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Projet de loi de finances 2017. Un amendement anti-radars soumis à l’Assemblée nationale vendredi 4 novembre

03/11/2016 – 08H15 Paris  (Breizh-info.com) –  Un amendement anti-radars (le découvrir ici), porté par la ligue de défense des conducteurs,  déposé par le député de l’Essonne Franck Marlin (LR) (cosigné par 42 députés), sera débattu et soumis à l’Assemblée nationale vendredi 4 novembre. Ce débat aura lieu dans le cadre du projet de loi de finances 2017.

Ce projet de loi prévoit en effet l’installation de 364 nouveaux radars qui seront installés en 2017 sur les routes de France avec pour objectif global une augmentation de 25% des recettes liées aux radars.

« Toujours plus de radars, toujours plus de recettes et encore moins de sécurité, voilà le credo du gouvernement. 364 nouveaux radars vont être installés en 2017 pour pouvoir augmenter les recettes de 25 %. Fin 2018, 4 700 radars seront ainsi déployés sur le territoire. Soit 250 de plus qu’aujourd’hui. Dans le même temps les budgets liés à l’entretien des routes continuent de baisser. De 425 millions d’euros en 2009, le budget est passé à 340 millions en 2014. Soit 20 % de moins en 5 ans.» explique la ligue de défense des conducteurs à l’initiative de cet amendement.

« En mal de financement – n’oublions pas que l’argent des radars est bien pratique pour financer des politiques publiques totalement étrangères à la sécurité routière – le gouvernement prévoit de piocher 171,3 millions supplémentaires dans les poches des conducteurs l’année prochaine, pour un total de 843,6 millions d’euros.»

Par ailleurs, la gestion des voitures radars mises en circulation sera confiée par les pouvoirs publics à des sociétés privés. Ceci aura pour effet de provoquer une augmentation des flashs et des amendes, ces dernières ayant un souci de rentabilité économique.

L’association – qui oeuvre contre le « racket » des usagers de la route – constate par ailleurs une hausse de la mortalité routière sur les routes depuis deux ans, malgré le nombre de radars déployés et la technicité de ces derniers. « En outre, la baisse de la mortalité routière était même plus importante avant l’implantation des premiers radars, avec une diminution de 346 morts par an en moyenne de 1991 à 2003, contre 222 en moyenne de 2003 à 2015.» explique l »association.

Dans cet amendement qui se propose de supprimer cet arsenal répressif, les 17,5 millions d’euros normalement prévus pour le financement de ces nouvelles infrastructures seraient reportés en soutien aux collectivités locales, pour l’aménagement et la réfection des routes de France, « 4 accidents sur 10 pouvant être notamment imputés au mauvais état de la route » selon un chargé de communication de l’association.

« En supprimant les crédits affectés aux radars, nous avons une occasion unique de donner un coup d’arrêt au racket insupportable qu’on nous inflige dès que nous prenons le volant. Et elle ne se représentera pas tous les jours.» écrit la ligue de défense des conducteurs sur sa page facebook, tout en appelant les internautes à se mobiliser d’ici à vendredi afin de faire pression sur leur député via une pétition.

« Dans le cadre des débats à l’Assemblée nationale, plus de 103 000 électeurs, informés par la Ligue de Défense des Conducteurs, ont déjà alerté leurs députés pour leur demander de soutenir et voter cet amendement. Avec l’amendement n° II-201 déposé par Franck Marlin, les députés ont l’occasion de participer à une politique de sécurité routière vraiment efficace. Les radars ne sauvent pas de vies, une route bien entretenue, si.» explique la LDC dans son communiqué.

Le projet de loi de finances 2017, étudié depuis mardi à l’Assemblée nationale, prévoit par ailleurs une augmentation de la redevance audiovisuelle (de 137 à 139 euros) mais aussi l’instauration du prélèvement à la source (dont la mise en place s’annonce être un casse-tête), la baisse progressive de l’impôt sur les sociétés ( de 33 à 28% d’ici à 2020, ce qui n’engage pas le Gouvernement actuel qui changera en 2017) et une hausse des dépenses dans des secteurs dits prioritaires (7 milliards d’euros de moyens supplémentaires pour l’éducation, la sécurité et l’emploi).

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

 

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