10/11/2016 – 06H00 Rennes (Breizh-info.com) – Dans un communiqué, Christian Lechevalier, conseiller régional de Bretagne (FN), met l’accent sur la « loi NOTRe » votée en 2015 dans la plus grande discrétion. Selon ce professeur agrégé de droit et d’économie celle-ci affaiblit la démocratie locale en confiant les vrais pouvoirs de décision à des personnalités non soumises au suffrage universel direct – et donc choisies de manière indirecte conformément aux canons de l’idéologie libérale qui a toujours été méfiante, voire hostile, à l’égard de la ‘’vox populi’’ – tant au niveau des communautés de communes que des « pays » ou des métropoles.
« La nouvelle organisation territoriale de la République qu’ont mise en place nos dirigeants avec la bénédiction de la commission européenne vise à promouvoir les régions, les métropoles, les communautés de communes et les ‘’pays’’ au détriment des communes et des départements », affirme M. Le chevalier. Pour lui c’est « un affaiblissement de la démocratie voulu par la commission européenne qui cherche à mettre en place des réseaux de décideurs affranchis de l’élection directe par les citoyens concernés. »
Le conseiller régional observe aussi que Madame Fortin, vice-présidente du conseil régional de Bretagne, fait une utilisation contestable du terme «fonds européens». En effet, selon lui, «ces fonds que les collectivités régionales reçoivent souvent avec beaucoup de retard – des problèmes de nature informatique seraient en cause selon Madame Fortin qui se plaint du « blocage » des dits « fonds européens » – ne sont qu’une partie des fonds versés par la France à l’Union européenne. » La France verse en effet chaque année 21 milliards d’euros à l’Union européenne dont elle ne reçoit en retour que 13 milliards. Ces fonds sont gérés directement, pour une part, par les régions qui reçoivent leur dotation directement de Bruxelles, court-circuitant ainsi la démocratie nationale dont Jean-Claude Juncker a dit clairement « qu’il n’avait que faire. »
Christian Lechevalier souligne enfin le fait que les points de vue émis par les conseillers régionaux frontistes, en Bretagne comme dans le reste de la France, « sont systématiquement ignorés par les médias qui ne les relaient jamais, ou presque. » Il y a là, selon lui, un « autre manquement évident à la démocratie. »
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