Des démonstrations et initiations sont en plus proposées aux festivaliers depuis le début de la semaine.
Seule la catégorie des -70kg est encore indécise puisque Trifin Coic-Loquen de Louargat et Tiphaine Le Gall du Faouët peuvent encore prétendre au titre.
Aux origines du Gouren :
La lutte traditionnelle de Bretagne (Gouren) aurait été importée de Grande Bretagne lors des migrations du 4ème siècle. C’était un sport très prisé et pratiqué par les nobles. Un jeu pour s’entraîner à l’art guerrier, et un moyen de montrer sa bravoure et son adresse lors de tournois.
Puis le Gouren se démocratise et devient un sport très populaire dans les campagnes. Les paysans s’entraînent au champ après leur journée de labeur. Le dimanche est l’occasion de rencontrer les lutteurs des communes voisines, et de défendre l’honneur de son village. Un serment était déjà prêté avant chaque tournoi.
Après la Première Guerre mondiale le Gouren commence à perdre un peu de sa notoriété avec l’apparition de nouveaux sports mais reste, néanmoins, pratiqué.
En 1930 le docteur Charles Cottonnec décide de donner un coup de jeune à ce sport.
Depuis et après quelques évolutions, c’est devenu un sport moderne.
Règles de base
C’est une lutte qui se pratique uniquement debout. Le but est de marquer un Lamm, c’est à dire de projeter son adversaire sur les deux épaules. Les lutteurs accrochent leurs mains à la roched (chemise) adverse au-dessus de la ceinture (celle-ci comprise). Avec leurs pieds ils peuvent faire des balayages, fauchages, barrages ou klikedoù (enroulés de jambes). Les attaques de jambes se font sous la ceinture. Lors d’une projection, l’attaquant doit contrôler la chute de son adversaire, pour sa sécurité et pour le résultat. Toute violence est proscrite tant au niveau verbal que physique. Le refus de combat est sanctionné. Le lutteur doit en permanence attaquer, contre-attaquer ou se laisser attaquer.
La teNue du lutteur
Le (la) lutteur (se) est vêtu (e) d’une chemise en toile épaisse, la « roched », de couleur blanche dans laquelle passe une ceinture et d’un pantalon noir se lassant sous le genou, le « bragou ». Cette tenue est la version sportive et modernisée de la tenue de travail du paysan breton
L’été : saison des tournois traditionnels à l’ancienne
Les Tournois traditionnels d’été se pratiquent à l’ancienne ou « mod kozh » (en breton) par défi. L’enjeu de la compétition peut-être le gain d’un bélier (vivant !). Le vainqueur est celui qui arrive à vaincre 3 adversaires consécutivement, ou le dernier lutteur en lice.
Le « maout » récompense le tournoi toute catégorie de poids confondus.
Le(a) lutteur (se) souhaitant s’approprier le trophée défie ses adversaire en faisant le tour de la lice de sciure (surface de combat), l’un de ses émules doit relever le défi en l’arrêtant avant la fin du 3ème tour.
Photos : DR
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