Entre 250 et 500 cas de signalement pour « radicalisation » en Bretagne. Les explications.

11/10/2016 – 05H30 Bretagne (Breizh-info.com) –Dimanche 9 octobre 2016, le JDD sortait un article intitulé « la carte de France de la radicalisation islamique ». Un article qui évoquait, pour l’ensemble de la France, 15 000 personnes inscrites dans le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).

En Bretagne, il y’aurait dans ce fichier entre 250 et 500 personnes. De 101 à 150 dans les Côtes d’Armor, de 0 à 50 dans le Morbihan, de 50 à 100 en Loire-Atlantique, Ille et Vilaine et Finistère. Mais que signifie réellement ce fichier ? « Créé en mars 2015 par un décret confidentiel, il énumère les islamistes radicaux français ou résidents sur notre territoire qui sont signalés et suivis.». Le fichier est en perpétuel mouvement, du fait des entrées et des sorties fréquentes.

En effet, si l’on prend l’exemple des Côtes d’Armor, cette carte ne signifie pas qu’il y ait entre 100 et 150 individus dangereux  liés à l’islamisme radical, mais qu’il y a eu entre 100 et 150 personnes signalées par un service, une collectivité, une école, un lycée, pour des propos, actes, ou réflexions qui ont paru, à un instant T, étranges, voir suspects.

Ces personnes ont alors été intégrées dans le fichier et évaluées. Par la suite, elles sont suivies, ou pas, en fonction de la menace réelle, ou supposée, qu’elles  représenteraient. Ces personnes peuvent, par ailleurs, faire l’objet d’une fiche S, si les services de police le jugent nécessaire pour des besoins d’enquête ou de suivi.

Là encore, la fiche S ne constitue qu’un outil comme un autre de suivi de certains individus. Aussi, l’annonce de Nicolas Sarkozy d’organiser un référendum concernant « l’internement des fiches S » parait – outre le fait qu’elle soit anticonstitutionnelle – purement électoraliste et fantaisiste. Lui même, comme beaucoup d’autres personnalités politiques, syndicales, militantes,  pourraient à un moment ou à un autre faire l’objet d’une fiche S.

En résumé, il n’y a donc  aucun chiffre précis communiqué par le ministère de l’Intérieur concernant le nombre d’islamistes radicaux en Bretagne . Une simple observation du terrain permet toutefois de savoir que contrairement à ce que l’on voit sur la carte présentée par le JDD, les Côtes d’Armor ne constituent pas le département le plus à risque de Bretagne à ce niveau là.

« Alimenté et géré par les policiers de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), le FSPRT comprend des données personnelles (identité, localisation, antécédents judiciaires et/ou psychiatriques…) mais fait également apparaître les éventuelles connexions entre individus repérés, ainsi que leurs lieux de rendez-vous. Validé par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), il n’est accessible qu’à un nombre restreint de fonctionnaires habilités appartenant aux seules unités chargées de l’antiterrorisme (DGSI, Renseignement territorial…). À l’origine, il était fondé sur les bases de données opérationnelles des services de renseignement.

Il s’est enrichi au fil des mois grâce aux remontées d’informations collectées sur le terrain via les états-majors de sécurité (EMS) mis en place dans chaque département. En outre, il est alimenté par l’exploitation des appels reçus par la plateforme de signalement du Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation (CNAPR).» explique le journaliste du JDD.

Photo : DR
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3 réponses à “Entre 250 et 500 cas de signalement pour « radicalisation » en Bretagne. Les explications.”

  1. Erwan du Radôme dit :

    Breizh Info se pose là comme référence et jouit d’une certaine notoriété : https://lepeuplebreton.bzh/2016/10/10/source-dextreme-droite-manuel-scolaire/

    • Erwan du Radôme dit :

      Décidément, les udébistes sont obsédés par Breizh Info. Maintenant, ils se fendent d’un article en breton expliquant que Charlie Grall a écrit et édité récemment un livre contre le FN en citant plusieurs fois Breizh Info : http://lepeuplebreton.bzh/2016/10/15/distro-war-ar-stourm-a-enep-an-fn-e-breizh/.

      Il y montrerait que le Breizh Info des années 90 était de gauche et contre la pensée identitaire ; d’après cet article, il dit être dégoûté que le nom de Breizh Info ait été repris par le site sur lequel nous nous trouvons actuellement. « De gauche » et « contre la pensée identitaire » : il y a de quoi rire (ou « c’hoarzhin glas » en breton) quand on sait l’apologie qui y était faite de Roparz Hemon, des zélateurs de Gwalarn et de Breiz Atao. Passons.

      Ceci révèle un problème psychologique grave : la névrose obsessionnelle. Il semblerait que ces gens fassent une fixette et n’en dorment pas de la nuit en ressassant toujours les mêmes vieilles lunes et en répétant les mots comme s’ils leur appartenaient en propre. C’est une logique de bébé cadum qui dit « C’est moi qui a utilisé le premier les mots « Breizh Info » ! C’est à moi, na ! »…Ça rappelle le caca nerveux de Jean-Pierre Le Mat lorsque Padrig Montauzier avait osé sous-titrer son livre sur la droite bretonne par la phrase « un point de vue breton ».

      Voici une caractéristique des hommes à l’esprit totalitaire : obliger l’emploi exclusif de certains mots et en interdire l’usage par d’autres personnes.

  2. Collectif Crec dit :

    Il n’y a pas que la radicalisation comme problème.
    Comme le dit le poète, il y a pire que le bruit des bottes, c’est le silence des pantoufles.
    La passivité qui lie tous les musulmans qui fréquentent ces lieux en sachant qu’ils prêchent la haine, les rends complices.
    De la même manière que ceux qui ont participé allah grande inquisition, l’islam n’est qu’une secte d’un temps qu’il faut considérer comme révolu.
    Croyants de tous bords, ne vous emmerdez pas avec une étiquette, elle vous portera malheur.

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