31/08/2016 – 06H17 Morlaix (Breizh info.com) – Juste avant de partir en vacances, Marylise Lebranchu (PS), ancien ministre de la Décentralisation, redevenue député de base (Morlaix), a envoyé ce SMS à Bruno Le Roux, président du groupe RSCE (PS et associés) : « Je suis candidate à la questure ». Elle y remplacerait, si elle était élue, le socialiste Bernard Roman, nommé à la présidence de l’Arafer, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières. Et, surtout, elle y retrouverait un poste confortable, qu’elle a occupé de 2007 à 2012 (pendant le mandat de Sarkozy) qui consiste à gérer le budget du Palais-Bourbon et à allouer des moyens aux députés tout en surveillant leurs dépenses. Les avantages matériels de la fonction sont importants : domesticité, bel appartement, salons, voiture avec chauffeur… Lorsqu’elle était questeur, Marylise Lebranchu accueillait volontiers « chez elle » les amis du courant Aubry pour des agapes bien méritées.
Rendue méfiante par la manière cavalière dont elle a été virée du gouvernement – elle l’avait appris à la télé -, Lebranchu a pris soin de préciser à Bruno Leroux « et je ne retirerai pas ma candidature ! »
Sitôt sa candidature déclarée, le député de Morlaix raconte avoir été « entourée des copains de Le Roux, sur le thème « Marylise tu n’y penses pas, avec Marie Françoise Clergeau [député de Nantes-centre], ça ferait deux femmes socialistes à la questure ! ».
A quoi elle s’est empressée de rétorquer : « Et alors ? Quand c’était deux hommes, ça ne dérangeait personne ! » (Le Canard enchaîné, 17/08/2016).
Pour les neuf derniers mois de la législature actuelle, questeur, ce serait le bâton de maréchal de Marylise Lebranchu dont la carrière politique pourrait prendre fin en juin 2017 – l’âge et l’incertitude électorale pourrait en effet l’inciter à ne pas se représenter l’an prochain. Mais il n’est pas certain que les « Hollandais » lui fassent ce cadeau. Non seulement elle n’appartient pas à la « famille », mais encore elle compte un sérieux ennemi : Jean-Yves Le Drian.
Considérée comme une « avaleuse de couleuvres » par ses camarades socialistes, Marylise Lebranchu défendait la réunification de la Bretagne lorsqu’elle était député d’opposition, devenue ministre, elle voulait fusionner Bretagne et Pays de la Loire. Elle considérait « que l’on ne met pas la Bretagne historique en danger en proposant qu’elle s’ouvre à la Manche, la Mayenne, aux Pays de la Loire peut-être. Est-ce qu’on est capable, à l’Ouest, de regarder à l’Est ? » (Ouest-France, 18/06/2014). À Lorient, quelques jours plus tard, elle aggrave son cas en déclarant : « Je souhaite que les repères restent. Mais il ne faut pas confondre le conseil régional et l’organisation d’une nation. Le président du conseil régional n’est pas le Prince de Bretagne », a-t-elle martelé dans la ville de Jean-Yves Le Drian (Ouest-France, Bretagne, 21-22/06/2014)
« En privé, Lebranchu n’exclut pas de se représenter aux régionales de 2015 » (L’Express, 18/06/2014). Effectivement, elle se voyait succéder à Le Drian. Ministre sous le règne de Jospin (1997-2002), elle continuait à siéger au conseil régional. Ministre sous le règne de Hollande, elle conserva sa place à l’assemblée régionale, continuant ainsi à montrer son intérêt pour le job et, si possible, pour la présidence. Mais le rêve ne prit pas forme. Face à Le Drian elle ne faisait pas le poids et du se contenter de laisser sa place à son suppléant, Gwenegan Bui.
Un jury présidé par Gilles Servat lui a décerné le prix Duguesclin qui récompense la personne qui a le mieux desservi la Bretagne en 2014. C’était mérité.
B. Morvan
Crédit photo :Parti socialiste/Flickr (cc)
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Une réponse à “Marylise Lebranchu cherche un job offrant le gîte et le couvert”
en taule il n’y a que la qu’elle aura ce qui lui faut des lentilles et des faillots c’est bien assez bon pour ces gens la