15/10/2016 – 09h45 Quimper (Breizh-info.com) – L’association « La Liberté de l’Esprit » invite Véronique Fournier pour une conférence-débat qui aura pour thème : « La mort est-elle un droit ? ». Elle aura lieu le lundi 24 octobre 2016 à 20 h dans l’amphithéâtre de l’hôtel Mercure, 21bis avenue de la Gare – Quimper.
Entrée : 8 € / 6 € pour les adhérents / 3 € pour les étudiants et chômeurs.
Comment mourir dignement ? Le débat sur la fin de vie est très présent dans notre société, régulièrement alimenté par des événements largement médiatisés donnant lieu à l’expression de convictions éthiques, morales ou religieuses contradictoires. Les différentes lois sur la question (2005 et 2016) ont cherché à répondre à cette question sans éteindre un débat éthique, philosophique et politique toujours aussi difficile et complexe.
Véronique Fournier est cardiologue et médecin de santé publique. Au sein du cabinet du ministre de la Santé Bernard Kouchner, elle a été en charge des questions relatives aux droits des malades, à la fin de vie et à la bioéthique. En 2002, elle crée le Centre d’éthique clinique de l’hôpital Cochin à Paris qu’elle dirige depuis. Elle préside actuellement le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie. Son dernier livre : « La mort est-elle un droit ? » (La Documentation Française. 2016).
Une présidence qui fait toutefois débat, et qui a été contestée , comme on peut le lire sur le site d’Alliance Vita, notamment au sein du Conseil Scientifique de la SFAP, qui avait déclaré dans son avis du 15 janvier dernier : « Il paraît difficile de reconnaître au docteur Véronique Fournier des compétences particulières en matière de soins palliatifs. Elle n’a jamais travaillé dans le monde des soins palliatifs, n’a pas l’expérience clinique nécessaire (…). A titre universitaire, elle n’a jamais publié le moindre article sur les soins palliatifs »(…). Elle se dit désormais favorable, dans certaines conditions, à l’euthanasie. Elle est extrêmement critique vis-à-vis de la loi Leonetti (…). La possible nomination du docteur Véronique Fournier [est] tout à fait contraire à l’esprit du consensus voulu par le Président de la République sur ces questions délicates, tout à fait opposée aux aspirations du parlement de promouvoir activement les soins palliatifs pour en réduire les inégalités d’accès, et en conflit avec les positions éthiques du monde des soins palliatifs ».
Faut-il légiférer la fin de vie, entre le » bien mourir « et le droit au » libre mourir « ? Les différentes lois successives (1999, 2002, 2005) et dernièrement la loi Clayes-Léonetti de 2016 ont tenté progressivement de répondre à une demande sociétale forte pour » mourir dignement « . Le grand public méconnaît souvent ses droits face au monde médical, au premier plan pour l’accompagner dans cette période.
Avec Véronique Fournier, les participants s’interrogerons sur :
– Comment définir les soins palliatifs, l’assistance au suicide, l’euthanasie… ?
– Quels sont les enjeux éthiques, déontologiques, politiques de ce débat ?
– Un consensus est-il possible ?
– Faut-il imaginer une 3e voie, celle de la » tolérance « ?
– Comment la question est-elle traitée chez nos voisins ?
– Que contient la dernière loi Claeys-Leonetti de 2016 ?
Prochaines conférences de l’association « la liberté de l’esprit » :
• Fini, le droit du travail avec Sandrine Foulon, vendredi 18 novembre 2016
• Démocratie, une valeur sûre ? avec Muriel Revaut d’Allonnes, jeudi 19 janvier
• La montée des populismes, avec Nona Mayer, le jeudi 30 mars
• Pratique numérique des jeunes & citoyenneté, au Centre des Abeilles, le vendredi 28 avril
• Religion et laïcité (date à définir)
Plus d’informations sur http://www.lalibertedelesprit.org/
Photo : DR
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Une réponse à “Quimper. La mort est-elle un droit ? Une conférence le 24 octobre”
J’ai 76 ans et suis médecin retraité: la liberté ou droit à lamort! c’est seulement le droit d’organiser sa mort dans les meilleures conditions possibles et à temps pour éviter des souffrances vaines qu’adore infliger la toute-puissante médecine!
La mort ne peut être un Droit mais c’est une fatalité à laquelle il ne semble pas raisonnable d’ajouter du malheur physique et moral.
C’est un problème qui, du temps des barbituriques libres et des armes de petit calibre également libres, ne se posait évidemment pas; mais ce qui n’a jamais empêché les couards et pleutres de « crever comme des bêtes sauvages sans soin »(L’avec soins ne changeait rien à la donne car on « limitait « la morphine, alors!
L’Etat, totalitaire Par Essence (!) ne peut tolérer la liberté du citoyen sommé de voter (pour lui toujoiurs car il est seul à avoir raidson!) et se taire et obéir.
J’ai de la morphine et des armes et j’emmerde la société française.