20/10/2016 – 05H45 Saint-Brevin-les-Pins (Breizh-info.com) – La direction du CMCAS Loire-Atlantique-Vendée a écrit une lettre à ses salariés et administrés, le 10 octobre 2016, pour les informer de l’arrivée prochaine de migrants à Saint-Brevin-les-Pins et pour leur enjoindre de s’y plier professionnellement. Le conseil d’administration du CCAS (CMCAS) , composé exclusivement de syndicalistes et présidé par Erwann Dupont (CGT) a décidé « à l’unanimité » de s’engager en faveur des migrants.
« Le CCAS a à nouveau été sollicité par l’Etat, en la personne du Préfet coordinateur national, Kléber Arhoul, pour l’accueil de réfugiés. La situation honteuse du camp de Calais, marquée par des conditions de vie indignes des réfugiés et l’exaspération des habitants, a amené les administrateurs de la CCAS à voter unanimement (CGT; FO; CFDT ; CFE – CGC) en faveur de cet engagement solidaire et à décider la mise à disposition d’un certain nombre de centres de vacances dont fait partie la maison familiale de Saint-Brevin-les-Pins », explique la lettre adressée aux agents.
Ces centres d’hébergement seraient mis à disposition sans intervention du fonds du 1% (ce que paye le contribuable en taxe sur sa facture EDF-GDF) et n’auraient pas vocation à accueillir ces clandestins plus de 5 mois. A noter que le conseil d’administration du CCAS emploie le terme « réfugié », terme inadapté, puisque les individus présents illégalement sur le territoire français n’ayant pas encore fait de demande d’asile sont jusqu’à nouvel ordre des clandestins, et ne rentrent pas dans le cadre juridique défini par la Convention de Genève du 28 juillet 1951.
La lettre précise par ailleurs – ou confirme pour ceux qui le savaient déjà – que l’association Trajet ainsi que la Direction départementale de la Cohésion sociale auront en charge l’accompagnement de ces immigrés, ainsi que la coordination des bénévoles et le « respect de ces êtres humains en souffrance ».
Dans la deuxième partie de la lettre, le CCAS – dont nous avions évoqué précédemment le parti pris idéologique – propose à ses agents d’aider bénévolement les clandestins et propose « de donner un peu de temps et de vos compétences » et notamment : pratique de la langue française, de l’anglais et de l’arabe, connaissance de St-Brévin, propositions d’activités sportives, accès à la santé…
Le CMCAS de Loire-Atlantique propose également à ses agents de soutenir financièrement l’association Trajet, sélectionnée pour encadrer les migrants.
A ce jour, la date d’arrivée des migrants n’est toujours pas connue – la «jungle» de Calais continuant de se remplir dans le même temps, alors même qu’à Menton, chaque jour, des clandestins rentrent dans le pays au nez et à la barbe de forces de l’ordre excédées. Le maire de Saint-Brévin lui, refuse toujours de recevoir et de dialoguer avec les opposants à cet accueil.
Selon Le Figaro, dans la nuit de lundi à mardi, au cours d’un reportage sur les migrants mineurs isolés aux abords de la «jungle» de Calais, une interprète en langue pachtoune âgée de 38 ans, mariée et mère de famille, a été violée par trois hommes parlant cette langue. De son côté, le journaliste a été agressé et son matériel lui a été volé. Les trois migrants courent toujours.
Photo : DR
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