06/08/2016 – 05H00 Monde (Breizh-info.com) – Les dernières données climatiques sont absolument catastrophiques pour le premier semestre Janvier-Juin 2016. Après des niveaux records atteints en 2015 pour les indicateurs clés du changement climatique, ce premier semestre annonce une année 2016 encore pire.
Publiées par une équipe américaine mixte Nasa-Université de Columbia de New York, les températures planétaires en juin 2016 montrent que les six premiers mois de cette année se placent au premier rang historique. Avec 0,79°C de plus que la moyenne calculée sur 1951/1980, le mois de juin 2016 poursuit cette série de mois records successifs qui dure maintenant depuis un an.
La température mondiale des surfaces terrestres et océaniques est de 1,89°F au-dessus de la moyenne générale du XXe siècle. Janvier-Juin 2016 dépasse de 0,36°F le record précédent de 2015 depuis 1880, date des premiers enregistrements climatiques. Pareillement, la température moyenne mondiale des surfaces terrestres est de +3,17°F. Celles des surfaces océaniques est de +1,42°F. Même scénario pour les couches de la troposphère qui enregistrent les températures les plus élevées jamais enregistrées.
Ces records de chaleur sont particulièrement inquiétants car 2015 était une année où le phénomène météorologique El Nino avait accentué la dérive climatique. Zone très sensible au changement climatique, l’Artique continue à se réchauffer : il y fait désormais plus de 2,8°C plus chaud qu’il y a un siècle.
Les concentrations de gaz à effet de serre avaient atteint des sommets en 2014 puis 2015. Les records sont dépassés pour les trois principaux polluants atmosphériques : CO2, méthane et protoxyde d’azote. Le CO2 atmosphérique va théoriquement dépasser la barre symbolique des 400ppm (parties par million) au cours de 2016.
Les sécheresses sont bien parties pour affecter des superficies encore plus importantes qu’en 2015. Pourtant, 14% des surfaces terrestres avaient été affectées en 2015, contre 8% en 2014.
Des observations records en ce début 2016 établissent des booms d’algues océaniques encore jamais aperçus. Les propagations d’algues accompagnent le réchauffement des eaux océaniques et accentuent la pression sur la vie aquatique et les réseaux alimentaires marins.
Enfin, le niveau des eaux océaniques ayant atteint son plus haut point en 2015, soit 7cm exactement de plus qu’en 1993, nous risquons de ne pas observer de diminution dans cette montée annuelle des eaux de 3,3mm.
En conclusion, le niveau atteint par la température moyenne de la planète en 2016 et par les concentrations records en CO2, indique que l’objectif fixé lors de la COP 21 s’annonce clairement hors de portée.
Maelys Lecor
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Une réponse à “Changements climatiques : un premier semestre 2016 record”
des milliers de crabes morts durement massacrés ont été vus sur les plages de cancale et malouines ! UNE HORREUR et c’est pas les algues qui les ont tués !