L’islam, une religion politique incompatible avec le républicanisme

L’affaire du  « burkini » a relancé le débat sur les relations entre régime républicain et islam. Une fois de plus la classe politique et médiatique rabat ce débat sur la question de la laïcité tandis que les juges du Conseil d’État ont décidé que le port du burkini ne créait pas de trouble à l’ordre public et que par conséquent le port de cette tenue ne pouvait pas être interdit. Le plus important dans l’affaire de Sisco est qu’un groupe de musulmans ait essayé, comme l’a reconnu le procureur de la République, de s’approprier une plage. Cette affaire est d’une extrême gravité parce qu’elle signifie que des musulmans manifestent concrètement leur désir d’exclure les non-musulmans de certains espaces publics en France et parce qu’elle est l’illustration de la volonté de séparation des musulmans et de la disparition définitive du processus d’assimilation des populations immigrées (ou presque ; comme l’a expliqué Malika Sorel, l’assimilation existe mais elle est très rare), ce que Michèle Tribalat a étudié de façon magistrale dans un de ses derniers ouvrages. Croire que le problème des relations entre musulmans et non musulmans peut être résolu par la stricte privatisation des pratiques religieuses c’est ignorer tout de la nature de cette religion très particulière.

Les médias et la plupart des politiciens semblent croire qu’il existe un islam politique (celui des salafistes et des djihadistes) qui serait différent de l’autre islam, la religion d’amour et de paix dont nous parlent Dalil Boubakeur et les autres porte-parole de la communauté musulmane de France. Cette opposition ne repose strictement sur rien. Comme l’a écrit l’islamologue Anne-Marie Delcambre dans son ouvrage intitulé L’islam des interdits, l’islam a toujours été politique depuis sa création par Mahomet : « Mais c’est la violence guerrière, la ruse, l’assassinat, qui lui permirent de réussir et d’imposer sa religion. La politique de combats et de razzias est bien première puisqu’elle a permis à Mahomet d’exister en tant que prophète……Oui, l’Islam fut d’abord une politique ! ». Et une politique qui a depuis toujours utilisé la violence et la guerre sainte : « L’obligation de la guerre sainte se trouve bien dans le Coran. Le thème occupe environ 250 versets sur 6235 versets. Ainsi sourate 4, v. 76/74 : « Que combattent dans le chemin d’Allah, ceux qui troquent la vie immédiate contre la vie Dernière. A ceux qui, combattant dans le chemin d’Allah, sont tués ou sont vainqueurs, Nous donnerons une rétribution immense »’’.

Tous les benêts qui rêvent d’un islam de France purement spirituel se bercent d’illusions

La distinction opérée par les utilisateurs de la langue de bois médiatico-politique n’a donc aucun fondement. Anne-Marie Delcambre a écrit à ce sujet : « Au risque de choquer, il faut avoir le courage de dire que l’intégrisme n’est pas la maladie de l’islam. Il est l’intégralité de l’islam ; il en est la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs » et Michèle Tribalat cite Hani Ramadan qui affirmait en mai 2000 que la distinction entre islam et islamisme n’a pas de raison d’être, l’islam étant par nature aussi politique. Tous les benêts qui rêvent d’un islam de France purement spirituel se bercent d’illusions.

La nature expansionniste et guerrière de l’islam nous pose un problème politique essentiel et ce d’autant plus que désormais, cet expansionnisme se manifeste sur notre territoire. La démographe et sociologue Michèle Tribalat a ainsi écrit qu’elle pensait que la création d’émirats dans certaines régions de France était tout à fait envisageable.

L’islam a cette particularité d’être une religion dont les textes sacrés, et intouchables (le Coran est la parole de Dieu lui-même), contiennent un code juridique qui échappe à toute discussion, ce qui en fait aussi une religion à caractère politique. Michèle Tribalat, citant Muhamas Asad, écrit : « il est avant tout indispensable de se rendre compte que l’islam a pour but d’influencer et de diriger non seulement les relations de l’homme avec Dieu mais également, et avec non moins d’insistance, les relations entre les hommes ». L’islam ne reconnaît pas de limite entre sphère privée et sphère publique ce qui l’oppose au républicanisme (qui, lui, fait cette distinction essentielle) et ce qui participe de son caractère totalitaire (le totalitarisme selon Hannah Arendt est la domination totale, ce qui l’oppose radicalement au républicanisme qui a pour objectif de dissoudre l’arbitraire).

Du point de vue républicaniste, la loi ne peut être que l’expression de la volonté populaire (le pouvoir législatif appartient au seul peuple) et en aucun cas celle des docteurs de la Loi ; il y a là une opposition radicale et insurmontable entre islam et républicanisme. Qui plus est, la loi coranique est profondément inégalitaire et elle distingue la catégorie des Croyants des autres catégories de valeur inférieure : femmes, chrétiens, juifs, païens, athées, agnostiques, animistes…

Ibn Warraq a écrit à ce sujet : « La loi islamique refuse tout droit aux femmes et aux minorités religieuses non musulmanes. Les païens et les incroyants ne bénéficient d’aucune mesure de tolérance. Pour eux, c’est la conversion ou la mort. Les Juifs et les Chrétiens sont traités comme des citoyens de seconde classe……Les femmes sont considérées comme inférieures aux hommes. Leurs droits sont limités et, du strict point de vue religieux, elles ont moins d’obligations. En ce qui concerne le prix du sang, les témoignages ou les successions, la femme est comptée pour la moitié d’un homme. En matière de mariage ou de divorce, sa position est nettement moins avantageuse que celle de l’homme : dans certains cas, son mari a même le droit de la battre’’ et plus loin : ‘’Elles ne peuvent pas se déplacer librement ni épouser un non-musulman’’. Cet inégalitarisme heurte de plein fouet le principe républicain selon lequel tous les citoyens d’une République sont égaux en matières politique et juridique.

Une des libertés républicanistes les plus importantes concerne la liberté de pensée et celle de croire ou de ne pas croire. Or, comme l’a écrit Ibn Warraq : « La loi islamique essaye de régenter tous les aspects de la vie sociale d’un individu. Ce dernier n’est pas libre de penser ou de décider par lui-même. Il lui est seulement permis d’accepter les commandements divins tels qu’ils furent infailliblement interprétés par les docteurs de la Loi. » Il est évident qu’il y a là aussi une opposition insurmontable entre le républicanisme et l’islam.

L’objectif premier d’un régime républicain consiste à rechercher un Bien Commun conforme à l’idée républicaniste  de liberté sans domination arbitraire. Or, le Coran est une source considérable d’arbitraire pour qui n’adhère pas à la religion musulmane. De plus, il paraît impossible de trouver un Bien qui serait commun à des chrétiens, à des agnostiques et à des musulmans puisque ces derniers considèrent que seule l’application des règles du Coran et des autres textes sacrés de l’islam peut constituer un Bien, ce qui ne peut en aucun cas satisfaire les non musulmans. Il faut le dire, la cohabitation de musulmans avec des populations non musulmanes est impossible dans un cadre authentiquement républicain.

L’islam est conquérant (aujourd’hui essentiellement du fait de l’immigration et de la surnatalité des musulmans résidant en France et en Europe mais peut-être demain de manière violente comme semblent l’indiquer les évènements meurtriers de ces dernières années), il est une menace comparable au bolchevisme et au nazisme du XXème siècle. Il est même plus inquiétant que ces totalitarismes parce qu’il s’affirme à la faveur d’un puissant mouvement de conquête démographique qu’il sera extrêmement difficile d’inverser dans quelques décennies si nous ne prenons pas très rapidement les décisions qui s’imposent. Il est urgent de mettre un terme à l’immigration de populations dont une large majorité est musulmane et dont la religion dominante est incompatible avec le républicanisme lequel est un élément essentiel de notre culture (bien qu’il soit dévoyé par la caste dirigeante).

B. Guillard

Anne-Marie Delcambre – L’islam des interdits (Éditions Desclées de Brouwer)

Ibn Warraq,  Pourquoi je ne suis pas musulman  (Éditions l’Age d’Homme)

Michèle Tribalat et Jeanne-Hélène Kaltenbach, La République et l’islam  (Éditions Gallimard)

Michèle Tribalat, Assimilation, la fin du modèle français (Editions L’Artilleur)

Post scriptum : Pour clarifier les choses, il n’est pas inutile de rappeler que la  « république » dont se gargarise Manuel Valls et d’une façon générale l’oligarchie médiatique et politicienne, n’a pas grand-chose de commun avec le républicanisme des origines, celui qui nous vient de la République romaine et qui a été remis sur le métier par les penseurs de la fin du Moyen-Age et de la Renaissance. Le  « républicanisme » de notre actuelle caste dirigeante est un syncrétisme dans lequel des éléments de républicanisme sont associés à beaucoup de libéralisme et surtout à l’idéologie des droits de l’homme, laquelle est elle-même d’origine libérale. La restauration nécessaire du républicanisme impose un retour aux sources en contournant l’idéologie de la Révolution française (ce que font d’ailleurs les néo-républicanistes anglo-saxons qui ignorent totalement cette idéologie dont les créateurs ont à leur actif des massacres de masse et le premier génocide politique de l’histoire de l’humanité).

Photo : DR
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7 réponses à “L’islam, une religion politique incompatible avec le républicanisme”

  1. Patrick GILLES dit :

    Post Scriptorium incompréhensible pour un lecteur lambda . Néanmoins, l’analyse comparative entre Islam et République est tout à fait pertinente, hélas !
    Il est en effet urgent de reconsidérer notre relation de peuple accueillant avec cette immigration diverse par les origines, mais dont l’Islam est leur point de convergence . C’est pour cette raison que je préconise de revenir avec insistance au principe d’assimilation . Le modèle de vie à l’occidentale est notre signe de reconnaissance dans presque toutes les parties du monde . A quelques exception près, le schisme commence au moyen orient et s’étale jusqu’en Inde . Il est vrai que les Iraniens qui vivaient à l’occidentales dans les années cinquante du vingtième siècle ont préféré , par la faute des Britanniques et des Américains chasser leur « despote » pour préférer la dictature des Ayatollahs . Ils regrettent pour la plupart d’avoir choisi ce totalitarisme . Les Français savent que guillotiner un Roi peut engendre , en pire, l’avènement d’un Empereur . En conclusion , si les musulmans ne veulent pas s’occidentaliser pacifiquement, il sera sans doute nécessaire de légiférer des principes qui pourraient en inciter à choisir une autre nationalité et quitter notre territoire .

    • TITUS dit :

      Tout à fait d’accord avec Vous, sauf à utiliser le futur dans votre conclusion. C’est en effet maintenant, et non demain, qu’il faut légiférer. Il y a deux types de musulmans (comme de chrétiens) : la masse non belliqueuse et « les Chefs » qui n’ont de cesse de faire triompher l’Islam comme leur ordonne le Coran (sourate 9, verset 33), en usant au besoin de la « taqiya » hélas inconnue de nos Dirigeants. Il n’est donc pas question de jeter à la mer tous les musulmans installés en France grâce à notre aveuglement mais de leur dire : l’Islam visible, en France, c’est fini. Plus de halal, de voile, de minaret, d’appel à la prière, d’apartheid homme/femme; de ramadan, etc etc. Chez vous en privé vous faites comme bon vous semble mais dans la rue pas question de deviner si vous êtes mahométan, shintoïste, ou protestant. Alors on pourra parler de Paix et de vivre ensemble.

  2. rolland dit :

    Les Bretons prennent le mords aux dents et j’aime cela. Oui , au delà des discours officiels du « vivre ensemble » , une autre réalité est en train d’émerger , une autre evidence apparait et va faire son chemin: l islam est par nature intolerant , guerrier, inégalitaire. Il est donc INCOMPATIBLE avec notre république. C’est bien sur un terrible constat, plein de questions et de consequences graves. Une fois cette evidence acceptée, que faisons nous des musulmans vivant en France ? Il n’y a pas de réponse facile. Mais il y a des règles et des devoirs à réaffirmer , de façon non négociable: l’égalité homme femme, , la liberté de pensée, les règles de laicité, le respect des citoyens entre eux, le respect de la culture judeo chretienne , socle de la culture française. Et si cela ne vous convient pas, personne ne vous retient, vous pouvez quitter ce pays. Le choix à offrir reside entre respect des règles,t des lois et de la culture républicaine ou quitter ce pays..

  3. TITUS dit :

    Excellente analyse historique. Alors, puisque le « vivre ensemble » s’avère impossible avec ce système politico-religieux, qu’attend-on pour en tirer les conséquences ? Il faut INTERDIRE L’ISLAM EN FRANCE ( tout comme on est capable d’interdire de rouler à gauche ou de crier HEIL HITLER ;;;)

  4. Pschitt dit :

    Que cherchent donc les islamologues autoproclamés qui vont répétant que « l’islam est une religion de paix » ? Probablement à se donner bonne conscience, voire à excuser leur lâcheté… Ils n’ont d’ailleurs pas entièrement tort : l’islam est AUSSI une religion de paix : ça dépend juste des circonstances. Mais ce côté « conquérant par n’importe quels moyens, même légaux » confère à l’islam un avantage considérable. Cette religion relativement récente a conquis un terrain énorme en quelques siècles, et quand elle est installée quelque part, il est rare qu’elle cède du terrain. La reprise des lieux saints de Palestine a été très provisoire et la Reconquista espagnole a demandé sept siècles. Encore a-t-il fallu dans les deux cas que le pape décrète la Croisade : comme l’Eglise d’aujourd’hui paraît bien décidée à tendre la joue gauche, l’islam n’a plus de prédateur naturel… A l’instar d’une plante invasive comme la jussie, elle se propage sans limite (la jussie est une jolie plante, le problème est juste qu’elle étouffe tout le reste).

  5. Cadoudal dit :

    Incompatible avec la raison. L’islam venant après la Révélation de la seule vraie religion enseignée par le Fils de Dieu incarné, Jésus-Christ, ne peut être qu’une escroquerie. Il suffit de voir les fruits de l’islam, haine et luxure sont les deux plus évidents.

    • Pierre Roman dit :

      « L’islam venant après la Révélation de la SEULE VRAIE RELIGION enseignée par le Fils de Dieu incarné, Jésus-Christ ». Aussi fanatique absolutiste et intolérant que les Islamistes the Cadoudal !!!Avec ça on va aller loin pour sûr

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