12/07/2016 – 04H30 Dallas (Breizh-info.com) – Le drame de Dallas s’inscrit dans un contexte de plus en plus tendu marqué par l’hégémonie médiatique du mouvement « Black Lives Matter ». Ce groupe d’influence rassemble des militants luttant contre les violences policières à destination des Noirs qui seraient, selon eux, les cibles privilégiées d’une police américaine raciste. Pour répondre à ce discours émotionnel, il est important de se concentrer sur les faits.
Les Noirs américains sont-ils surreprésentés dans les crimes et délits?
D’abord, rappelons la composition ethnique approximative des États-Unis d’Amérique aujourd’hui.
En 2015, les États-Unis d’Amérique comptaient 321 418 820 habitants.
Parmi eux :
53,54 % de Blancs non-Hispaniques (172 087 636 personnes)
23,20 % d’Hispaniques (74 569 166 personnes)
14,82 % de Noirs non-Hispaniques (47 634 269)
7,07 % d’Asiatiques (22 724 310 personnes)
1,11 % d’Amérindiens (3 567 749)
Rappelons ensuite les différentes statistiques disponibles sur les crimes commis aux USA :
En 2014, le nombre estimé d’homicides était de 14 249.
Sur 14 249, 11 406 ont été commis par un meurtrier seul contre une victime seule.
Sur ces homicides précis, nous disposons de statistiques du FBI.
5 386 ont été commis par des Noirs.
5 512 par des Blancs (hispaniques inclus).
3 021 Blancs (hispaniques non-inclus) ont été victimes d’homicides contre 2 451 Noirs. Les Blancs ont été tués 2 488 fois par un Blanc (hispanique inclus) et 446 fois par un Noir. Les Noirs tués en 2014 l’ont été 187 fois par un Blanc (hispanique inclus) et 2 205 fois par un Noir.
Rapporté au pourcentage de Noirs et de Blancs dans la population, il y a une sur-représentation évidente des Noirs dans la commission d’homicides.
Il y a donc un différentiel énorme entre le nombre de Noirs aux USA et le nombre d’homicides commis par cette population. Cette disproportion se retrouve dans toutes les catégories de crimes et délits. Pour avoir une idée de cela, nous disposons de données intéressantes grâce aux statistiques du FBI concernant les arrestations par type de crime.
Une autre manière de se rendre compte que les Noirs américains sont sur-représentés dans la commission de crimes et délits consiste à étudier la population carcérale.
Une étude datant de 2010 (5), réalisée par l’association Prison Policy (6), a permis d’obtenir ces données précises sur l’incarcération des américains, classés par appartenance raciale et ethnique.
On voit clairement que la population afro-américaine est proportionnellement 5 fois plus emprisonnée que la population blanche.
Les Afro-Américains, de par leur forte propension à commettre des actes illégaux, sont donc très souvent en relation avec la police américaine.
La police américaine est-elle particulièrement meurtrière avec les Noirs ?
Selon le Washington Post, 990 personnes ont été tuées par la Police américaine en 2015. (7)
Voici la répartition par race et ethnie :
Analysons celle-ci en convertissant ces chiffres en pourcentage :
Rappelons ici le découpage de la population globale des États-Unis (1) :
53,54 % de Blancs non-Hispaniques (172 087 636 personnes)
23,20 % d’Hispaniques (74 569 166 personnes)
14,82 % de Noirs non-Hispaniques (47 634 269)
Les Blancs et les Hispaniques sont donc légèrement sous-représentés dans les personnes tuées par la police tandis que les Noirs sont, eux, surreprésentés. Cependant, ils sont également massivement surreprésentés dans l’activité criminelle et délictuelle. Les accusations lancées à l’encontre de la police américaine paraissent donc, à la vue de ces statistiques, assez infondées.
En effet, les Afro-Américains commettent plus de 47 % des homicides contre 48 % pour Blancs et Hispaniques réunis. Les Noirs représentent 40 % des détenus américains contre 58 % pour les Blancs et Hispaniques réunis. Pourtant, les Blancs et les Hispaniques représentent 67,3 % des personnes tuées par la police américaine tandis que 26 % des victimes sont noires.
Reste la question des bavures policières. Évidemment ces bavures existent. Parfois elles sont peut-être même teintées de racisme. Mais ces bavures existent inévitablement, moins médiatisées celles-là, aussi à l’encontre de certains Blancs. L’extraordinaire de caisse de résonance que constitue le mouvement « Black Lives Matter », conjuguée à une certaine forme de culpabilisation au sein des élites blanches américaines , fait que les seules bavures policières qui « buzzent » sont celles qui touchent les Noirs américains.
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7 réponses à “Dallas. Les Noirs américains, victimes de la police, vraiment ?”
D’après vos chiffres, la part des blancs parmi les victimes de la police est supérieure à leur part dans la délinquance. Existerait-il un racisme anti-blanc dans la police américaine ? Ou bien celle-ci aurait-elle tendance à défourailler moins vite face à un noir, pour éviter d’être accusée de racisme ?
Il n’ y a pas de « White lives matters » qui s’ interpose devant la légitime défense des cops en présence d’ une menace venant d’ un blanc. En présence d’ un noir le cop tourne sept fois son pétard dans son holster avant de défourailler, parfois trop tard pour lui…
Il serait nécessaire d’avoir la même étude en France.
Que les Blacks soient surreprésentés chez les auteurs de crimes et délits est indéniable mais cela peut peut être s’expliquer, au moins en partie, par le fait que cette population s’est trouvée marginalisée. Il en est de même pour les Aborigènes en Australie. Je ne sais pas s’il y a des statistiques disponibles pour les Amérindiens ou les Inuits, tant en Amérique du Nord qu’en Amérique latine.
Oui, en partie. La fin de l’ esclavage remonte à 151 ans. La ségrégation, uniquement dans les états du sud anciens états confédérés, a pris fin il y a 50 ans. Combien de temps encore avant que les noirs se prennent en main pour devenir les égaux des blancs sans attendre de ceux ci des lois de « discrimination positive » qui sont somme toute racistes puisqu’ entérinant l’ idée de leur infériorité.
50 ans ! Combien d’ immigrés de fraîche date, autres qu’ africains, ont su tirer leur épingle du jeu et s ‘intégrer parfaitement dans la vie économique du pays ? Qu’ est-ce qu’ il manque aux afro-américains pour se dé…brouiller seuls comme d’ autres le font sans attendre une assistance particulière discriminante ? Combien de décennies, de siècles, avant d’ espérer les voir sortir des limbes ?
Trugarez pour l’honnêteté de cet article, toutefois rappelons qu’ un tiers des américains dits noirs sont issus de mélanges divers et variés. Nous présentons Jimi Hendrix comme noir alors qu’il a également des origines indiennes et que dire d’un Obama…Par contre 2 chiffres sont terribles selon Michelle Alexander, en chiffre brut il y a plus de noirs en prison aux USA à l’heure actuelle qu’il n’y avait d’esclaves noirs avant la guerre de sécession, le second chiffre étant qu’un homme noir sur trois fera un séjour en prison au cours de sa vie aux USA…
Un blanc qui tue un noir c’est de la légitime défense mais un noir qui tue un blanc c’est un crime. Il suffit de voir pour quelle raison et la peine encourue entre noirs,blancs,hispaniques et vous verrez que ce tableau est biaisé. Il faut toujours être du côté de l’opprimé jamais de l’oppresseur. L’enfant noir de 14 ans assassiné par la police car il jouait avec un pistolet en jouet dans un parc c’est aussi de la légitime défense?!!
En Australie,au Canada on retrouve les mêmes statistiques pour les inuits,les aborigènes quand le juge est un colon blanc il faut pas s’étonner du jugement.