22/08/2015 – 08H00 – Édimbourg (Breizh-info.com) ‑ Les monuments mégalithiques, des observatoires astronomiques ? L’hypothèse n’est pas nouvelle et a été largement débattue. Voici une quarantaine d’années, grâce à un ordinateur de Harvard, Gerald Hawkins avait mis en évidence un grand nombre de corrélations entre les pierres de Stonehenge et les mouvements de la Lune et du Soleil[1]. Une nouvelle étude de grande ampleur réalisée à l’université d’Adélaïde, en Australie, confirme et élargit cette vocation des grands monuments préhistoriques.
Gail Higginbottom et son équipe ont étudié les deux plus anciens cercles mégalithiques écossais, ceux de Callanish (île de Lewis) et Stenness (îles Orcades). Tous deux sont antérieurs à Stonehenge d’environ 500 ans. À l’aide d’un logiciel spécialement développé, ils ont comparé la disposition des pierres et la configuration du ciel il y a cinq millénaires. Et ils ont trouvé « une grande concentration d’alignements vers la Lune et le Soleil à différents moment de leur cycle ». Mais ils ont aussi découvert « une relation complexe entre les alignements des pierres, le paysage et l’horizon environnants, et les mouvements du Soleil et de la Lune au-dessus de ce paysage ».
La réalisation de ces monuments a évidemment réclamé des efforts colossaux. Mais leur conception représente au fond un travail plus considérable encore de la part de nos ancêtres. « Ces gens ont décidé d’ériger ces grandes pierres très précisément au sein du paysage et en relation avec leurs connaissances astronomiques », souligne Gail Higginbottom. « C’est révélateur de leur relation forte à leur environnement et de l’importance qu’il devait revêtir pour eux, pour leur culture et pour la survie de leur culture. »
Les découvertes de l’équipe australienne font l’objet d’un article publié dans le Journal of Archaeological Science: Reports.
Crédit photo : le cercle de pierres de Callanish par Marta Gutowska – Praca własna, CC BY 2.5, Wikimedia Commons
[cc] Breizh-info.com, 2016, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
[1] Voir Gerald S. Hawkins, Soleil sur Stonehenge – un observatoire astronomique de la préhistoire, Copernic, 1977.