24/09/2016 – 07H00 Carhaix (Breizh-info.com) – Christian Troadec (divers gauche), maire et conseiller départemental de Carhaix, persévère dans son ambition d’être candidat à l’élection présidentielle de mai 2017. Plus facile à dire qu’à faire à cause des cinq cents signatures de maires à trouver. Pas de parrainages, pas de campagne.
« Il y a urgence à faire émerger une force politique qui remette en question la centralisme et propose une véritable régionalisation » avait-il expliqué. Il y a urgence à ce qu’un projet politique, qui donne de vrais pouvoirs et de vrais moyens aux régions, s’affirme sur la scène électorale, partout en France. Je crois aux forces et aux capacités d’engagement qui existent dans nos communes, dans nos régions. » (Ouest-France, 9-10 avril 2016).
« Je ne crois pas un instant qu’il sera vraiment candidat », avait répondu Jean-Jacques Urvoas (PS), ministre de la Justice, son voisin de Quimper (France Info, mardi 26 avril 2016). Sans doute songeait-il à la difficulté que rencontrent les petits candidats à dénicher les cinq cents parrainages indispensables pour figurer sur la ligne de départ.
Aujourd’hui, Christian Troadec constitue son équipe. Le mensuel Le peuple breton (septembre 2016) nous apprend que son directeur de campagne s’appelle David Grosclaude; lequel est « l’invité » du journal de l’UDB. Une page pleine de bons sentiments, de lieux communs et de blabla. Absence de souffle, absence de dynamisme, absence d’idées fortes ; ça ne percute pas. On y relève simplement « la volonté de changer le cours des choses » (sic). Avec cette noble intention pour tout bagage, Troadec risque de ne pas aller très loin. Il est singulier, par exemple, que David Grosclaude n’ait pas un mot sur la ruralité alors que Christian Troadec en est l’émanation. Il y a donc «urgence» que le directeur de campagne se creuse les méninges pour trouver le thème qui rendra la campagne de Troadec attractive et fera que les médias s’intéresseront à sa personne. Car se contenter de « proposer un véritable projet alternatif » ne suffira pas pour enthousiasmer les foules. On se souvient du « travailler plus pour gagner plus » qui contribua au succès de Nicolas Sarkozy en 2007.
A coup sûr, le secrétaire de rédaction du Peuple breton aurait été bien inspiré en raccourcissant la prose d’un «invité» qui n’a rien de génial à raconter et en utilisant cet espace pour placer un encadré servant à présenter le directeur de campagne : ses faits d’armes, ses projets, son avis sur l’«ami » Ferrand (le député PS du coin)…Du journalisme en quelque sorte. Car Grosclaude demeure un inconnu dans le Mouvement breton. Dommage.
B. M.
Photo : Wikipedia (cc)
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