30/08/2016 – 05H00 Prague (Breizh-info.com) – Les déclarations, début août, de Miloš Zeman (parti social démocrate / gauche), président de la République tchèque, à propos des armes, de l »immigration, du terrorisme, montre qu’il existe deux Europe, qui sont en train de se séparer de plus en plus nettement.
Dans un entretien accordé au journal Blesk.cz début août 2016, voici ce que déclarait celui qui entend avant tout protéger son peuple face à toute menace extérieure ou intérieure :
Sur la crise migratoire, ce dernier est clair : « A l’heure actuelle, il est vraiment nécessaire de trouver des solutions à cette vague migratoire, que j’appelle ‘invasion organisée’. Je vois cette solution dans la reconduite aux frontières de tous ceux qui n’obtiennent pas l’asile dans un pays donné. Et on sait qu’il y en a beaucoup. Par ailleurs, et à l’instar de la Grande-Bretagne il y a deux ans, il serait bien d’expulser les imams fanatiques, qui répandent la haine dans les mosquées. Et enfin, il faudrait empêcher le financement des communautés musulmanes à l’étranger. »
Des propos qui contrastent largement avec les dernières éructations d’Angela Merkel, chancelière allemande qui a déclaré : « Ca ne va pas du tout que certains pays disent que « de manière générale, nous ne voulons pas avoir de musulmans dans nos pays » » en réponse au Premier ministre Tchèque, M. Sobotka, qui a affirmé mi août : « Nous n’avons ici aucune forte communauté musulmane. Et à vrai dire, nous ne souhaitons pas qu’une forte communauté musulmane se forme ici, vu les problèmes que nous observons ».
Sur le terrorisme, Miloš Zeman est là encore très clair : « On ne peut plus se contenter de condamner les attaques, c’est superficiel et hypocrite. La seule solution pour éradiquer le terrorisme est de se débarrasser des causes. Cette cause, ce sont malheureusement les migrants illégaux. Ce sont surtout ceux qui n’ont pas obtenu le droit d’asile. »
Par ailleurs, le président tchèque, conscient du souhait de ses citoyens de vouloir se protéger ainsi que leurs proches et leurs familles, se prononcent pour un assouplissement des dispositions légales en matière d’armes à feu : « Certaines personnes détiennent une arme légalement et elles ont dû batailler pour l’obtenir. Et il est nécessaire que leur droit ne soit pas limité, contrairement à ce que souhaite l’Union européenne ces derniers temps. Je suis content que la République tchèque s’y oppose. Les détenteurs d’arme à feu vont devoir s’habituer à se montrer prêts à en faire usage si la situation l’exige. Ma femme possède déjà un permis de port d’armes et un bon revolver. J’espère qu’elle me protégera contre les terroristes, même si ce seront mes gardes de corps qui le feront avant tout. Mais je ne veux pas abuser de ma fonction. Je suis persuadé que les Tchèques devraient s’armer contre les terroristes. J’admets honnêtement que j’ai changé d’avis sur ce point. Par le passé, j’étais contre l’acquisition et la détention d’un grand nombre d’armes, mais après ces récentes attaques, je ne le pense plus. »
Des propos qui émanent, il faut le rappeler, de dirigeants politiques de gauche. « Il y a un Nantes-Prague avec la compagnie Volotea » nous confie Lionel, qui est actuellement en séjour Erasmus à Prague. « J’invite les gens à venir découvrir ce pays. Là bas, les villes sont propres, les gens sont polis, il n’y pas ou peu d’insécurité. C’est d’ailleurs la même chose en Slovaquie où je vais également . Point commun de ces deux pays ; il n y a quasiment pas d’immigrés extra-européens . Les gens voient ce qu’il se passe chez nous, et ne comprennent pas comment nous, Français, faisons pour accepter de telles transformations dans notre propre pays ».
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