15/10/2016 – 08H00 Bretagne (Breizh-info.com) – Nous vous proposons de faire un point sur la répartition possible des migrants dans les 5 départements de Bretagne ; comme nous le soulignions en évoquant l’arrivée prochaine de migrants de Calais à Fougères, il faut distinguer les CAO des CADA. Les CAO sont des Centres d’accueil et d’orientation qui permettent aux migrants, durant quelques mois, d’être pris en charge par l’Etat le temps d’entamer, ou pas, un processus de demande d’asile.
Pour ceux qui ne souhaitent pas la faire, ils devraient normalement être expulsés. Ce n’est absolument pas automatique et beaucoup regagnent la Jungle de Calais ou les nombreux squats qui se mettent en place dans les villes françaises. Protégés par des associations bien rôdées, ils sont rarement inquiétés par l’État.
Pour ceux qui entament ensuite une démarche pour devenir demandeur d’asile, ils sont redirigés vers les CADA (centre d’accueil des demandeurs d’asile) . La durée du séjour est lié à la durée d’examen de la demande par l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (O.F.P.R.A) et éventuellement la Commission des Recours des Réfugiés (C.R.R).
Une fois qu’ils obtiennent l’asile (voir les statistiques ici) ils sont libres de circuler comme bon leur semble sur le territoire français et de travailler. Ils peuvent rester trois mois supplémentaires dans les CADA le temps de faire des démarches pour un logement et de l’emploi. Avec pour beaucoup, à terme, l’objectif de devenir Français et de faire venir leurs familles.
Un processus là encore parfaitement éprouvé. Pour les déboutés, l’obligation est faite de quitter le centre dans les 30 jours suivant cette réponse . Des associations comme France Terre d’Asile poursuivent l’accompagnement. Et là encore, les chiffres d’expulsions réelles sont faibles. Valérie Létard (UDI), et le député Jean-Louis Touraine (PS), auteurs d’un rapport à ce sujet notaient que sur les 7 000 personnes déboutées après un séjour en centre d’accueil des demandeurs d’asiles (CADA) en 2012, seules 426 avaient quitté la France en participant au dispositif d’aide au retour volontaire.
Selon le ministère de l’Intérieur, « lorsque leur demande d’asile est rejetée, les demandeurs d’asile déboutés ont vocation à retourner dans leur pays d’origine, sauf s’ils sollicitent un réexamen de leur demande ou une admission au séjour à un autre titre que l’asile. Lorsque la décision négative leur est communiquée par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) ou la cour nationale du droit d’asile (CNDA), les préfets notifient aux intéressés une obligation de quitter le territoire français sous un délai d’un mois. Les intéressés bénéficient alors d’une information sur le dispositif d’aide au retour volontaire mis en œuvre par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Ce dispositif comprend une aide matérielle et financière (cette dernière s’élève à 500 € par adulte et 250 € par enfant mineur) au départ et une prise en charge du voyage depuis la France jusqu’à la ville d’arrivée dans le pays d’origine. Par ailleurs, l’OFII propose une aide à la création d’entreprise dans le pays d’origine en complément de l’aide au retour.».
Pour revenir à la Bretagne, voici l’actuelle répartition :
Finistère
5 CAO répartis comme suit :
- Fouesnant (CAO) : Beg-Meil, village-vacances “Renouveau”, 30 places (source)
- Combrit Sainte-Marie (CAO) : logement sociaux (source)
- Trégunc (CAO) : CCAS “La Pinède”, 50 migrants (source)
- Pleyber-Christ (CAO) : ancienne maison de retraite, 19 places (source)
- Kerlaz (CAO) : ancien institut médico-éducatif “La Clarté”, 20 places (source)
2 CADA répartis comme suit :
- Brest (CADA) : géré par Coallia, BP 92955 – 29229 Brest cedex 2 , 105 places (source)
- Quimperlé (CADA) : géré par Coallia, 15 rue des tanneries , 65 places (source)
- Quimper (CADA) : géré par Coallia, 2 allée des Seiz Breur, 76 places (source)
Côtes d’Armor :
4 CAO répartis comme suit :
- Langueux (CAO) : Afpa, 20 places (source)
- Trebeurden (CAO) : CCAS, 30 places
- Tregastel (CAO) : CCAS, 30 places
- Saint-Brieuc (CAO) : 20 places à l’auberge de jeunesse, Abritel (source)
1 CADA (195 places) dont :
- Saint-Brieuc (CADA) : 80 places, 51 rue de Quintin
- Lamballe (CADA) : 80 places, 2 square des Cerisiers
- Guingamp (CADA – antenne) : Maison de l’Argoat
- Paimpol (CADA – antenne) : Centre d’Action Sociale, Culturelle et d’Insertion (Casci) à Kerpalud et Plouézec (village de Questel)
Morbihan :
4 CAO répartis comme suit :
- Lorient (CAO) : Auberge de jeunesse, 30 places, géré par “Sauvegarde” 56
- Lorient (CAO) : Rue Dr Waquet, 12 places (source)
- Sarzeau (CAO) : 30 places
- Hennebont (CAO) : Rue de la Tour Saint-Nicolas, 10 places, géré par “Sauvegarde” 56
2 CADA (238 places) dont :
- Antenne Pontivy gérée par l’Amisep, 118 places (source)
- Antenne de Vannes gérée par l’Amisep : 3, Av. du Prés Wilson
- Antenne Lorient gérée par “Sauvegarde” 56 : 55 places, 3 rue Jean Lagarde (source)
- Antenne Auray gérée par “Sauvegarde” 56 : 20 rue du Colonel Faure (source)
Ille-et-Vilaine :
- La Guerche-de-Bretagne (CAO) : 50 places (source)
- Fougères (CAO) : 150 migrants (octobre 2016) à l’hôtel “Mainotel” de Beaucé, 70 chambres
- Cancale (CAO) : Ancien hôpital, 60 places (source)
1 CADA (399 places) dont :
- Rennes : “Foyer des Travailleurs Migrants”, 22 rue Bahon-Rault, 119 places (source)
- Pacé : 30 avenue Pinault, 68 places (source)
- Fougères : 48 rue la Forêt, 90 places (source)
Loire-Atlantique :
- Saint-Brévin-les-Pins (CAO) : CCAS, 50 migrants (source)
- Getigné (CAO) : 27 places, géré par l’association “Trajet” (source)
- Saint-Nazaire (CAO) : Cité Portuaire, géré par l’association “appui” (source)
- Saint-Herblain (CAO) : 20 places (source)
CADA sur Nantes Métropole :
- Nantes : 104 places, 9 boulevard des martyrs nantais, géré par l’association ADOMA (source)
- Rezé : 60 places, 1 rue George Grille, géré par l’association “Trajet” (source)
- Vertou : 85 places, 3 allée du Cap Horn, géré par l’association “Saint-Benoît Labre” (source)
CADA “France Horizons” (source) :
- Saint-Nazaire : 21 rue de Pornichet, 90 places, gérée par France Horizons
CADA “Les Eaux Vives” (source) :
- Saint-Herblain : 29 places
- Avessac : 20 places
- Blain : 16 places
- Saint-Nazaire : 22 personnes
Impossible toutefois d’obtenir des informations sur la répartition exacte à venir des migrants en Bretagne et leur nombre. Gilles Pennelle, du Front national Bretagne, a communiqué à ce sujet hier : « J’ai interrogé, en vain, Monsieur le Préfet de région afin de connaitre la liste des Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO) retenus en Bretagne et le nombre d’immigrés dans chacun d’eux. Hier lors de la séance plénière du Conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian a refusé d’inscrire à l’ordre du jour le vœu déposé par le groupe Front National demandant les mêmes éléments. Que veut-on cacher aux Bretons ? Les élus régionaux du Front National exigent la transparence sur un sujet qui inquiète légitimement les habitants de notre région et les concerne directement car c’est l’argent des contribuables qui financera ces installations. ».
Photo : DR
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9 réponses à “Bretagne. Le point sur la répartition des migrants”
Ce ne sont pas les CAO ou les CADA eux-mêmes qui posent problème. Tant que les migrants y séjournent, ils sont logés, nourris, encadrés, distraits et ont tout intérêt à faire profil bas. Je suis d’ailleurs bien certain que leurs voisins diront vite : « on était contre au début, mais ces gens sont très gentils, finalement ». C’est après que les choses se gâteront : quand les migrants seront priés de quitter le territoire, rejoindront le squatt le plus proche et commenceront à se nourrir sur la bête.
En principe, le temps de séjour en CAO ne devait pas dépasser un mois. Le plus probable, je pense, est que le gouvernement laissera ce délai s’allonger indéfiniment, quitte à agrandir sans cesse les CAO (et à creuser le déficit budgétaire !) afin de ne pas envoyer de migrants dans la nature avant la présidentielle. Quitte à léguer une situation pourrie au gouvernement qui lui succédera au printemps prochain.
et dire qu’un de mes amis attend un logement sur Rennes depuis 3 ans… Il n’a qu’à être clandestin, il serait prioritaire!
Et une fois installés ces migrants, que font-ils ?
Du tricot ?
L’idée du charter reste a étudier, un demi milliard par jour pour ces improductifs,l’hiver va être rude, pourquoi ne pas envisager du chauffage d’appoint?
J’en ai aperçu avec des nike!!!! tous dehors, on a une dette de 37.000euros par personne en France, n’ajoutons rien.
Passent leur temps à déambuler sur les trottoirs en attendant le sésame. Et après, … lisez Obertone.
Certains pensent encore que tout ce petit monde est » une chance pour la France » !
Mon Dieu, faîtes quelque chose …
Il n’y a pas 50 solutions.
Il y en a une : le prochain Président de la République doit avoir « des couilles » et les virer sinon, d’autres s’en chargeront discrètement.
@languillem
POUR LES FRANÇAIS, IMMIGRATION est devenu IMMIG – RATION….
.
En réponse à Marie Martin…Ce qu’ils font? Rien , ils se promènent , ils ne préparent même pas leurs repas,
ce sont de jeunes hommes , tous avec des téléphones , qui paie leur forfait ?
Ce ne sont pas des syriens mais des soudanais , irakiens , iraniens … je dois dire que pour le moment ils sont corrects …
je parle de ceux de Kerlaz ….
Quel est le futur d’une telle politique ? La Bretagne à l’ouest et en campagne se vide faute de travail et on implante des gens à charge sans aucune perspective.
Une autre chose qu’on ne parle jamais. Le tourisme. Dans mon entourage, plusieurs personnes font du Airbnb. Depuis quelques mois, les asiatiques mais pas seulement, insistent pour éviter les transports en commun en France, en Allemagne ou Belgique aussi.
En fait la France, toujours 1ere destination mondiale pour les touristes, continue de vendre la France avec le béret et la baguette. C’est un domaine ou socialiste, droite, etc … font fi de tout les slogans sur le vivre ensemble, etc … On continue de faire la publicité dans le monde entier avec le français de souche sur les prospectus. Pour l’économie on oublie toutes les associations. Le problème est que ceux qui viennent constatent une différence par rapport au produit vendu. Même autour du symbole : la Tour Eiffel, les pickpockets, la drague lourde et des américaines qui se sont pris des baffes ou des crachats, ceux là avec internet parlent.
On vient de voir un point d’inflexion. Et si les touristes commencaient à moins venir en France de manière structurelle ? Les marques de luxes ont déjà amorcé le mouvement en se détachant des pays.
les personnes qui vont etre en cao sont en france depuis longtemps ou on galéré a arriver jusqu ici (physiquement ou financierement).Ils ne choisissent pas forcement de quitter leurs pays d origine, en guerre ou corrompu. sa