05/10/2016 – 08H15 Bretagne (Breizh-info.com) – L’Organisation Mondiale de la Santé a actualisé les données publiques sur la qualité de l’air dans le monde et plus particulièrement au cœur des villes. Elle a calculé la concentration de deux polluants, les particules présentes dans l’air de petite taille (PM10) et de très petite taille (PM2,5). La carte mondiale qu’elle dresse est sans surprise : la carte de la pollution est la carte des centrales à charbon et des zones industrielles.
En Europe, l’air est lourdement pollué dans les villes de Silésie (Sud de la Pologne), en Bulgarie et dans les Balkans. Deux villes proches de Milan et Turin sont également épinglées en Italie. C’est en tout une quarantaine de villes en Europe qui dépassent les 35 µg/m3, soit presque le double du plafond recommandé par l’OMS. Le record de pollution appartient à la ville de Macédoine, Tetovo, avec 140 µg/m3 d’air de PM10.
La Bretagne est elle coupée en deux par une ligne Saint Brieuc-Vannes : à l’Ouest, la pointe bretonne, très ventilée, présente un des taux européens les plus faibles en polluants atmosphériques, en dehors des Iles Britanniques, de l’Europe du Nord et des zones montagneuses en général. A l’Est de cette ligne, la concentration annuelle dépasse les 10 µg/m3. L’industrie, les feux de chauffage, la circulation des véhicules diesel, l’agriculture, ainsi que les conditions météorologiques, explique la nette coupure entre Est et Ouest breton.
Les particules atmosphériques calculées par l’OMS ont de lourdes conséquences sur les organes respiratoires, le système cardio-vasculaire et neurologique. Pour un air respiré avec plus de 10 µg/m3 de PM2,5, l’impact sanitaire est évalué à une perte de 11 mois d’espérance de vie pour un être humain à 30 ans.
Les Bretons restent toutefois mieux lotis en terme de pollution atmosphérique que le reste des Européens. Ou que le reste du monde : 92% de la population mondiale respire un air vicié et dangereux pour sa santé…
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