08/10/2016 – 05H00 Saint-Brevin-les-Pins (Breizh-info.com) – Une conférence de presse a été donnée vendredi 7 octobre 2016 par le Préfet des Pays de la Loire, Henri-Michel Comet , en présence de Yannick Haury, maire de Saint-Brevin-les-Pins, au sujet de l’arrivée prochaine de migrants dans la station balnéaire.
A cette occasion – pour laquelle la presse indépendante s’est vue refuser l’accès – le Préfet a fait une petite révélation qui n’est pas passée inaperçue : concernant les « réfugiés » ainsi que ceux qui seraient déboutés du droit d’asile ou qui ne désireraient pas obtenir ce statut, ce dernier précise : « Les 20 % qui ne souhaitent pas être réfugiés, nous les invitons à quitter le territoire, via une obligation de quitter le territoire français.».
Autrement dit, cela confirme ce que beaucoup de personnalités politiques et d’observateurs affirment depuis bien longtemps. Les déboutés du droit d’asile en France ne sont pas expulsés, mais « invités » à partir, via une obligation de quitter le territoire français. Cela change tout, car cela signifie tout simplement que notification ne vaut pas expulsion. Les individus peuvent donc continuer – en étant dans l’illégalité – à évoluer sur le territoire français, certaines associations s’étant spécialisées dans l’accueil de ces déboutés du droit d’asile, qui pourtant, en droit français, doivent être expulsés.
Par ailleurs, durant cette conférence de presse, le Préfet, comme le maire Yannick Haury, ont indiqué qu’ils ne participeraient pas à la réunion de samedi soir, organisée par le collectif d’opposants à l’accueil des migrants à Saint-Brevin-les-Pins mais qu’ils apporteraient plus tard des précisions . « C’est une drôle de conception de la démocratie » nous confie un membre du collectif. « Comme les responsables de la CCAS d’EDF, ces responsables fuient le débat avec les citoyens, c’est honteux ».
La date d’arrivée de ces immigrés en provenance de la Jungle de Calais n’a pas été précisée. Ils seraient une cinquantaine, pour une durée limitée à quelques mois. Yannick Haury se prononce quant à lui toujours contre l’accueil dans sa commune, estimant qu’elle n’est pas appropriée pour les accueillir. C’est l’association Trajet qui s’occupera de ces individus, une association subventionnée, dont le but initial est de « réinsérer socialement des personnes en grande difficulté, sans emploi ni ressources.». « Elle assume, à l’aide des fonds publics, une mission d’intérêt général dans le respect des lois et règlements en vigueur, à l’égard de personnes en difficultés sociales, pour qu’elles retrouvent dignité et autonomie. Ce travail doit impérativement considérer la personne dans sa globalité. Cette préoccupation doit être permanente.»
Le Préfet a par ailleurs fait une révélation ; « 80 % souhaitent obtenir le statut de réfugié. La plupart l’obtienne. Il faut une approche apaisée et humaine.» a-t-il déclaré tout en exigeant : « Nous devons avoir un comportement républicain.». M. Comet a par ailleurs déclaré que 129 personnes ont été accueillies dans le département et qu’à l’heure actuelle s’y trouvent une cinquantaine d’immigrés. « Il s’agit d’accueillir des personnes afin qu’elles entrent dans le droit commun français qui existe depuis des décennies.» explique-t-il, confirmant là encore que ces personnes n’ont pas vocation à rester uniquement temporairement sur le territoire national. Un demandeur d’asile seul obtient un pécule de 204 euros par mois. En couple : 306 euros par mois.
Pour assurer la sécurité dans les lieux, « un gardiennage de nuit des lieux sera organisé, avec une vigilance des forces de sécurité locales, à savoir la gendarmerie nationale ».
Dernière information : en Loire-Atlantique , il y a 1400 places d’hébergement dans le département dédiées aux demandeurs d’asile.
Début 2015, un article de l’Obs signalait que la France comptait 1,8 million de ménages en attente d’un logement social, alors que seulement 450.000 sont attribués chaque année. Durant l’hiver 2013-2014, 55.000 demandes d’hébergement pour SDF ont été formulées, selon le baromètre du 115, mais seulement 140.000 places ont été attribuées. Le rapport 2016 de la fondation Abbé Pierre ne fait que confirmer ce constat.
« On nous taxait de xénophobie quand nous voulions protéger les nôtres avant les autres » nous confie un bénévole de Solidarité des Français, une association qui s’était fait connaître notamment par ses distributions de soupe au cochon à Paris. « Le gouvernement va désormais plus loin avec le slogan « les autres avant les nôtres »».
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