16/07/2016 – 08H00 Environnement (Breizh-info.com) –Pour se reproduire et assurer leur descendance, les plantes ont besoin des insectes pour répandre leur pollen et tenter ainsi de préserver leur niche écologique. Mais que se passe-t’il quand l’abeille ou le bourdon emporte tout le pollen?
Produire du pollen coûte cher à la plante : il lui faut généralement beaucoup d’énergie et de ressources pour faire des fleurs et du pollen. De l’autre côté, les insectes pollinisateurs ont besoin d’un grand stock de pollen pour se nourrir, ou comme dans le cas des abeilles, pour nourrir une colonie opérationnelle d’insectes.
Il existe donc un phénomène de régulation de la production de pollen entre le pollinisateur d’une part et la plante pollinisée d’autre part. Sans cette régulation, il n’y a plus de rapport gagnant entre les deux espèces. Or leur survie en dépend.
La revue Biology Letters du 22 juin 2016 a publié une étude qui met en lumière la nature de cette régulation. Cette dernière s’appuie sur le goût du pollen.
Dans cette étude, les chercheurs ont présenté à six colonies de Bombus impatiens, du pollen mélangé à du saccharose doux, de la quinine amère, ou de la cellulose neutre. Pendant les essais, ils ont observé que les bourdons ont passé près de trois fois plus de temps à recueillir le pollen sucré que le pollen amer, et près de 50% moins de temps, la récolte du pollen lié à la cellulose que le pollen sucré. Bien que les bourdons aient fini par recueillir à peu près autant de pollen sucré ou de cellulosé, ils semblaient présenter une préférence qui déterminait une fréquence de butinage selon les goûts.
Après leur étude, ils émettent donc l’hypothèse que la régulation des stocks de pollen est réalisé par le goût, propre à l’insecte-pollinisateur, et aux combinaisons moléculaires des pollens offerts par le végétal.
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