17/07/2016 – 07H45 France (Breizh-info.com) –Malgré les prédictions alarmistes qui ont suivi l’épisode climatique El Niño dans le Pacifique fin 2015, ce n’est pas à une baisse mondiale de la production de céréales que les céréaliers et les marchés vont être confrontés, mais bien à une production record. Sauf en France. Explications.
Production record et prix bas pour 2016, annonce l’USDA -l’organisation officielle américaine – puisque la production mondiale record de blé dépasse celle de 2015, déjà record, avec plus de 738,5 millions de tonnes. Conséquence d’une météo clémente en Ukraine, en Russie et aux Etats Unis, grands foyers de production, et d’une bonne récolte en Argentine, au Canada et en Australie.
Les prix bas sur le marché mondial n’arrangent pas les affaires des producteurs ouest-européens, victimes d’une météo défavorable : luminosité faible, inondations, pluviosité excessive, prolifération des ravageurs suite à un hiver doux, augmentation des maladies fongiques. L’Allemagne est touchée, mais bien moins que la France, dont la production est prévue entre 32 ( opérateurs ) et 37 millions de tonnes ( organismes d’État ), soit entre -10% et -20% par rapport à l’excellent cru 2015. Orge et colza souffrent en comparaison d’un déficit de production de -10%.
Prix et production en baisse pour les opérateurs français en 2016 : les souvenirs de 2015, une excellente année, sont bien loin. Seuls les 4 millions de stocks accumulés en 2015 éviteront une rupture d’approvisionnement du marché français.
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