Fritz Lang (1890-1976) naît dans une famille de la grande bourgeoisie autrichienne catholique. Pendant la Première Guerre mondiale, il est nommé lieutenant et décoré sept fois. Après son premier succès cinématographique en 1919 (Les Araignées), il rencontre Thea von Harbou (1888-1954), sa future femme et scénariste. Conservatrice et nationaliste, elle adhère au parti nazi. Bernard Eisenschitz, réalisateur et historien du cinéma, considère « que Harbou a été indispensable à Lang. Lang n’était qu’un cinéaste peu cultivé… il lui fallait trouver des éléments dramatiques propres au cinéma, ces clichés dont on fait les légendes. Harbou lui a merveilleusement fourni les matériaux de ces constructions, tout en se soumettant à sa critique et à son besoin de rigueur… Quant aux ambiguïtés idéologiques, elles étaient partagées par Von Harbou et Lang… ».
Fritz Lang réalise alors plusieurs chefs d’œuvre sur les organisations criminelles (Docteur Mabuse Le Joueur, 1922), les grandes légendes germaniques (Les Nibelungen, 1924), le danger de l’espionnage communiste (Les Espions, 1928), les tueurs en série (M le maudit, 1931). Il est l’un des pionniers du cinéma de science-fiction avec Metropolis (1926) et La Femme sur la Lune (1929).
Puis, en 1933, il divorce de Thea von Harbou, rejoint les Etats-Unis et cherche à démontrer son opposition au nazisme. Il raconte qu’il a fuit l’Allemagne parce que Joseph Goebbels, ministre de la propagande, lui avait proposé d’être à la tête du cinéma allemand. À Hollywood, Fritz Lang réalise une trilogie policière (Furie, J’ai le droit de vivre, Casier judiciaire), deux westerns (Le Retour de Frank James, Les Pionniers de la Western Union) et des films dénonçant le nazisme : Chasse à l’homme (1941), Les bourreaux meurent aussi (1943), Espions sur la Tamise (1944) et Cape et Poignard (1945).
Il continue son œuvre après la guerre avec encore quelques chef d’œuvre notamment des films policiers (L’Invraisemblable Vérité en 1956) et des films d’aventures (Les Contrebandiers de Moonfleet en 1954, Le Tigre du Bengale et Le Tombeau hindou en 1959). Il achève son œuvre par Le Diabolique docteur Mabuse (1960).
Lang est-il un cinéaste conservateur ? Dans sa période allemande, la réponse affirmative ne fait aucun doute. Le Bien triomphe du Mal après une lutte absolue, où la noblesse des valeurs conservatrices finit par l’emporter. S’il participe au scénario de ses films, il est avant tout passionné par la mise en scène. Son œuvre est nourrie des thèmes du meurtre, de la vengeance et de la soif de pouvoir.
Un nouveau coffret contient neuf chefs d’œuvre réalisés par Fritz Lang après sa période allemande de l’entre-deux-guerres. On peut ainsi découvrir des films policiers (L’invraisemblable vérité, La cinquième victime, Désirs humains, Règlements de comptes, La femme au portrait,), des films dramatiques (House By The River, La rue rouge) et des films d’aventures se déroulant en Inde (Le tombeau hindou, Le tigre du Bengale).
Nous avons visionné L’Invraisemblable Vérité (Beyond a Reasonable Doubt), réalisé en 1956. Fritz Lang consacre son dernier chef d’œuvre tourné aux États-Unis au sujet de la peine de mort.
Farouchement opposé à la peine de mort, Austin Spencer (Sidney Blackmer), directeur d’un important journal, suggère à l’écrivain Tom Garrett (Dana Andrews), fiancé à sa fille Susan (Joan Fontaine), un stratagème visant à dénoncer la peine capitale. Pour prouver que la justice peut exécuter un innocent, ils projettent de semer des indices impliquant Tom dans une affaire de meurtre d’une danseuse d’un club de strip-tease, de le laisser condamner à la chaise électrique, avant de révéler son innocence. Mais Spencer est victime d’un accident mortel, dans lequel disparaissent toutes les preuves innocentant son ami. Le procureur Thompson (Philip Bourneuf), qui veut se faire élire gouverneur, reste inflexible. Susan cherche à sauver son fiancé.
Le jour de l’exécution, elle parvient enfin à démontrer le stratagème de son père. Puis survient un coup de théâtre : elle découvre que son fiancé est en réalité le véritable meurtrier qui entendait assassiner en toute impunité une femme qui le faisait chanter. Après avoir hésité, Susan révèle la vérité. Tom est exécuté…
Dans un premier temps, le film semble constituer une charge virulente contre la peine de mort. On redoute l’épouvantable injustice de la condamnation du journaliste. Mais le dénouement est tout autre, puisque le journaliste est le véritable meurtrier.
Et on en déduit que le tribunal a bien eu raison de le condamner ! Même la fiancée choisit la justice et non l’amour. Ce film porte également une vision féroce du monde médiatique. Le monde judiciaire est aussi critiqué, le procureur Thompson n’étant en réalité préoccupé que par sa carrière politique. Et l’on comprend que l’enthousiasme qu’avait connu Fritz Lang lors de son arrivée aux Etats-Unis a disparu. Une fois L’Invraisemblable vérité tourné, il retourne en Europe.
Kristol Séhec
Coffret Fritz Lang, 9 films DVD, 70 euros, Wild Side Video.
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The Religious Affiliation of Director
Fritz Lang
Although Fritz Lang had Jewish heritage on his mother's side, his father was Catholic. Fritz Lang's mother converted to Catholicism after she was married. She took this conversion seriously, and she was dedicated to raising Fritz as a Catholic. Fritz Lang said he was raised "Catholic and very puritanical." As an adult, Fritz Lang always adamantly identified himself as a Catholic. Although he was not a particularly devout Catholic, he regularly used Catholic images and themes into his films.
Fritz Lang was completely uninterested in his mother's Jewish heritage while growing up. Nevertheless, it ended up being a key factor in his career when Nazi Germany rose up around the Austrian-born filmmaker and took over film industry of Germany (his adopted home). Lang was actually offered the opportunity to be supreme Fuhrer over the German film industry, but he instead fled Germany, because, he later claimed, he was fearful about what the Nazi regime would eventually to him because of his half-Jewish heritage.
Fritz Lang wuchs in Wien als Sohn des Architekten und Stadtbaumeisters Anton Lang und dessen Frau Pauline, geb. Schlesinger,
Demi Juif pour les cons de Nazis! Il était "Volljude" par sa Mère pour les Rabbins! et c'est pour cela qu'il s'est barré de Berlin vers Paris de nuit, en train, sans argent ni bagages,… après que Goebbels lui ai dit que c'était lui, Goebbels, qui Décrétait qui était juif ou non(!) et qu'il voulait l'engager pour diriger son Cinéma!