26/10/2016 – 07H45 Normandie (Breizh-info.com) – Un devoir de vacances donné à des élèves par un professeur d’un collège catholique privé en Normandie ne passe pas auprès de certains parents d’élèves qui nous l’ont fait savoir.
Le professeur d’histoire-géographie et d’éducation civique s’est en effet senti investi de la mission de « lutter contre les stéréotypes » , en distribuant à ses élèves plusieurs documents, assortis de questions.
Le titre de l’exercice est d’ailleurs révélateur d’un certain parti pris : « dans notre société, peut on lutter contre les discriminations ? » titre le document, suivi de « comment peut-on résister face aux stéréotypes qui entretiennent l’idée d’une inégalité entre les femmes et les hommes ».
Les questions posées aux élèves à propos de ces deux documents sont les suivantes :
- Doc. 1. Décris la scène. Quelles sont les raisons pouvant expliquer que cette femme peut-être en colère ?
- Doc. 2. Décris la publicité. Quel préjugé exploite-t-elle ? Comment montre-t-elle qu’il s’agit d’un cliché ?
- Docs.1 et 3. Quels messages ces documentes transmettent-ils quant à l’image des hommes et des femmes ?
- Doc. 4. Montre comment évolue depuis 35 ans la répartition des tâches domestiques entre les hommes et les femmes ?
- Doc. 5. Les différences entre les garçons et les filles sont-elles innées ? Justifie ta réponse.
- Doc. 5. Explique de quelle manière, à ton avis, les parents peuvent lutter contre la reproduction des stéréotypes. Avec quelles limites ?
Bilan :
Dans un 1er temps, dresse la liste des inégalités qui persistent entre les hommes et les femmes dans la vie de tous les jours, et explique dans un 2nd temps comment ces préjugés se transmettent.
Nous vous reproduisons ci-dessous le contenu de la lettre que voulait adresser – avant de se rétracter pour ne pas entraîner la stigmatisation de son enfant, dès la rentrée scolaire, un parent d’élève particulièrement choqué de ce devoir, au professeur. « Je ne pensais pas qu’en inscrivant mon enfant dans un collège catholique, on lui bourrerait le crâne sur les questions de genre et de sexe comme on peut le faire dans l’enseignement public. Cela ne correspond absolument pas à l’enseignement de la religion catholique en plus ».
A Monsieur le Professeur d’Histoire- Géographie et Education Civique des 5e
Le 22 octobre 2016
Jour de la Ste Elodie
Monsieur,
j’ai expressément demandé à mon fils (X) de ne pas effectuer ce devoir.
En effet, au regard des questions posées, celui-ci semble induire que mon fils (X) pourrait être confronté, en dehors de l’école laïque et républicaine, à des problèmes de stéréotypes et de machisme. Sachez que sa mère, comme sa belle-mère et les femmes qu’il côtoie, n’ont jamais eu à se plaindre de machisme: ce sont elles les patronnes!
Quant aux différences innées entre filles et garçons, j’ai toujours pensé que la principale était de quelques centimètres!
J’ai pensé aussi qu’en inscrivant mes enfants dans une école catholique, ils seraient à l’abri d’une théorie condamnée par l’Eglise Catholique et Romaine.
De plus, je ne vois nulle part un sujet sur la christianophobie, ou le racisme à l’égard des jeunes filles blondes de banlieue parisienne. Je me ferai un plaisir de vous envoyer de nombreux documents, images et vidéos à ce sujet.
Dans l’attente de vous lire, veuillez croire, Monsieur, en mes sentiments.
PS: Je viens de finir la vaisselle, et les devoirs des enfants, et mon épouse part au stand de tir!
Nous n’avons pas pu joindre – à cette heure et pour raison de vacances scolaires – l’établissement concerné, pour obtenir des explications sur ce devoir qui fait polémique.
Beaucoup de parents songent à placer leurs enfants dans des établissements privés catholiques sous contrat pour échapper à un certain formatage idéologique des enfants ; bien souvent, ils sont déçus – certains établissement se montrant particulièrement « en pointe » sur les « questions sociétales »
Ainsi, récemment, un parent d’élève de Plougonver (22) nous signalait qu’une enseignante (remplaçante) de l’école privé catholique faisait apprendre aux enfants la chanson de Black M « Je suis chez moi », une chanson qui enfreint la neutralité politique pourtant légalement de mise au sein de l’Education nationale.
Un apprentissage effectué dans le cadre d’une semaine « contre le racisme » – le racisme chez les enfants de 6 à 12 ans d’un petit village des Côtes d’Armor étant sans doute plus que préoccupant …
Photo : DR
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