22/09/2016 – 04H45 Rennes (Breizh-info.com) – Le syndicat d’extrême gauche Solidaires 35 – qui s’était porté caution lors de l’occupation illégale de la salle de la Cité, à Rennes – refuse de payer les 46 000 € de dégâts chiffrés par la mairie de Rennes. Solidaires 35 est soutenu notamment par les élus EELV (Europe Ecologie Les Verts), par le Front de gauche, le NPA ainsi que par tous les autres syndicats subventionnés par le contribuable rennais.
En mai 2016, des militants anti-loi Travail avaient occupé illégalement – à plusieurs reprises – la salle de la Cité, ce qui avait entraîné après un refus de toute négociation l’intervention d’une équipe du RAID pour déloger les manifestants. Bilan des dégâts laissés dans la salle de la Cité transformée en squat : un vidéo-projecteur cassé à 1 300 €, deux fauteuils à 300 €, 18 800 € de coûts pour la remise en état de la salle, 14 500 € pour la réparation ou le remplacement du matériel… En tout, les deux occupations ont coûté 46 345 €.
Nathalie Appéré se retrouve prise à son propre piège ; ayant souhaité « ne pas stigmatiser » et jouer la carte de la tolérance avec les manifestants d’extrême-gauche – dont une partie fût à l’origine des nombreuses violences ayant coûté très cher aux commerçants du centre-ville, elle avait, lors de l’occupation, proposé « un contrat d’occupation », dont Solidaires 35 s’était porté caution. Gérard Huret, le responsable indiquait à l’époque qu’il respecterait les conditions fixées par la mairie. Voilà qui ne risque pas de réconcilier les citoyens avec certaines méthodes syndicales …
Hubert Chardonnet, adjoint à Nathalie Appéré (PS) veut aller jusque devant le tribunal administratif pour être remboursée. Les élus EELV – qui appartiennent à la majorité municipale après avoir fusionné lors du second tour des élections municipales 2014 – réclament des négociations et soutiennent Solidaires 35, et par conséquent les casseurs de la Salle de la Cité.
De nombreux vols de matériel et dégradations ont été commis. Gérard Huré, responsable de Solidaires 35, ose même expliquer que les dégradations pourraient être consécutives à l’intervention du RAID.
En tout état de cause, Nathalie Appéré ne souhaite pas revenir sur la mise à disposition annuelle d’un local de 110m carré situé 5 rue de Lorraine. (coût : 14 000 € de valeur locative par an selon Bertrand Plouvier, conseiller (LR) d’opposition) Pour cette dernière, cela remettrait en cause l’expression syndicale (sic).
Pour Solidaires 35, qui n’en démord pas, « ce n’est pas l’union syndicale Solidaires 35 qui a mis le feu aux poudres mais, par contre, c’est bien le gouvernement Hollande qui a voulu passer en force contre l’avis très majoritaire de la population. S’il y a quelqu’un à qui présenter la facture, c’est donc au gouvernement, au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur, qui pilotait presque directement la répression sur Rennes. »
Les commerçants dont le chiffre d’affaire s’est effondré sont également renvoyés dans les cordes : « Nous considérons cette démarche comme une provocation à l’encontre de l’ensemble du mouvement social engagé contre le retrait de la Loi « Travail ». La municipalité Rennaise confirme ainsi être plus soucieuse du chiffre d’affaire de quelques commerçants que du rôle des organisations syndicales. Elle ne supporte pas davantage que la salle de la Cité redevienne « La Maison du Peuple » comme inscrite à son fronton.».
Le 8 septembre, de faux billets de banque ont été jeté place de la Mairie, à Rennes, par des manifestants, pour railler Nathalie Appéré et son équipe.
Des faux billets de banque jetés devant la mairie de #Rennes pour payer les dégâts de la salle de la cité. pic.twitter.com/TG6z3wi93J
— FB Armorique (@bleuarmorique) 8 septembre 2016
Ces dégradations ne sont pas sans rappeler celles commises par les « squatteurs » d’extrême gauche qui avaient occupé la maison de Maryvonne Thamin, en 2014. « Ce sont exactement les mêmes réseaux. C’est effarant que ces individus puissent être, grâce à différentes associations ou syndicats qui les soutiennent en sous-main, des interlocuteurs de Mme Appéré » nous confiera un élu de l’opposition.
L’affaire est loin d’être terminée .
Photos : DR
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