02/09/2016 – 06H45 Vannes (Breizh-info.com) – Depuis plusieurs mois déjà, le Front national, par la voix de l’élu municipal Bertrand Iragne, réclamait une augmentation des effectifs de la police municipale de Vannes ainsi que son armement. Le maire David Robo (LR), jusqu’ici opposé de façon catégorique, semble voir ses doutes philosophiques rattrapés par le réel.
Bertrand Iragne (FN), expliquait il y a quelques mois : « Il serait si facile de recruter de nouveaux policiers municipaux parmi nos valeureux soldats quittant le service actif. Ils sont sérieux, instruits sur les armes, dévoués au service des autres et respectueux des règlements. ».
Au sein de la police municipale vannetaise, c’était d’ailleurs une des revendications, dans une ville qui n’est pas épargnée par les violences – et dans laquelle l’islamisme radical, qu’il soit la volonté d’islamisation politique pour certains, armée pour d’autres, existe réellement . L‘exemple du converti David Drugeon parti se battre pour Al Quaïda est le plus symbolique, mais n’est pas isolé. Il semblerait qu’à Kercado, actuellement, un individu fiché S pour islamisme et connu des services de police tienne des prêches douteux auprès des enfants de la cité – ce qui a déjà été signalé au maire, David Robo.
Ce dernier a donc changé d’avis , les attentats islamistes et les attaques contre des policiers en France lui ayant sans doute ouvert les yeux. Il avait déjà fourni des gilets pare-balles en 2015 – ce qui n’avait pas satisfait les policiers pour qui cela signifiait qu’ils étaient potentiellement en danger sans pouvoir se défendre. « J’ai fourni des gilets pare-balles mais j’étais plutôt opposé philosophiquement à un armement de la police municipale. J’y réfléchis. Je vais en rediscuter avec eux comme j’avais pris l’engagement avant l’été. Il faut savoir quel type d’armement : taser, arme.», explique David Robo.
Ce dernier a par ailleurs annoncé le recrutement à venir de quatre nouveaux policiers et d’un chef de police municipale, ainsi que le renforcement de la vidéo surveillance dans la ville, se joignant aux propositions émanant, depuis des mois, du Front national.
En 2012, lors d’un colloque politique « contre l’immigration » qui avait été attaqué par des salafistes et des jeunes d’une cité voisine, les policiers (nationaux cette fois-ci) de Vannes avaient annoncé aux organisateurs ne pas avoir les effectifs nécessaires pour rétablir l’ordre en cas de trouble.
C’était un samedi après midi, à Vannes. À la question posée par l’un des responsables associatifs : « mais que faites vous si un braquage a lieu au sud de Vannes avec une agression violente au même moment au nord et des incidents durant ce colloque au centre ? », un officier de police répondit par une moue révélatrice d’une impuissance réelle et inquiétante pour la sécurité des Vannetais.
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