22/09/2016 – 07H45 Rome(Breizh-info.com) – Lors de la fête nationale de Casapound « direzione rivoluzione » qui s’est déroulée à Chianciano Terme (Sud-Toscane), nous avons profité de l’occasion pour interviewer Gianluca Iannone, leader charismatique, fondateur et président du mouvement. Surnommé « le capitaine » (voir le livre Nessun Dolore) par ses camarades, il est le chanteur du groupe de rock alternatif Zetazeroalfa,
Gianluca Ianonne a commencé très jeune à militer dans les rangs de la droite radicale et sociale italienne, s’engageant d’abord dans le Fronte della Gioventu (Front de la jeunesse) . Depuis 2003 et l’occupation du n°8 de la Via Napoléone III, devenu siège de Casapound mais également immeuble logeant des familles italiennes victimes de la crise économique, Gianluca Iannone a su, avec les militants de la première heure, développer un mouvement comptant des milliers d’adhérents dans toute l’Italie, des dizaines d’associations, et une influence désormais dans toute l’Italie, suscitant l’intérêt croissant des médias, y compris people.
Rencontre avec le président de Casapound Italia.
Breizh-info.com : Quel bilan tirez vous de cette année militante de Casapound et des structures qui lui sont liées ?
Gianluca Iannone : Un bilan très positif. Le nombre d’adhérents a doublé en un an, nous avons eu un boom d’inscriptions en ligne, 15 nouveaux locaux pour un total de 88 espaces ouverts dans toute l’Italie, 6 conseillers communaux et 4 conseillers municipaux élus en 2016 qui se rajoutent aux trois personnes déjà en charge.
Nous représentons une réalité politique que personne ne peut plus ignorer. Et nous sommes les seuls en Italie désormais à lutter pour la souveraineté et l’identité.
Breizh-info.com : 3000 personnes à Direzione Rivoluzione. Est ce la plus grosse édition ? Qu’est ce que cela signifie pour vous ?
Gianluca Iannone : Oui, il s’agit d’un de nos évènements les plus réussis ce qui est le signe d’une croissance exponentielle de notre mouvement et son enracinement dans toutes les régions d’Italie.
Breizh-info.com : Parti politique, association caritative, sportive, culturelle; en France, Casapound reste une énigme. Pouvez vous décrypter ce que vous êtes pour les lecteurs français qui nous lisent ?
Gianluca Iannone : Notre force a toujours été, justement, d’agir à plusieurs niveaux et de ne pas se limiter à penser seulement en fonction des élections. CasaPound peut être considérée comme une “énigme” car elle a créé un modèle politique et métapolitique nouveau plutôt que de suivre d’autres modèles; par conséquent on ne peut la comparer à aucun autre.
Breizh-info.com : Lors de votre fête nationale, vous avez tenu à remercier TV Libertés et Breizh-Info ainsi que les Français qui ont fait des dons pour La Salamandra. En quoi la solidarité européenne est elle importante à vos yeux ?
Gianluca Iannone : La solidarité entre les peuples européens est importante pour faire comprendre que l’Europe existe en dehors de la bureaucratie corrompue de Bruxelles. Il y a quelques temps, CasaPound a récolté des dons pour la Grèce étranglée par les banques. Actuellement, TVLibertés et Breizh-Info aident les populations italiennes frappées par le tremblement de terre.
Cela signifie que nos peuples sont vraiment frères. Le soutien français est d’autant plus important puisqu’à la même période, Charlie Hebdo a publié sa honteuse caricature sur le tremblement de terre italien, ce qui a poussé beaucoup d’Italiens à polémiquer sur le peuple français en temps que tel. C’était erroné car nous avons eu la confirmation de ce que nous savions déjà, à savoir que Charlie Hebdo ne représente que lui-même.
Breizh-info.com : Lors de cette fête nationale, a eu lieu également un débat sur la sortie de l’Italie de l’Union Européenne. Serait-ce vraiment une bonne chose ? Une autre Europe n’est-elle pas à construire ?
Gianluca Iannone : Une autre Europe doit absolument être construite. Chaque jour il apparaît plus clairement qu’un tel projet n’est possible qu’en dehors de l’UE et même contre elle.
Breizh-info.com : Beaucoup de vos militants admirent, citent et lisent Dominique Venner, dont certains ouvrages ont été traduits en Italien. Pour quelles raisons?
Gianluca Iannone : Parce que nous aimons les idées qui se marient avec l’action et que nous respectons celui qui place le bien de la civilisation au-dessus de sa propre vie. Le geste de Venner nous a beaucoup frappés et ce fut aussi l’occasion pour nous de découvrir ou de redécouvrir ses idées. Dominique Venner a lancé un appel aux jeunes Européens et il nous plaît de penser que nous faisons partie de ceux qui l’ont entendu.
Breizh-info.com : Quelles sont les actions que vous menez en ce mois de septembre en Italie ? Et que vous comptez mener cette année ? Vous subissez également une forte répression de la part du gouvernement Italien. Pouvez vous nous en parler ?
Gianluca Iannone : Nous avons déjà au programme différentes initiatives. En automne, il y a un important référendum sur des modifications de la Constitution, modifications voulues par le gouvernement Renzi. Casapound Italia se mobilise activement pour le NON et va faire connaître son point de vue à tous les Italiens.
En outre, nous avons déjà à l’esprit quelques conférences importantes avec des intervenants de premier plan, dont un ex ministre.
Quant à la répression, il suffit de savoir que plusieurs militants et dirigeants de Casapound Italia sont toujours soumis à des restrictions (interdiction de quitter le domicile), uniquement pour avoir défendu des citoyens italiens contre l’arrivée dans leurs quartiers de pseudos “réfugiés” dont ils ne voulaient pas. Mais c’est le prix à payer quand on aime son pays et c’est pour nous un honneur d’en payer le prix.
Breizh-info.com : Casapound s’investit également à l’international, hors des frontières de l’Europe. Pour quelles raisons?
Gianluca Iannone : Aider le peuple Karen en Birmanie ou les Syriens contre les doubles agressions du fondamentalisme islamique et celles de l’Occident signifie avant tout accomplir des actions justes. Et puis, cela signifie aider les peuples à rester souverains, libres et enracinés sur leurs propres terres pour éviter d’en faire des futurs immigrés.
Finalement, il faut dire que quand les Karèns se battent contre le narcotrafic ou quand les Syriens se battent contre le terrorisme, ils combattent des maux qui affectent aussi nos peuples.
Breizh-info.com : Casapound est il un phénomène exportable dans d’autres pays d’Europe selon vous ? Pour quelles raisons ?
Gianluca Iannone : Il nous plait à penser qu’un certain esprit et un certain courage caractérisant le chemin parcouru par CasaPound est exportable. Mais chaque pays doit trouver dans son histoire, dans sa nature propre, les ressources et les modèles qui leur correspondent pour lancer un défi aux étoiles.
Nous n’avons en aucun cas dans notre programme l’intention d’exporter hors d’Italie le symbole et le nom de CasaPound.
Breizh-info.com : Comment voyez vous l’avenir de l’Italie et de l’Europe dans les prochaines années ? Que faire ?
Gianluca Iannone : Notre futur, comme le disait justement Venner, n’est pas encore écrit. En Italie et en Europe règne un sentiment de fatalité qui fait croire que tout doit nécessairement aller dans une certaine direction. Nous devons vivre la plus grande aventure de notre temps ; il faut faire comprendre à nos peuples que la fatalité est un mensonge et que le futur nous appartient.
Propos recueillis par Yann Vallerie
Pour en savoir plus sur Casapound Italie, deux ouvrages existent en Français sur la question :
- Une terrible beauté est née, d’Adriano Scianca (difficile à trouver aujourd’hui), aux éditions du Rubicon
- Nessun Dolore, l’aventure de Casapound, de Domenico di Tullio.
- Bibliographie en italien et en anglais ici
Photos : DR
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2 réponses à “Gianluca Iannone (Casapound) : « il faut faire comprendre à nos peuples que la fatalité est un mensonge et que le futur nous appartient.»”
Exactement, notre destiné nous appartient !
Mais la peur fait tout foirer…
Urgence, changeons ce monde, lisez le livre interdit « Têtes à Flaques »;
Politique, social, santé, éducation, religion, 650 pages pour vous prouver que tout est possible, pour le prix d’un paquet de cigarettes.
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