Nantes : un squat de mineurs étrangers isolés expulsé

11/07/2016 – 15H00 Nantes (Breizh-info.com) –Un squat de mineurs étrangers isolés a été ouvert puis expulsé cette semaine à Nantes. Dans la mesure où, suite à des tests osseux, la minorité de ces étrangers n’est pas reconnue par le Conseil Général de Loire-Atlantique, ils peuvent tout aussi bien être des majeurs clandestins sur le territoire français.

Le squat a été ouvert par le collectif Mineurs isolés étrangers (MIE) de Nantes, proche de l’extrême-gauche libertaire et internationaliste locale. Ouvert mardi, ce lieu de vie se trouvait dans l’ancien logement de l’instituteur de l’école élémentaire François Dallet, 150 bd des Poilus au nord-est du centre-ville de Nantes, près du rond-point des Belges. Vide depuis 6 ans, la maison appartient à la mairie de Nantes. Dix mineurs étrangers isolés y ont été installés.

Vendredi 8 juillet, une quinzaine de policiers ont demandé aux migrants et aux bénévoles de quitter les lieux ; l’évacuation s’est passée sans violence. Seul un migrant et six bénévoles du collectif étaient présents sur les lieux. La maison a été fermée. En janvier dernier, il y avait eu une tentative d’ouverture de squat de migrants à Chantenay, à l’ouest de Nantes.

5 squats de migrants à Nantes

Parmi les huit militants d’extrême-gauche qui ont été mis en cause, deux sont des figures locales de l’extrême-gauche, ce qui ne les empêche pas de bénéficier de la mansuétude et même d’une certaine considération de la part de la justice pour leurs activités cependant manifestement illégales.

Il y a au moins cinq squats de migrants à Nantes : l’historique, au presbytère Saint-Médard de Doulon, celui de Chantenay au bas de la rue de la Fontaine des Baronnies et un troisième au 16 rue des Dervallières, dans une maison désaffectée, un quatrième à Rezé qui accueille tant des marginaux que des migrants, et un cinquième dans le quartier de la Moutonnerie, près de la gare, qui n’accueille que des mineurs étrangers isolés. Les collectifs pro-migrants de l’agglomération nantaise affirment avoir pris en charge près de 160 mineurs isolés étrangers, tandis que le département s’occupait, à l’été 2015, de 256 mineurs isolés étrangers dont une partie était logée dans des hôtels, faute de place dans des structures d’accueil spécialisées complètement saturées.

Crédit photo : google streetview
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