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« Exode » sur Canal + : le camp des saints sur écran!

14/10/2016 – 06H30 France (Breizh-info.com) –  Depuis le 5 octobre, Canal + diffuse un documentaire intitulé Exode. Il s’agit d’un documentaire de 120 minutes réalisé par James Bluemel produit par BBC / Keo Films avec la participation de CANAL+ et Planète+ et traitant de la crise des migrants, vu du côté des migrants justement.

Filmé par une équipe de journalistes mais aussi grâce à des téléphones portables remis à des migrants, EXODE – dont le titre fait référence au film Exodus de Preminger – est une sorte de Camps des Saints adapté à la télévision.

Il nous fait vivre de l’intérieur le parcours de « migrants » venus du monde entier pour pénétrer en Europe, avant-garde de millions d’êtres humains à qui notre continent apparaît – à tort – comme un Eldorado sans fin.

Dans le reportage, les journaliste ne nous expliquent toutefois pas comment ils ont choisi les « migrants » qui ont produit une partie du contenu du film durant leur périple.

On retrouve une famille venue de Syrie, ayant fui Alep sous les bombes après avoir tout vendu là bas avant de se lancer dans un grand voyage entre la Syrie, la Turquie, la Grèce, la Slovénie, la Croatie, la Hongrie, l’Autriche, puis l’Allemagne.  Cette famille, avec des enfants en bas âge et des parents âgés, n’aurait eu plus d’autre choix que se réfugier dans un pays en paix.

Tout comme d’ailleurs sans doute ce professeur d’anglais syrien, opposant du président Assad mais également des islamistes. Il a mis toutes ses économies pour fuir lui aussi, selon ses dires, la guerre. Il ne rêve que d’une chose : l’Angleterre où sitôt arrivé après un périple de quelques mois, il s’engage dans une association d’aide aux migrants. Son périple passe par la Jungle de Calais, où l’on peut voir d’ailleurs de nombreux migrants critiquer ouvertement la police française et la France et rêver du Royaume-Uni.

Quid des autres portraits dressés par les réalisateurs, tous aussi émouvants les uns et que les autres, tout en étant particulièrement effrayant quant à l’avenir que cela réserve aux Européens ?

Le portrait d’un jeune Gambien quittant son pays volontairement, sur demande de sa mère, afin d’aller en Europe gagner de l’argent et nourrir sa famille par la suite. Après un long et périlleux périple entre les mains de nouveaux négriers comme au temps de « la traite » (notamment dans le désert) , il parviendra à ses fins, en Grèce, après un séjour en prison dans une Tripoli hors de tout contrôle (et passoire à destination de l’Europe) depuis la chute de Khadafi.

Le film le quitte dans l’attente d’une demande d’asile, qui normalement n’a pas lieu d’être, ce dernier n’ayant nullement fui la guerre.

Il y a également ces trois Syriens, moniteurs de roller avant la guerre, qui se lancent dans la « migration sur rollers », franchissant les frontières les unes après les autres. Eux n’ont plus ne fuient pas directement la guerre. L’un fuit …le service militaire. L’autre vient de partir des forces spéciales dans lesquelles il avait pourtant servi plusieurs années. Ils arrivent toutefois jusqu’en Suède, fin de leur périple, où ils déposent leur demande d’asile.

Les caméras suivent également l’odyssée de plusieurs Afghans, frères et soeurs, qui ont décidé de fuir leur pays – dans lequel ils ne sont pas directement menacés, mais où ils ne veulent plus vivre en raison du régime autoritaire et du comportement quotidien des Talibans de retour. Là encore, le spectateur ne peut que s’émouvoir devant les réflexions de ces femmes qui, arrivant en Grèce, découvrent le monde moderne, les jupes courtes et un pays non régi par les lois de l’Islam. Ou devant cet étudiant voulant absolument aller en Finlande, où sa demande d’asile sera finalement en suspens.

Oui, James Bluemel a réalisé un magnifique reportage qui ne peut que toucher chaque spectateur, parce que les parcours de vie filmés sont poignants et, surtout, appellent à l’humilité.

Sauf que derrière son travail de journaliste, il y a le travail du militant. Il s’agit de persuader les Européens qu’il faut accueillir toutes ces populations venues du monde entier. « Voyez, ils sont formés, aimables, respectueux, bienveillants, courageux, ils ont beaucoup souffert, aidez-les à vivre dans une société meilleure » pourrait-on se dire à la fin du reportage.

Plusieurs constats :

  • sur l’ensemble des cas individuels proposés par James Bluemel, seuls les cas syriens semblent relever du droit d’asile (et encore pour les moniteurs de rollers anciens militaires cela demanderait d’approfondir réellement le dossier et le passif). Les autres cas montrent des migrations économiques ou culturelles. A aucun moment, on ne sait comment ont été sélectionnées ces personnes, ni combien ont refusé, ni même s’ils ont été payés pour accepter de le faire.
  • Ces hommes , ces femmes et ces enfants qui décident de partir du monde entier, sont persuadés de trouver une vie meilleure en Europe. Ils sacrifient TOUT ce qu’ils possèdent pour pouvoir se payer et offrir le grand voyage, sans avoir la certitude d’aller au bout. Dans le reportage, on entend des enfants dire « avec ce qu’on a vécu sous les obus, prendre un bateau pneumatique c’est pas la mort, et puis si nous mourrons, on sera enfin en paix ». A dix ans.
  • La confrontation avec notre société Européenne risque d’être particulièrement brutale, entre des millions d’individus qui ont risqué leur vie et qui n’ont rien à perdre face à des millions qui baignent depuis des années dans une société moderne où tout est fait justement pour préserver du moindre risque.
  • La facilité avec laquelle sont franchies les frontières turques, puis européennes, dans le reportage est absolument déconcertante. Cela semble relever au mieux de la désorganisation généralisée, au pire de la complicité des Etats en charge de la gestion de ces migrations massives. On a l’impression d’assister à un Exode organisé, à une colonisation acceptée.
  • Le nombre de points de passage vers l’Europe additionné à la masse mondiale qui semble être prête à tout quitter pour venir sur notre continent annoncent des lendemains qui déchantent. Si aucune mesure n’est prise en amont pour remédier aux causes de cet exode dans les pays d’origine, si l’Europe n’adopte aucun comportement radical à l’égard des négriers qui organisent ce commerce d’êtres humains, tout en protégeant réellement et militairement sa frontière, alors d’ici 15-20 ans, la population originelle qui l’habitait pourrait être minoritaire. Ce n’est pas un jugement (le bien ou le mal), c’est un fait.

Exode est un excellent reportage. Du très bon travail de journaliste ou plutôt de reporter militant puisque le réalisateur a déclaré sur de nombreux médias « vouloir interpeller les consciences ».

Avec un message final toutefois glaçant pour celui qui s’efforce de ne pas voir que des cas individuels tous aussi touchants les uns que les autres, car depuis quand fait-on de la politique (la vie de la cité) à base de cas individuels ? Des millions d’êtres humains, de cultures, de religions, de moeurs différentes arrivent en Europe ou comptent arriver dans les prochaines années et s’installer durablement chez nous. Des gens qui, d’où qu’ils viennent et de quelque nature qu’ils soient,  ont connu un périple initiatique – les rendant forts et déterminés – que la majorité des Européens ne connaitront jamais dans leur vie.

 Pour l’instant, les portes sont grandes ouvertes …avec des conséquences humaines qui pourraient être dramatiques pour l’avenir .

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

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4 réponses à “« Exode » sur Canal + : le camp des saints sur écran!”

  1. Mort de rire dit :

    Il n’y a plus que les crétins qui regardent encore Anal+ de nos jours, cette chaine pour bobos c’est de la pure intoxication mentale.

  2. arthur37 dit :

    Propagande, presque tout ça est artificiel et organisé, financé, médiatisé, « fimographé » pour culpabiliser, émotionner et enthousiasmer , depuis longtemps en amont et en occulte par une hyperminorité milliardaire décideuse politico-médiatiquement , des mondialistes militants, et des Georges Soros et cie. Rien à voir avec un vrai exode type 39-45.qui était authentique celui-là et à cette époque.

  3. Remi Fasol dit :

    Excellent article empreint de lucidité . L’avenir des peuples européens est bien sombre… Les bien-pensants ne semblent pas beaucoup pensé à leurs petits-enfants !

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