20/06/2016 – 18H30 Nantes (Breizh-info.com) – Pas de bus ni de trams ce lundi dans les rues de Nantes. Les employés de la Semitan ont en effet décidé de cesser le travail suite à la violente agression dont a été victime un conducteur samedi. Résultat : la galère pour des milliers de Nantais, en particulier pour les lycéens qui passent le bac.
Ce samedi 18 juin à 19h40, un conducteur de tramway de la ligne 1 a été très violemment agressé par plusieurs personnes alors qu’il circulait dans le quartier « sensible » de Bellevue, près de la station Lauriers, à l’ouest du centre-ville. L’intensité de l’agression a conduit une grande majorité des salariés à user de leur droit de retrait, paralysant l’ensemble du réseau de la TAN ce lundi.
Aucun tram ni bus ne circule, à l’exception d’une vingtaine de lignes périphériques assurées par des compagnies privées affrétées, comme Brodu. Aucun service n’aura lieu ce lundi après 21h30, et la rareté des transports en ville a provoqué d’importantes difficultés pour les salariés, mais aussi pour les lycéens qui se rendaient aux épreuves du baccalauréat. Le service reste suspendu jusqu’à mardi soir, ce qui devrait provoquer d’importantes difficultés pour la fête de la Musique, alors que plusieurs événements sont prévus aux quatre coins de l’agglomération nantaise.
Samedi soir aux Lauriers, c’était une voiture sur les voies qui gênait le tramway. Le conducteur a actionné le gong, la voiture a dégagé la voie, mais quelques mètres plus tard, plusieurs hommes en sont sortis et ont fait irruption dans le tramway. L’un d’eux s’en est pris à la porte de la loge du conducteur, une porte vitrée qu’il a frappée à trois reprises jusqu’à la dégonder. Le conducteur n’a pas été frappé, mais il a eu la peur de sa vie – et pour cause.
La direction de la TAN a essayé de passer l’agression sous silence, en parlant comme d’habitude « d’incivilités », même si le trafic a été interrompu à Bellevue pour toute la soirée de samedi. Finalement, elle a reconnu l’agression physique.
C’est ce manque de réactivité de la direction qui provoque la colère des salariés. « On en a ras-le-bol des petits branleurs et des délinquants qui nous pourrissent la vie ! », s’exclame ce conducteur de la TAN. « Quand ce ne sont pas les dealers qui nous compliquent la tâche, ou les rodéos dans les quartiers sensibles, ce sont les agressions. La direction a beau planquer l’éléphant sous le tapis, mais le fait est qu’il y a une agression physique par jour sur le réseau et plusieurs agressions verbales. On n’en peut plus».
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