16/08/2016 – 08H00 Cinéma (Breizh-info.com) – La quatrième saison de la série australienne Wentworth s’est achevée il y a quelques semaines. Douze nouveaux épisodes, d’égales qualité, se sont succédés et sont désormais tous disponibles sur les meilleurs sites de téléchargement. La série – qui plonge dans l’univers cruel et impitoyable d’une prison pour femmes australienne – cartonne à l’étranger. Mais à ce jour, toujours aucune date de sortie n’est prévue en France, ce qui constitue une vraie interrogation, car cette série est un chef d’oeuvre !
Nous avions déjà évoqué l’immense qualité de cette série l’an passé, après la troisième saison. La quatrième signe la fin d’un cycle (mais pas de la série) , avec un final d’exception ! On y retrouve Béa Smith (Danielle Cormack) mais aussi Franky Doyle (Nicole da Silva) ou Karen Proctor (Karine Macintosh), Vera Bennett (Kate Atkinson) alors que les deux intrigues principales tournent autour du leadership au sein de la prison, mais surtout autour de Joan Ferguson, ancienne directrice qui fait son entrée en tant que prisonnière.
La série Wentworth a, plusieurs années de suite, remporté des Awards (nominations) en Australie. Elle est disponible sur Netflix, au Canada, aux Etats-Unis, mais pas en France (toutefois, les demandes répétées des fans de la série devraient permettre son arrivée dans les prochains mois).
Remake de la série Prisoners, Wentworth est nettement plus proche d’Oz (série culte réalisée dans les années 90 par Tom Fontana) que d’Orange is the New Black ou que de Prison Break. La série aborde les thèmes de la violence en milieu carcéral, de la réinsertion difficile, des rivalités, de la drogue, mais aussi de la vie sentimentale et sexuelle de détenues parfois condamnées à de très longues peines, sans possibilité de recours. La série s’intéresse également à la vie des gardiens de prison et du personnel administratif, qui est lui aussi « enfermé à vie » avec les prisonniers.
La série est clairement une critique du système carcéral australien, dans lequel une femme comme Béa Smith, femme violentée par son mari se retrouve emprisonnée pour avoir tenter de le tuer. Le système impitoyable de la prison (subir ou dominer) va profondément la transformer, et irrémédiablement la mener à devenir une caïd, et même une tueuse, pour sauver sa propre vie. Le serpent qui se mord la queue en quelques sortes. D’autres exemples de réinsertion difficiles sont présents tout au long de la série, où l’on voit des femmes déboussolées, se rendant coupables d’un délit ou d’un crime pour pouvoir retourner « chez soi », c’est à dire en prison.
Contrairement à Oz, et malgré la violence psychologique et physique présente à chaque épisode, les réalisateurs ont fait le choix de ne pas trop en montrer, au même titre que les scènes de sexe, presque inexistantes ou bien simplement suggérées. Mais cela n’empêche nullement d’être profondément absorbé par une série qui ne connait presque aucun temps mort, ni aucune lenteur.
La date de sortie de la 5ème saison n’a pas encore été annoncée ; la seule chose que l’on sait, c’est que cela sortira en 2017, toujours avec un format de douze épisodes. Il faudra donc être patient …
https://www.youtube.com/watch?v=uEcrO9YZ0x4
Photo : DR
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