des prolos.
Rappelez-vous qu’il voit en Tatcher un modèle. Allez demander aux Blancs identitaires britanniques ce qu’ils pensent de Tatcher: elle a détruit tous les liens sociaux qui les unissaient pour se vautrer dans la mondialisation. Le Royaume-Uni est bien plus mal en point que la France. Fillon va détruire les derniers liens qui permettent les petits Blancs de se retrouver.