03/10/2016 – 05H15 Nantes (Breizh-info.com) – Dans le cadre des Géopolitiques de Nantes, était programmée vendredi 30 septembre une conférence sur « La crise des réfugiés » animée par Marie-France Chatin, journaliste à Radio France Internationale (RFI).
Sans surprise, la quasi totalité des intervenants se sont déclarés favorables à l’accueil des migrants. On a pu ainsi entendre Rony Brauman, ancien président de Médecins Sans Frontières (MSF), Pascal Brice, directeur général de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA), Serge Michailof, chercheur associé à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS),Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde et Catherine Whitol de Wenden, directrice de recherche au CNRS et enseignante à Sciences Po.
Réalisme contre militantisme
Seul Serge Michailof a vaillamment tenté d’instiller un petit peu de réalisme dans les débats en rappelant la folle croissance démographique qui condamne les Européens à voir se presser à leurs portes des millions d’Africains dans les décennies à venir. « On confond les réfugiés (65 millions de personnes potentielles dans le monde) et les migrants économiques (250 millions de personnes au bas mot », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que « L’Europe n’a encore rien vu concernant l’immigration. Lorsque l’on raisonne sur 20 ans, on perçoit d’immenses problèmes.Un exemple : à son indépendance, le Niger comptait 3 millions d’habitants. En 2050, il y en aura 90 millions. » Un avertissement qui n’a manifestement pas intéressé les autres intervenants venus exposer leurs convictions immigrationnistes.
Pour Catherine Whitol de Wenden, dans les flux liés à la crise migratoire, il y a une « large majorité de réfugiés ». Pour celle-ci, les gouvernements font « comme si cette situation d’accueil était temporaire » mais ce n’est pas la solution. Il faudrait, selon elle, tenir un discours de vérité et assumer que les migrants sont là pour s’installer en Europe.
L’ombre du Front national
Catherine Whitol de Wenden n’a pas manqué d’évoquer l’ombre de « l’extrême-droite » en traitant le sujet des réactions suscitées par le camp de Calais : « Nous payons électoralement (sic) la visibilité des migrants à Calais. Il faut que l’Europe agisse pour éviter cela. ». D’accord avec elle, Rony Brauman fustige la « xénophobie » et la « haine » tandis que la prof de Science Po rappelle que l’Europe est une terre de migrations.
Quelques pistes de réflexions pour l’avenir
Françoise Sivignon a longuement évoqué les « Accords de New York » qui ne seraient pas contraignants mais iraient dans la bonne direction en évoquant la notion d’accueil inconditionnel des migrants, réfugiés ou non, et la question de la protection des migrants subissant des « violences liées au genre ».
La présidente de Médecin du Monde se positionne également sur Calais en avertissant : « Les associations vont être attentives au démantèlement. Nous souhaitons un plan national à moyen et long terme. »
Pascal Brice, directeur de l’OFPRA, l’organisme chargé des demandes d’asile, affirme que « Nous allons mettre à l’abri la totalité des gens actuellement à Calais ». Plus tard, il conclura : « Dans mes rêves, j’aimerais accueillir 1 million de réfugiés (sic)».
« Les rêves de certains sont parfois les cauchemars des autres », remarquera mezzo voce dans la salle un (très) mauvais esprit…
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Une réponse à “Nantes. Conférence « la crise des réfugiés » : la grande messe pour l’immigration”
C’est ce même Pascal BRICE, Directeur de l’OFPRA qui nous apprenait lors d’un interview donné à OUEST FRANCE le 29 Octobre 2015 que la France jouait les passeurs en envoyant des bateaux au Liban, en Égypte et en Jordanie pour ramener en France, par milliers, les migrants les plus faibles, ayant de graves problèmes de santé et des pathologies lourdes (sourds muets, leucémie, etc). Tous ces Organismes et Associations subventionnée par nos impôts ne vont évidemment pas scier la branche sur laquelle ils sont assis et qui les fait vivre grassement. Il est donc logique qu’ils soient pro-immigrés.