30/08/2016 – 08H00 Carhaix (Breizh-info.com) – Christian Troadec, conseiller départemental (gauche régionaliste) et maire de Carhaix, a récemment présenté les raisons de sa candidature pour l’élection présidentielle 2017. Le constat tout d’abord pour M. Troadec est que « la France est incapable de faire confiance à ses citoyens, à ses territoires, à ses régions à ses communes et communautés de communes.» et que le pouvoir est concentré dans trop peu de mains.
Les mauvaises langues rétorqueront que Christian Troadec est maire de Carhaix depuis 2001, conseiller départemental depuis 2011, ancien conseiller régional (2004-2011), mais également président de la communauté de communes du Poher, ce qui fait beaucoup de pouvoir dans la même main également.
M. Troadec explique par ailleurs : « La plupart de ceux qui « décident » se trouvent à Paris. C’est tout le processus de décision qui est malade du centralisme. Cette maladie gagne aussi les métropoles régionales. Elle touche aussi les médias. Nous sommes le pays le plus centralisé d’Europe en ce domaine. Tout se concentre dans un petit espace ; ce sont les mêmes qui passent d’un monde à l’autre : de la politique à l’économie, de la politique aux médias, des médias à l’économie, de l’économie à la politique.» avant de déclarer : « il est temps de faire confiance à toutes les femmes et à tous les hommes qui composent la société, et qui s’organisent là où ils vivent, dans leurs territoires.».
Il dénonce tour à tour le centralisme, qui « étouffe » les régions mais aussi l’Ile de France mais également les inégalités territoriales qui « accentuent les inégalités sociales (accès à un emploi, accès à la formation, accès à la culture, aux transports de qualité, à un environnement préservé…)».
Enfin, Christian Troadec, qui a reçu récemment le soutien de plusieurs élus, en Corse mais aussi en Alsace, explique : « Les solutions ne peuvent être les mêmes partout, parce que les problèmes sont différents selon les régions, selon que l’on est au Nord, au Sud, près de la mer, en zone de montage, en zone urbaine ou en territoire rural. Je suis le candidat qui dira clairement que les territoires ne peuvent être traités de façon uniforme. Laissons-les faire, rendons leur l’initiative, respectons leur identité ! ».
Pour le maire de Carhaix, les préoccupations des Français sont prioritairement « l’emploi, la juste répartition des richesses et la justice sociale, le logement, la solidarité, la qualité de notre environnement, le changement climatique, la mutation énergétique, les transports, la culture, l’avenir de nos langues régionales, l’urbanisme, la formation, l’Europe, nos relations avec le reste du monde et en particulier les pays pauvres ».
Là encore, les observateurs feront remarquer à M. Troadec que la sécurité et l’immigration constituent deux des sujets qui préoccupent le plus les Européens, et qui ne sont pas évoqués par ce dernier.
Il y a peu de chance que Christian Troadec parvienne à obtenir les 500 parrainages nécessaires afin de se présenter à l’élection présidentielle ; il risque en effet d’être victime des difficultés habituelles rencontrées par les petits candidats pour se présenter, mais aussi d’un discours « régionaliste de gauche » qui parait pour beaucoup totalement déconnecté de l’actualité du moment, accélération de l’histoire oblige.
Photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
3 réponses à “Présidentielles 2017. Pourquoi Christian Troadec est-il candidat ?”
Qu’il s’occupe plutôt des agriculteurs en Bretagne et surtout des producteurs laitiers qui vont être spoliés par les braves Chinois sur Carhaix.
« Ils ne veulent pas notre disparition » et « n’est pas un danger par sa force » …
Nous en reparlerons prochainement quand les agriculteurs croyant une fois de plus à l’arrivée d’un sauveur en Bretagne finiront avec leurs fourches non pas caudines mais de paysans, pour les prier de leur restituer leur du.
Soyons pragmatiques, commençons par fabriquer des produits nécessaires à notre alimentation en Bretagne avec le lait de nos paysans laitiers Bretons. Et ensuite, nous verrons que faire avec le reste.
Pendant que d’autres pays européens augmentent leurs capacités de production laitière pour nous l’importer, Le Dingue Ministre de l’agriculture en France, veut baisser la production laitière française afin d’assurer un revenu « convenable » aux producteurs survivants.
Puis, viendra l’absence de survivant pour finir par un désert agricole.
Et, la mondialisation, je m’en contre fiche.
Ce n’est pas parce que l’on vous dit que l’arsenic c’est bon pour la santé qu’il faut en avaler.
C’est ce que je dis: le problème est, fondamentalement, la RF. L’investissement chinois permet au moins d’exporter. Ce ne sont pas des enfants de choeur, ce n’est pas un avenir durable mais ce ne sont pas des ennemis. Parce que votre beau projet, vous le faites comment ? Le système va finir par s’effondrer. En attendant, les Chinois permettent à des Bretons de rester sur leurs terres. Et oui ! Sans ça, ça serait encore des bras exilés qui ne seront jamais assez nombreux quand les choses sérieuses vont commencer. Et nous ne pactisons pas avec l’ennemi. Les Chinois ne le sont pas l’ennemi de la Bretagne. Au contraire des USA, de l’UE américanisée, de la Russie post-Maidan, de l’islam conquérant ou des migrants économiques. Ils pourraient même être des alliés vu qu’ils partagent plus ou moins les mêmes adversaires, seulement ils se moquent bien de voir l’Europe disparaître. Tout au plus ont-ils un peu pitié.
Il faut faire avec. Tout comme le fait que Troadec est la seule figure politique avec un minimum d’envergure portant un discours pour la Bretagne. Qu’on le juge néfaste pour la Bretagne, c’est une autre question. En attendant, c’est le seul. Et quand il y a personne, la RF suffit largement à être plus néfaste.
La colère à son importance mais seule, elle n’engendre que l’autodestruction.