08/07/2016 – 07H00 Nantes (Breizh-info.com) – Lors de sa prise de fonction en tant que président du conseil régional des Pays de la Loire, le 18 décembre 2015, Bruno Retailleau s’était engagé, après douze années de gestion socialiste partisane, à pratiquer une nette politique de changement dans tous les domaines de compétence de la région. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Après plus de 6 mois, la nouvelle équipe, quoique disposant d’une large majorité, n’a semble-t-il nullement rompu avec la politique de la gauche notamment en matière culturelle et sociétale. Cela s’est fait sans que « l’aile droite » de la majorité régionale représentée par le mouvement Sens commun n’y retrouve rien à dire. Celui qui se veut « une droite décomplexée qui ne lâche rien » proclame pourtant sur son site : « la droite ne peut plus continuer à fuir la bataille des questions de société et renoncer, une fois revenue au pouvoir, à changer le statu quo instauré par la gauche ». Ajoutant : « les sujets de société de société sont aussi fondamentaux que les sujets économiques » et proclamant de façon martiale : « Nous voulons une droite qui prenne le risque de se mesurer à la gauche ».
Déjà en avril dernier, à l’occasion du premier vote du budget primitif, la majorité de Bruno Retailleau reconduisait la politique culturelle et sociale de la gauche en finançant des associations comme AIDES ( lobby LGBT) , l’AFEV ( étudiants d’extrême gauche), le Planning familial toutes déjà gavées de subventions par ailleurs.
Le 4 juillet, les élus régionaux de la commission Culture présidée par la nantaise Laurence Garnier (Les républicains) ont renouvelé à l’unanimité les subventions à toute une série d’associations politisées et communautaristes très marquées idéologiquement à gauche, en finançant 9 projets en faveur de « l’égalité des droits » pour un total de 220 000 euros. Citons : Ligue de l’enseignement dans les Pays de la Loire : dans le cadre des semaines d’éducation contre le racisme (SECR), 30 000 euros « pour développer des outils de communications, organiser des temps de formation, déployer des centres de ressources et d’éducation à la citoyenneté des Fédérations des Amicales Laïques (FAL) et des Fédérations des Œuvres laïques (FOL) ». En annexe, les associations partenaires : AIDES, Centre LGBT, Ligue des droits de l’Homme, l’Autre Cercle, Babel 44, MRAP, LICRA, Espace Simone de Beauvoir, Planning familial, SOS Discrimination, ELTER-EGAUX, Tissé Métisse, CONTACT Vendée. Ils demandent une subvention de 10 000 € sur une dépense subventionnable de 69 574 € TTC.
Union régionale des centres d’informations des droits des femmes et des familles (URCIDFF) / Union régionale Solidarité Femmes (URSF)/ Planning familial des Pays de la Loire : Attribution d’une subvention forfaitaire de 18 000 euros, pour la poursuite, en 2016, du dispositif expérimental « Violence/sexisme » – dont 6 449 euros pour le Planning.
A noter que la commission régionale des territoires de la Ruralité, de la Santé … a voté une subvention de 15 000 € à la revue Place publique très largement financée par les métropoles de Nantes et de Saint-Nazaire et toute dévouée à la promotion de leur politiques.
Seuls les élus du Front national se sont opposés à ces subventions. Sous le titre « Halte aux subventions idéologiques », ils affirment dans un communiqué « la Ligue pour l’enseignement, s’est vue verser une gracieuse subvention pour une véritable œuvre de propagande idéologique, en partenariat avec des associations (…) qui portent leur sexualité comme étendard communautariste ; ainsi que le MRAP et la LICRA, associations dont le message politique procède davantage du racisme anti français que d’une lutte sincère contre les discriminations. La majorité a récidivé ses subventions au Planning familial, et au Pass-contraception, (…) qui propagent des théories fumeuses sur l’identité de genre . Le groupe Front National des Pays de la Loire s’est vivement opposé aux subventions à caractère idéologique, et a rappelé sa volonté de promouvoir une culture populaire et enracinée ».
Les élus de la majorité régionale dans les Pays de la Loire apparaissent donc, une nouvelle fois, comme tétanisés par la gauche en matière de politique culturelle et sociétale. Comment les élus régionaux de la Droite Forte et de Sens commun pourront-ils expliquer cette nouvelle reculade devant leurs électeurs ? L’argument : « nous n’avons pas eu le temps de préparer le sujet » ou « nous voulons convaincre sur le long terme » risquent de faire long feu auprès de ces derniers. Et les élections législatives sont dans moins d’un an…
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