22/10/2016 – 06H45 Landunvez (Breizh-info.com) –Ils seront bientôt 2500 à avoir signer la pétition contre le projet d’extension de la porcherie industrielle de Landunvez, commune du Nord-Finistère. Le 1er avril 2016, malgré les nombreuses défaillances du dossier relevées par l’Autorité Environnementale et en dépit de l’avis défavorable du commissaire enquêteur, le Préfet du Finistère, contre toute attente, a autorisé l’extension de la porcherie AVEL VOR à LANDUNVEZ, lieu dit Kervizinic.
Immédiatement, des citoyens locaux se sont mobilisés contre ce projet gigantesque, à moins de 300 m du bourg de Landunvez. Les chiffres sont marquants : 13.750 têtes de porcs autorisés soit 12.090 animaux-équivalents. Production : 26.600 porcs charcutiers par an.
En 2013, le nombre de porc-équivalents n’était que de 6000 dans la même structure. Classé en Zone d’excédent structurel, le secteur de la commune de Landunvez fait déjà face à un excès de lisier de cochon, qui ne pourra pas s’arranger avec cette extension. A noter que les associations APPCL (protection et promotion de la côte des légendes) et AEPI (Avenir et Environnement en Pays d’Iroise) s’associent à cette pétition tout comme Debout La France qui vient d’adresser un communiqué à ce sujet :
« Les craintes d’une pollution accrue des cours d’eau et de l’air sont plus que légitimes. Malgré les nombreuses problématiques relevées par l’Autorité Environnementale et en dépit de l’avis défavorable du commissaire enquêteur, cette décision prise au mépris de toute logique risque de nuire à la qualité environnementale de la commune de Landunvez. « Nous ne sommes évidemment pas opposés au développement économique finistérien. Néanmoins, tout démontre que le bien-être de la commune de Landunvez va être impacté par ce projet » estime Julien Châtel, Secrétaire départemental DLF du Finistère.
« En 2016, la région a débloqué une enveloppe de 50 millions d’euros sur cinq ans pour aider les éleveurs, en particulier pour construire et rénover leurs bâtiments, soit une enveloppe de 180 millions d’euros en comptant les subsides de l’Etat.
Résultat : les petits élevages disparaissent au profit d’exploitations jamais assez grosses sous prétexte de compétitivité. Ces usines à cochons produisent des porcs bas de gamme qui n’ont pas d’avenir face à la concurrence européenne. Mieux vaut privilégier la qualité que la quantité, subventionner les petites exploitations, l’agriculture biologique respectueuse de l’environnement.».
La pétition se trouve en ligne, en cliquant ici.
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