06/07/2016 – 07H00 Paris (Breizh-info.com) –Deux affaires particulièrement symboliques se sont déroulées en France ces derniers jours. On a ainsi pu voir Manuel Valls, Premier ministre, déclarer qu’il était impossible pour la France de reconnaitre la co-officialité de la langue corse avec le français, sur l’Île de beauté, quand dans le même temps, la Maison des examens d’Ile de France, qui dépend de l’Éducation nationale, a publié une note autorisant à décaler les oraux de rattrapage du baccalauréat pour les élèves musulmans désireux de suivre la fin du ramadan. Quand l’État pratique un communautarisme à la carte.
«Il y a des lignes rouges qui ne peuvent pas être discutées», avait déclaré le Premier ministre en décembre 2015, alors que l’indépendantiste Jean-Guy Talamoni, élu lors des régionales en Corse, avait prononcé son discours d’investiture en langue corse.
Manuel Valls a par ailleurs rappelé hier qu’il n y aurait pas d’amnistie pour les prisonniers politiques corses (à qui l’État français refuse d’ailleurs de reconnaître ce statut, les prisonniers corses étant traités en prison comme des délinquants de droit commun).
Ces deux événements qui viennent se juxtaposer ne manqueront pas de faire réagir les observateurs. D’un côté, il est refusé aux Corses, sur leur propre territoire, une revendication d’égalité entre leur langue et la langue française. De l’autre, il est autorisé pour les musulmans, au nom d’une religion récemment implantée en France et selon une décision de l’État (et non pas une revendication de la communauté musulmane) un aménagement d’un examen national et scolaire.
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