24/07/2016 – 08H00 Saint Paul de Rezé (Breizh-info.com) – Si la Loire-Atlantique ne fait plus administrativement partie de la Bretagne, à laquelle son histoire la lie depuis des siècles, c’est encore le département qui compte le plus grand nombre de communes dont les blasons portent les symboles bretons, au premier rang desquels l’hermine. Dans les églises du département, il y a aussi de nombreux rappels de l’identité bretonne. Premier exemple aujourd’hui : l’église Saint-Paul de Rezé.
L’église saint Paul de Rezé, située sur la route de Vendée, a été construite durant la première moitié du XIXème siècle dans un style néo-roman. Le clocher est édifié à la fin du XIXème siècle. La paroisse a été créée en 1842. Outre le seul orgue de Rezé, l’église abrite plusieurs vitraux du maître-verrier nantais Henri Uzureau, datés des années 1910. L’un d’eux, daté de 1911, est consacré à sainte Anne, qui est représentée de façon traditionnelle, c’est à dire accompagnée de la Vierge Marie quand elle était enfant. Sous la sainte, il y a l’écu de Bretagne, accompagné de sa devise en latin – potius mori quam foedari – c’est à dire plutôt la mort que la souillure. Une hermine couronnée se trouve juste en-dessous de cette devise. Une courte légende accompagne ce vitrail : « Sainte Anne patronne de la Bretagne conservez lui la foi ».
Outre ce vitrail national breton, donné par la famille Libaros à la paroisse, un autre vitrail est dédié à Notre-Dame du Perpétuel Secours. Réalisé dans des tons bleutés – la couleur de la Vierge qui inspira aussi le drapeau de l’Union Européenne – il porte deux écus dans ses coins inférieurs, l’écu d’hermine qui est depuis 1316 celui de la Bretagne et l’écu de Nantes dans l’autre coin.
La famille Libaros est probablement celle d’un éditeur local, la librairie catholique Libaros, actif à partir des années 1860, et chez qui de nombreux ouvrages d’histoire locale ont paru, ainsi que des œuvres contre-révolutionnaires ou patriotiques. Citons entre autres les processions à Nantes, d’Yves de Kersabiec, parues en 1866, les soldats du pape, journal de deux zouaves bretons (1867), les noyades de Nantes, d’Alfred Lallié (1878) ou encore le Manuel complet du soldat français (1902). Leur siège était au n°3 du carrefour Casserie, situé près de l’actuelle rue de la Barillerie dans le Bouffay.
Louis-Benoît Greffe
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